Alaska, « the last frontier »

Publiée le 17/01/2017
Arriver en Amérique par l'Alaska... tout un accueuil !

Depuis toute petite, je souhaitais découvrir l’Alaska. Je regardais, rêveuse, de nombreux reportages du National Geographic sur les ours et les saumons et des webcams d’aurores boréales sur Internet. Je me repassais en boucle le film et la bande originale du film « Into the Wild ». Quelques années plus tard, je réservais enfin mes billets pour cet État du bout du monde. Après un spectaculaire survol du Groenland, j’atterrissais à l’aéroport d’Anchorage, accueillie les bras ouverts par des douaniers peu habitués aux visiteurs étrangers. Le contrôle fut rapide, car un visa pour les États-Unis n’est pas nécessaire pour un séjour touristique de moins de trois mois (uniquement le formulaire ESTA). L’aventure pouvait commencer…

Anchorage

Je passais le reste de ma première journée à Anchorage en essayant de me débarrasser de mon « jet lag ».  Bien qu’Anchorage soit la capitale de l’Alaska et malgré quelques modestes gratte-ciel, l’ambiance n’a rien à voir avec les autres métropoles américaines. En effet, il n’est pas rare que les habitants se trouvent nez à nez avec un orignal ou un ours dans leur jardin ! L’office du tourisme du centre-ville fournit de nombreuses informations utiles pour préparer le reste du séjour. 

Anchorage

Seward

Le lendemain, je partais pour un voyage en train de quatre heures à destination de Seward. Les trains touristiques d’Alaska sont équipés d’un wagon panoramique pour profiter au maximum des superbes paysages. Le long du fjord, je passais ma tête par la fenêtre pour respirer l’air frais du large et contempler le lever du soleil. Absolument magique ! Seward est une adorable petite ville côtière aux portes du parc national de Kenai Fjords. Malgré une mer agitée, j’embarquais pour une croisière de neuf heures à la découverte d’un spectacle unique : des glaciers d’un bleu impossible plongeant dans la mer. D’amusantes loutres de mer, des baleines et des orques étaient également de la partie ! Le glacier Exit et l’aquarium valent également une visite.

Des paysages extraordinaires

Valdez

Mon prochain arrêt est tristement célèbre pour la marée noire de l’Exxon Valdez. De nos jours, Valdez est une petite ville idyllique et fleurie. Après une petite visite à l’office du tourisme où des employés surexcités observaient un rayon de soleil par la fenêtre (ça n’arrive pas tous les jours !), je partais à la recherche des stars locales : les ours noirs. Beaucoup plus petits que les grizzlys, il convient quand même de garder une certaine distance ! Pour voir des animaux en Alaska, rien de plus simple. Il suffit de guetter les voitures arrêtées ! Les locaux ont même une expression pour cela : « bear jam » (embouteillage ours), ou « moose jam » (embouteillage orignal) selon l’animal en question. Je m’arrêtais donc à proximité de quelques voitures pour observer un ours noir en pleine dégustation de saumon ! En saison, les saumons sont si nombreux qu’ils grouillent littéralement. Certains tentent leur chance en remontant les cascades, et d’autres attendent sagement leur tour. Une telle abondance permet aux ours, fins gourmets, de manger uniquement les parties les plus grasses en prévision de l’hibernation et de laisser le reste aux mouettes. De retour au port, j’assistais à l’arrivée des pécheurs et à la mesure des prises, récompense à la clé pour le plus gros saumon !

McCarthy/Kennicott

Je serais bien restée plus longtemps à Valdez mais ma prochaine destination m’attendait. Après trois heures sur une route en gravier d’environ 70 kilomètres, j’arrivais au village sans voitures de McCarthy, aux portes du parc national Wrangell-St Elias. Saloon, voitures abandonnées, mine rouillée et chemins de terre, on se croirait vraiment à l’époque de la ruée vers l’or ! Je chaussais mes crampons pour découvrir l’incroyable glacier Root accompagnée d’un passionnant guide local. Au détour d’une paroi de glace, je découvrais, bouche bée, des piscines d’eau bleutée et des sculptures de glace naturelles. De véritables œuvres d’art !

Les ours!

Fairbanks

Après plusieurs « moose jams » sur la route principale 1, j’arrivais à Fairbanks, qui fait figure de grande métropole après plusieurs jours en pleine nature ! Bien que Fairbanks ne soit pas spectaculaire, je rêvais d’y aller car la ville se targue d’être la capitale mondiale des aurores boréales. J’eu l’immense plaisir de le vérifier en assistant à la plus belle aurore boréale de ma vie ! Un spectacle naturel de toutes les couleurs surpassant toutes les aurores que j’avais pu voir jusqu’alors. Émotion garantie ! En effet, Fairbanks réunit deux conditions idéales à l’observation de ce phénomène : une topographie plate et un climat stable, loin de la mer et de ses fronts nuageux.

Des aurores boréales

Denali National Park

Je terminais mon aventure au parc national de Denali. Avec un permis de camping, un « bear spray » (répulsif pour les ours) et un peu d’expérience, il est possible de s’aventurer dans le parc à pied. Ne disposant que d’une seule journée, j’optais pour une excursion en bus sur la seule route du parc autorisée aux véhicules. Grizzlis, orignaux, caribous et mouflons, un véritable condensé d’Alaska avec vue imprenable sur la toundra parée de ses plus belles couleurs automnales et surplombée par le mont Denali (anciennement McKinley), la plus haute montagne des États-Unis.

À mon départ, dans l’avion me menant vers ma nouvelle étape, j’observais, déjà nostalgique, les montagnes du nord de l’Alaska et la baie arctique de Prudhoe. Extrême, rude, reculé, sauvage, fascinant et irrésistible, l’Alaska a surpassé mes attentes. I will be back, last frontier!

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