25. De Fouras à Ronce-les-Bains

Publiée le 27/06/2021
Toujours plus au sud. Suden, ĉiam suden.

Je vous propose aujourd'hui quatre coups d'œil rapides. Quatre lieux qui nous ont frappés aucours de cette journée où nous avons choisi de nous écarter de l’itinéraire officiel de la Vélodyssée.

Les marais entre Fouras et Rochefort d’abord.

Après quelques kilomètres au long des plages, nous prenons par les marais par de mauvais chemins empierrés ou à travers champs. Le spectacle des éclats d’argent que fait le soleil qui se reflète sur l'eau, les oiseaux magnifiques qui s'écartent de notre chemin pour se poser quelques mètres plus loin, les gros poissons qui sautent dans les quelques centimètres d'eau des étiers. Tout cela nous est offert,  à nous seuls. Un incroyable privilège dont nous prenons plus encore conscience quand nous quittons la zone pour longer la quatre voies qui mène à Rochefort dans la fureur et dans le bruit, dans la pollution aussi qui nous apparaît de plus en plus nettement au fil du voyage quand nous sommes amenés à croiser des zones de trafic intense ou plus encore quand une moto nous dépasse.

Le pont transbordeur.

Tout au long de notre progression nous apercevons le squelette du transbordeur qui, au loin, ressemble à  un gros insecte métallique. L'approche n'est pas sans évoquer celle du Mont Saint Michel : il apparaît,  disparaît, se montre tantôt sur la droite,  tantôt sur la gauche, un jeu qui le rend infiniment désirable.

Nous l'avions vu, immobile, il y a quelques années quand nous avions parcouru la  Vélo Francette avant de rejoindre Rochefort pour rejoindre ma mère qui y passait ses vacances.

Il a depuis été réparé et a repris son incessant va-et-vient entre les deux rives de la Charente. 

Nous grimpons dans la nacelle et traversons le fleuve, accompagnés d’une quinzaine de cyclistes, des passagers. 

Nous piqueniquons au pied de l'ouvrage, visitons le petit musée et reprenons la route, droite, infiniment droite, où les véhicules circulent trop vite, tellement vite qu'après quelques kilomètres nous voyons un accident. Deux blessés dont l'un a déjà été évacué par l'ambulance tandis que les pompiers prodiguent les premiers soins à l'autre sur le bord de la route.

La Citadelle de Brouage.

Louis XIV n'avait pas le choix : Mazarin, pour l'intérêt du royaume l’avait décidé, il épousera Marie-Thérèse d’Autriche plutôt que sa nièce,  la belle Marie  Mancini qui se retira à la Citadelle marine de Brouage, car la mer à l'époque léchait les remparts. Belle histoire d'amour, embellie par le temps. Le belle est belle,  le lieu magnifique, la vue des remparts splendide, ceci explique sans doute cel.a.

Le pont sur la Seudre

Il faut maintenant, pour atteindre notre destination, franchir par le pont l'estuaire de la Seudre. Un kilomètre, une côte à 4- 5%, des voitures qui vous frôlent et un vent latéral soutenu qui nous rabat vers elles. À la fin de l'épreuve,  les bras sont tétanisé et la conviction renforcée : si jamais nous avions eu un jour l'intérêt franchir le pont de Normandie, nous sommes désormais certains d'y renoncer.

Dès la descente du pont,  l'univers change.  Nous sommes dans une forêt de résineux qui embaument. On se croirait arrivés à Arcachon...

Nous passerons le week-end chez nos anciens voisins ardennais qui possèdent ici un mobil-home où ils nous accueillent chaleureusement.

La météo est maussade, une averse succède à l'autre. Il devrait en être de même la semaine prochaine.  Il faudra bien s'adapter. On ne pouvait espérer voyager quatre mois sans croiser la pluie.

Dans l'immédiat,  nous profitons de la chaleur de l'accueil de nos amis.

En quittant Fouras.
.Véronique dans le rétro.
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Me pont transbordeur.
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La vue du haut de Citadelle de Brouage.
.un ostréiculteur expose le vélo qu'il a pêché. Drôle de poisson.
Quand faut y aller, faut aller...
Du haut des remparts de la Citadelle de Brouage, mais la mer n'y est plus...
Quand faut y aller, faut y aller...
Franchissement du pont de la Seudre,

Hodiaŭ mi proponas al vi kvar rapidajn . Kvar lokoj, kiuj trafis nin dum tiu tago, kie ni elektis devii de la oficiala Vélodyssée-itinero.

Unue la marĉoj inter Fouras kaj Rochefort.

Post kelkaj kilometroj laŭ la strandoj, ni trairas la marĉojn dum malbonaj ŝtonkovritaj vojoj aŭ tra kampoj. La spektaklo de la arĝentaj breĉetoj faritaj de la suno reflektante sin sur la akvo, la grandiozaj birdoj, kiuj ekflugas kelkajn metrojn for, la grandaj fiŝoj, kiuj saltas en la malmultaj centimetroj da akvo. Ĉio estas ofertita al ni, nur al ni. Nekredebla privilegio, pri kiu ni ekkonscias, kiam ni forlasas la areon, por sekvi la kvar-vojan vojon, kiu kondukas al Rochefort en la furiozo kaj bruo, ankaŭ en la poluo, kiu pli kaj pli klare aperas al ni dum la vojaĝo, kiam ni transiras areojn de intensa trafiko aŭ eĉ pli kiam motorciklo preterpasas nin.

La transporta ponto.

Dum nia biciklado al Rochefort, ni vidas la skeleton de la pramo, kiu, malproksime, aspektas kiel granda metala insekto. La aliro memorigas tiun de Mont Saint Michel: ĝi aperas, malaperas, foje dekstre, foje maldekstre, ludo kiu igas ĝin senfine dezirinda. Ni vidis ĝin senmove antaŭ kelkaj jaroj, kiam ni veturis per la Vélo Francette antaŭ ol aliĝi al Rochefort por viziti mian patrinon, kiu tie pasigis siajn feriojn. Ĝi poste estis riparita kaj ĝi denove senĉese iras tien kaj reen inter la du bordoj de la Charente. Ni grimpas en la korbon kaj transiras la riveron, akompanata de ĉirkaŭ dek kvin biciklantoj. Ni piknikas ĉe la piedo de la strukturo, vizitas la malgrandan muzeon kaj prenas la rektan, senfine rektan vojon, kie veturiloj moviĝas tro rapide, tiel rapide, ke post kelkaj kilometroj ni vidas akcidenton. Du vunditoj, el kiuj unu jam estis evakuita de la ambulanco dum la fajrobrigadistoj prizorgas la alia borde de la vojo.

Citadelo de Brouage.

Ludoviko la 14-a ne havis elekton : Mazarin, devidis, ĉar la interesoj de la reĝlando decidis, ke li edziĝos al Marie-Thérèse de Aŭstrio anstataŭ al sia nevino, la bela Marie Mancini, kiu retiriĝis al marborda citadelo en Brouage, ĉar la maro tiutempe lekis la remparojn. Bela amrakonto, ornamita de la tempo. La bela virino estas bela, la loko grandioza, la vido de la remparoj grandioza, ĉi tio sendube klarigas ĉi tion.

La ponto super estuaro de Seudre.

Por atingi nian celon, ni nun devas transiri la estuaron de Seudre per la ponto. Unu kilometro, deklivo de 4-5%, aŭtoj preterpasas vin kaj forta flanka vento, kiu puŝas nin al ili. Je la fino de la transiro, la armiloj estas paralizitaj kaj ni jam estas certaj , ke eĉ se ni iam imagis transiri la Normandian Ponton, ni nun certe forlasos tiun stultan ideon.

Tuj kiam vi eliras de la ponto, la universo ŝanĝiĝas. Ni estas en arbaro de koniferaj arboj, kiuj parfumas. Ŝajnas, ke ni alvenis en Arcachon ...

Ni pasigos la semajnfinon kun niaj iamaj ardenaj najbaroj, kiuj havas ruldomon ĉi tie. Ili varme bonvenigas nin. La vveteroestas malagrabla, unu pluvego sekvas alian. Oni diras, ke estos same venontsemajne. Ni devos adaptiĝi. Ni ne povis esperi vojaĝi kvar monatojn sen renkonti la pluvon.

En la tuja estonteco, ni profitas de la varma bonvenigo de niaj amikoj.

2 commentaires

DRAC

Coucou
Vous êtes à 2 doigts de Bordeaux, courage…
Bises en attendant de se voir, plus que 73 jours !!!
Dominique

  • il y a 3 ans

Gite17

Bravo. Quel périple.

  • il y a 2 ans
3 Voyages | 233 Étapes
Camping Les Ombrages, Avenue de la Côté de Beauté, La Tremblade, France
28e jour (26/06/2021)
Étape du voyage
Début du voyage : 30/05/2021
Liste des étapes

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