J68, 69 et 70 : Pause de 3 jours à Fisterra

Publiée le 10/08/2022
Repos bien mérité à Fisterra Retrouvailles, Ripailles, Rencontres. Et maintenant que vais-je faire ????

Je me lève vers 9h00 et rejoins la pièce commune afin d'y laisser mon sac. Je retrouve Jiltho, le joueur de ukulélé. Il n'a plus de feuilles à rouler et moi je boirai bien un bon café. On troque, moi le reste de mon paquet de feuille, lui me prête son nescafé. Échange de bon procédé. Il y a une bouilloire dans la pièce commune, ce n'est pas toujours le cas.

Jiltho se pose quelques jours à Fisterra et prend ensuite le camino Portuges. Pour ma part, ce n'est pas encore tranché. Je rejoins ensuite Jean Louis et Pascale qui prennent leurs petits déjeuners. Je craque pour une tartine au saumon vu dans l'assiette de Jean Louis.

Les Toulousains ne vont pas tarder à arriver. Dommage, j'ai oublié de le mentionner mais depuis ce matin une brume épaisse recouvre la côte. Ils n'auront pas le plaisir d'arriver sous le soleil et de voir Fisterra de loin.

Max et Flo arrivent en fin de matinée et nous nous retrouvons tous attablés pour l'apéro. Aujourd'hui c'est la fête du longueiron à Fisterra. Des stands servent des assiettes de couteaux accompagnés de croquetas à manger sur le pouce, un délice.

Pascale et Jean Louis décident de se rendre au cap Finistère à 3,5 kms tandis que nous optons pour la sieste et s'y rendre plus tard dans l'après-midi en espérant que la brume se dissipe.

Nous rentrons à la pension, j'y récupère mon sac pour intégrer la chambre de 3 lits que nous avons réservé.

Que la sieste est bonne, que ça fait du bien. Il est au environ de 16h00 quand nous empruntons la route du cap. Nous croisons à mi-chemin Jean Louis et Pascale qui en reviennent. C'est sympa mais la brume est toujours présente et les touristes sont nombreux. Max, au sens pratique légendaire, demande : "Il y a un bar au moins là-bas". Et Jean Louis de le rassurer prestement : "Oui, il y en un". Au moins si l'horizon est bouché, on pourra toujours boire une bonne bière 🍻. Chance, arrivés à la fameuse borne au km 0.000, il n'y a pas la queue pour prendre la photo.

Je repense à 2011, nous étions avec Jacques pour le coucher de soleil et cherchions Don que nous avions perdu de vue durant l'étape. Nous n'avons pas revu Don mais avons assisté à un magnifique coucher de soleil sur l'océan.

Je me souviens encore des émotions contrastées. Joie d'être arriver au bout et le sentiment nostalgique d'une aventure incroyable qui se termine, 

Cette fois-ci, l'aventure continue même si je ne verrai pas le coucher.

Après la déshydratation au houblon, nous retournons tranquillement sur Fisterra. De grandes questions existentielles nous assaillent Max et moi

 - "T'en a pas marre du poisson et des crustacés, toi ?"

  - "Ben si, je rêve d'un bon morceau de viande avec des frites et un bon vin.

Une fois rentré à l'albergue, Max s'y colle et fouille les possibilités dînatoires de Fisterra. Bingo, il a trouvé un resto argentin qui propose des asados à prix tout doux.

Nous nous retrouvons à table et quand la plancha arrive, nous n'en revenons pas, c'est énorme. Accompagnés de frites et d'un malbec argentin, nous nous régalons sans réserves et nous aurons même du mal à terminer.

Repas terminé, nous retournons sur le port. La fête bât son plein, une scène est installé et un groupe met l'ambiance. Nous finirons la soirée au bar, digestif obligatoire avec ce que nous avons mangé.

Max et Flo prennent le bus demain matin pour Santiago, puis un autre bus pour Bordeaux et ensuite le train pour Toulouse, soit 27h de trajet. C'est long mais le retour sera moins brutal.

Nous rentrons avant minuit, demain levée à 6h30.

Quand à moi, je ne me suis toujours pas décidé. Soit je poursuis vers le Portugal, soit je prend le chemin du retour par le camino d'El Norte. Je décide de me poser 2 nuitées supplémentaires d'autant plus que Jean Louis et Pascale seront encore là.

7h00 du matin, nous prenons le petit déjeuner en face de l'arrêt de bus. 20 minutes plus tard, dernières accolades avec Flo et Max avant qu'il ne montent dans le bus pour Santiago.

Drôle d'émotion de se retrouver seul, de les voir partir. Je me secoue, me disant que je les reverrai sans faute à Toulouse à mon retour.

Je me promène aux alentours de Fisterra, profitant du jour naissant. Je dois passer récupérer mon sac et prendre une chambre à la pension Lopez où loge Jean Louis et Pascale. Je m'offre le luxe d'une chambre rien que pour moi. Après 70 jours de dortoir ou de chambres partagées, quel plaisir de retrouver un peu d'intimité.

Une fois installé, je file au lavomatic, il y a du monde, l'attente risque d'être longue. Je fais la connaissance de Frédéric, un français. Son albergue juste à côté, propose lavage et séchage et nous nous partageons les frais. Pour meubler l'heure d'attente, nous allons boire un café et j'apprends dans la conversation qu'il a fait le camino Norte puis le camino Ingles. Il ne m'en faut pas plus pour me décider à prendre cette option, d'autant plus qu'il me donne moults renseignements utiles pour la jonction entre le camino Ingles et le Norte. Nous avons prévu avec Jean Louis et Pascale de nous retrouver en fin de matinée pour l'apéro, je propose à Frédéric de se joindre à nous.

Après l'apéro, Frédéric rejoint son Albergue tandis que nous allons nous promener sur la plage de Fisterra et qui sait ? trouver une coquille Saint-Jacques en bonne état. Je met fin au suspense de suite, nous ferons chou blanc. La brume s'est de nouveau installée mais seulement sur l'eau créant une ambiance particulière.

Pascale et Jean Louis repartent demain très tôt, ils décident d'aller se reposer. Nous nous faisons l'accolade car je ne compte pas me lever demain, j'ai vraiment besoin de récupérer. Je reverrai certainement Jean Louis en France, il n'est pas loin d'Avignon où habite ma fille.

Je contacte Frédéric en début de soirée pour savoir s'il est partant pour le resto argentin. Nous y allons mais pas de chance, celui-ci est fermé, nous nous rabattons sur une pizzeria, un petit digestif et retour au bercail pour une bonne nuit de sommeil.

Le cri des mouettes me réveille, il doit être 9h00 du mat. Jean Louis et Pascale sont déjà en route pour Santiago. Je m'habille rapido et vais me boire un bon café dans le bar le plus proche. Frédéric m'y rejoint. Il a 2 amis sur Fisterra, Sophie et Anthony, qui sont partant pour le resto argentin. Rdv est pris pour ce soir. En attendant, je rentre et me recouche quelques heures.

Et c'est reparti pour un bon asado en bonne compagnie. Nous terminerons sur du Fernet Branca, le digestif roi en Argentine.

Demain, départ pour Santiago avec Frédéric et je pense prendre le chemin dans la foulée.

Salutations jacquaires 

Fisterra
Fisterra
Vue sur l'océan depuis Fisterra
Vue de Fisterra en partant vers le cap Finistère
Los amigos
Allez un de plus, le dernier
Le kms 0,000 et la moitié du chemin pour moi 😂
Le phare sous la brume
Au large, encore de la brume
Toujours de la brume
😂
Mais que c'est beau
Une ch'tite dernière
Jour suivant à la fraîche
Le soleil se lève
Départ des Toulousains, Flo et Max 😭
Le soleil se lève et c'est beau 🤣
Jean Louis à la plage, pas trouvé de coquille !
Et toujours la brume
Ouf une photo sans brume
Et même un arc en brume 🤣
Coucou à Sylvie via Whatsapp
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1 Voyage | 107 Étapes
Fisterra, Espagne
70e jour (07/08/2022)
Étape du voyage
Début du voyage : 30/05/2022
Liste des étapes

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