LAOS - Thakhek

Publiée le 02/11/2017
Une belle étape mais pas pour la ville

Départ pour la région de Thakhek

Nous poursuivons notre descente du Laos, toujours en bus, pour visiter cette belle région montagneuse. Au programme : des caves, des paysages verdoyants de rizière, des beaux villages et des gens très accueillants. 

En bus depuis Vang Vieng, passage obligé par la capitale Ventiane où nous ferons un arrêt éclair puis bus pour la région de Kong Lor.

Passage du pont à pied
Embarquement dans un tuk-tuk surchargé
Oh! l'autre sur sa moto! Il croyait aller plus vite que nous...le ouf
Maël a fini sur le toit du tu-ktuk
Les habitations changent par ici. Nous rentrons dans une zone rurale
Le travail dans les champs
Gros plan
Séparation des grains de riz de la tige
Vieil homme
Des enfants intrigués par notre venue
Notre nouveau fermier
Un membre du fan club de Maël

La visite de la grotte " KONG LOR cave"

Après avoir traversé un parc et une rivière, nous commençons un voyage en pirogue à moteur dans une grotte de 7 km de long avec des voûtes de plusieurs dizaines de mètres de hauteur et largeur par endroit, le tout éclairé uniquement par nos lampes torches. Un petit arrêt est aménagé pour marcher 20 min entre les concrétions, joliment éclairées celles-ci. FANTASTIQUE

Le parc...avec son petit singe orange
Les rois de la spéléologie
Concrétions en action
Stalactites et stalagmites: mais qui est qui ?
Cours de spéléo pour les "nuls": mite monte, tite tombe....

Arrêt à l'entrée d'un village de l'autre côté de la grotte

Nous avons voulu négocier la location d'une moto mais on devait avoir l'air d'américains bourrés aux as ou alors c'était le gars qui était bourré pour nous proposer un tarif si élevé.  Bref on a marché un peu

Toujours des maisons sur pilotis mais plus raffinées celles-ci
Une famille
Allez! les enfants, faites un petit sourire...
Un autre essai..
Ça va tout de suite mieux lorsqu'on joue
Une belle petite
De retour le soir
Départ le lendemain matin dans le même tuk-tuk... que 50 élèves !
Après les avoir déposés à l'école on a eu besoin de respirer

THAKHEK, THAKHEK, 3 jours d'arrêt !

Le voyage fut long car le premier tuk-tuk nous a laissés devant le pont que nous avons traversé à pied puis attendu qu'un tuk-tuk de l'autre rive veuille bien passer par là. Ce dernier nous a conduits à une intersection devant un restaurant servant probablement d'arrêt de bus. Effectivement un bus est arrivé  pas trop longtemps après. Bus puis encore un tuk-tuk et enfin ... arrivés !  On visite une première chambre: humidité maximale, peinture crasseuse décorée de champignons...

Finalement nous aurons une belle chambre dans un autre bâtiment où nous rencontrerons un couple de Français (Suzon et Thibaud) avec leurs 2 enfants  de 6 et 3 ans (Léa et Timothée) voyageant pendant environ 6 mois.

Visite d'une petite école sur la route d'une grotte
Balade en moto et pause dans une rivière pas si idyllique que ça
Puis elles se sont rapprochées de notre viking
Viking qui a tenu à rejoindre la bande de garçons venus se baigner
Jeux d'eau avec les petits copains français
C'est la grande bataille
Il y a aussi les créations artistiques
Et une photo d'apéro pour conclure notre étape

La guerre secrète au Laos : petit cours d'histoire

La guerre d’Indochine et la guerre du Vietnam sont dans toutes les mémoires, mais qui a entendu parler de la « guerre secrète » du Laos ?

Résume de cette histoire sombre (prière aux historiens d’être indulgents !). Apres l’indépendance du Laos, ancienne colonie française, en 1953, le pays cherche sa voie politique, entre communistes et royalistes. Puis, au début des années 1960, sur fond de guerre froide, le conflit armé au Vietnam voisin déstabilise encore davantage le Laos. Malgré les accords de Genève de juillet 1962, qui garantissent la neutralité du pays et y interdisent toute présence militaire étrangère, le territoire laotien constitue un enjeu géopolitique trop important pour que le pays reste à l’écart du conflit. Les Nord-vietnamiens veulent l’utiliser pour acheminer hommes et armement vers le sud par la piste Ho Chi Minh, tandis que les Américains cherchent à contenir la progression de ces derniers. La coalition a la tête du Laos vole en éclat, trois factions s’affrontant dans le pays : neutralistes, communistes et royalistes.

Le Laos devient le théâtre d’une guerre par procuration. Malgré la politique officielle de neutralité, les Etats-Unis financent les royalistes, entrainent et approvisionnent leur armée, cherchant à conserver leur influence dans la région. Le conflit s’éternise. 1962-1974, douze ans de guérilla entre cette « armée secrète » et les forces régulières nord-vietnamiennes installées dans le nord-est du Laos. Cette opération n’est révélée à la population américaine qu’en 1970, d’où le nom de « guerre secrète ».

Le cessez-le-feu signe en 1973 au Vietnam annonce la fin de la guerre du Laos. Un nouveau gouvernement de coalition est formé, tandis que « l’armée secrète » est dissoute. Mais l’instabilité politique profite au parti communiste, le Pathé Lao, qui prend le pouvoir en 1975 et le conserve depuis.

Un pays ravagé

Durant toute cette période, une pluie de bombes ravage le Laos. Les Etats-Unis bombardent les positions communistes dans le nord du pays, puis ils étendent leur pilonnage sur une large partie du territoire sans discerner entre populations civiles et cibles militaires. Selon les chiffres officiels, entre 1964 et 1974, le Laos devient le pays le plus bombardé de l’histoire, si l’on rapporte les bombardements au nombre d’habitants : pendant 10 ans, le pays subit une mission de bombardement toutes les 7 minutes (soit plus de 2 millions de tonnes de bombes, pour 7,2 milliards de dollars, rien que ça…). Le conflit aurait fait 350 000 morts dans le pays (un dixième de la population) et autant de réfugiés. Une large partie des populations des villages du nord se réfugient pendant plusieurs années dans des grottes, qui sont-elles-mêmes pilonnées.

Des victimes post-conflit

Une détonation retentit. Madame Hang, alors qu’elle cuisine sur le foyer dispose à même le sol de sa maison, vient d’être victime de l’explosion d’un « UXO » enfoui sous quelques centimètres de terre.

Ces engins explosifs non désamorces (« unexploded ordonance » – UXO), lâchés sur le pays pendant la guerre, continuent de faire des ravages parmi la population. 30% des bombes à sous-munitions déversées sur le Laos sont encore susceptibles d’exploser, comme celle qui a touché la famille Hang. Le conflit en Asie du sud-est a été un traumatisme terrible pour cette région du globe mais, pire encore, quarante ans plus tard, les horreurs de la guerre perdurent. Aujourd’hui, ils blessent ou tuent en moyenne une personne par jour dans la province du Xieng Khuang au nord-est du pays, dont 40% sont des enfants. D’après l’organisation chargée du déminage (UXOLAO), le sol laotien recèlerait encore 10 millions de « bombes » (petites bombes), un danger permanent pour la population locale, et il faudrait 150 ans pour nettoyer le pays au rythme actuel. Ces UXO auraient fait 20000 victimes depuis la fin du conflit arme en 1973.

De nombreux témoignages racontent les drames vécus par des paysans travaillant dans les rizières, des ouvriers du bâtiment ou des enfants ramassant malencontreusement des engins explosifs… Le danger est permanent dans ces villages pauvres ou les habitants sont tentes de réutiliser les carcasses des bombes pour d’autres usages (jardinières, mangeoires, ustensiles de cuisine et autres objets…) ou simplement pour revendre l’acier.

Des campagnes de prévention sont menées par les équipes de UXOLAO auprès des populations, et surtout des enfants, afin de réduire les risques. Mais pour beaucoup, il est déjà trop tard. L’organisation COPE travaille à l’appareillage et a la rééducation des victimes, tout en sensibilisant les visiteurs au sein du centre d’information, ce qui permet un apport de dons pour cette organisation qui offre un accès gratuit aux soins pour toutes les victimes.

Et pour nous, simples touristes, il est très fortement déconseillé de s’aventurer hors des sentiers battus.

3 commentaires

laetcedlo

Un article super intéressant, merci! Par contre, vous seriez pas un peu à la bourre sur l'écriture du blog

  • il y a 7 ans

Mamick

quelles aventures ! Une étape incroyable : je ne vous aurais jamais imaginé dans un tuktuk de ce genre mais quand "faut y aller , faut y aller" ! En tout cas , c'est intéressant tout ça ! Faites bien attention à votre viking , faudrait pas qu'on vous l'enlève ! Mamick

  • il y a 7 ans

lesecretaire

Je suis déçu, aucune photo avec la fameuse chemise bleue...
Sinon courage, il ne reste plus que 9 mois, tenez bon!

  • il y a 7 ans
1 Voyage | 70 Étapes
ThaKhek, Thakhek, Laos
55e jour (30/09/2017)
Étape du voyage
Début du voyage : 07/08/2017
Liste des étapes

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