Davst Sum, la vie à l'école

Publiée le 27/04/2016
200 élèves à l'école. 120 à l'école primaire. 80 au collège. Les élèves commencent à 8h Le matin et ils ont 7h de cours de 40mn chacun avec une coupure de 15mn de 10h10 a10h 25. Les classes se definissent par grade, du 1e au 9ème grade.

Le 22 avril c'est  La rentrée. Je suis accueillie en salle des prof.

J'avais juré qu'on ne m'y reprendrai plus. Sauf qu'ici pas de stress et qu'intimement, j'aime beaucoup, surtout dans ce contexte. Shinebayar, professeur  d'anglais me présente  à  tout le monde. Au fond, c'est comme chez nous,sauf que dans la forme et dans les moyens, c'est tout autre chose.

Un galop d'essai avec le professeur de technologie et d'arts plastiques.

Une merveilleuse rencontre. Il est à fond, enthousiaste, chaleureux, talentueux... Les enfants ont voulu voir mes dessins. Lorsque le professeur  a vu celui du village de Khoujir  au Baikal, il a tout de suite enchaîné avec un cours sur la perspective. Les élèves ont adoré  dessiner les poteaux  électriques. Pour les maisons c'était un peu plus compliqué.  Mais quel beau moment! À  La récré  c'était  gagné. J'ai pu tranquillement déguster  mon verre d'eau chaude le coeur léger.

Un dessin raté bien recyclé.
J'ai vraiment commencé  lundi avec les primaires
J'avais bien préparé pendant le week-end.
Avec les fées clochettes

L'idée est de travailler sur le paysage en essayant de sortir des stéréotypes auxquels les enfants n'échappent pas plus en Mongolie qu' ailleurs. J'ai apporté  des encres et des papiers grands formats pour travailler à  deux. Attention aux chemises blanches. Mais qui veut la fin veut les moyens.

 Nous avons travaille  sur les nuances des couleurs du paysage a partir des couleurs primaires pour apprendre les gris colores. Cette première séance  a été super. La maitresse,  trop intimidée  dans doute, s'est esquivee au bout de10 minutes pour ne revenir que 2h après.  Nous n'avons échangé qu' en français  et en mongol. Leurs yeux petillaient les miens aussi. Bien sûr je ne parle pas un mot de  mongol et eux pas un mot de français. Nous avons commencé par les bases c'était facile, voyons la suite. En tout cas tremper les doigts dans la peinture  pour faire des ronds de couleurs dans leur cahier les a réjouis, et m'entendre prononcer rouge, jaune et bleu en mongol encore plus. Ils comprennent que leur langue est une langue extraordinairement difficile et qu'ils ont beaucoup de chance de la connaître. Pour la prochaine fois ils doivent rapporter des cailloux.

La seance suivante  : les enfants ont pris plaisir à mélanger les encres de couleur.
Ils aussi ont bien aimé  dessiner à  partir des herbiers qui étaient dans la classe
La maîtresse  a été surprise par cette proposition. Pourtant ils sont superbes. Il y en a une bonne vingtaine.
Elle m'en a prêté un.

C'est Shinebayar qui a recopié les noms en mongol. Je compte sur les botanistes pour traduire.

Enfin avec tout ça  Je ne sais pas trop ce que l'on va faire. On verra bien. En tous cas, je n'ai jamais autant peint qu'en ce moment, avec les élèves , sans eux et dans ma tête .  Les enfants me  demandent toujours un dessin (d'habitude c'est l'inverse). C'est stimulant.

Ils voulaient un paysage

alors je l'ai fait, tel qu'ils l'attendaient. Personnellement  j'aurais  mis un vieux pneu au bord de la piste au premier plan, mais ils n'auraient  pas aimé.

A la recherche d'un endroit pour planter la yourte.

Petit recadrage sur le grand format à la recherche d'un endroit pour planter la yourte : Il  faut de l'eau, de l'herbe et un joli coucher de soleil. Heureusement  que Shine à pointé son nez pour l'explication, sinon je n'étais  pas sortie d'affaire.

Voilà  c'est fini, nous avons appris à dessiner la yourte en volume. Ils ont vite compris.
Certains dessins sont aérés, d'autres plus compacts.
Un seul à osé déborder sur le cadre.
On retrouve les plantes des herbiers dans la plupart des productions. Je les aime tous, comment choisir?
Dans l'eau du lac.

Les cours d'anglais avec Shine

J'avais oublié que j'avais une licence d'anglais. La demande à été pressante. Comme quoi,dans la vie,tout peut servir. Comme en arts plastiques, on commence à deux et je finis très vite toute seule. Alors on se débrouille comme on peut, car les élèves doivent donner beaucoup pour apprendre l'anglais. L'alphabet n'est pas le même et les sons, je n'en parle même pas. Le dessin est bien utile. 

Encore les couleurs, mais d'une autre façon. Dans l'élan  j'ai oublié les "the".    J'espère  que Shine  ne m' en voudra  pas.
Noir comme le charbon, c'était plus difficile.  Ils ont tous voulu dessiner le poêle.

Comme ils n'ont aucun matériel, j'ai les crayons,les feutres et les papiers dans mon sac. Avec les plus grands, je leur ai demandé de  se dessiner quand il auront 30 ans. Très intéressant. .. Il y aura du monde à Oulan Bator dans quelques années.

De toutes façons,  tout de passe dans la bonne humeur et ils adorent que je les prenne en photo.
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