La ville est réputée pour son centre historique à l'architecture coloniale inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988 et ce n’est pas sans raison. Les couleurs pastels des maisons, les devantures en bois sont à l’avantage de cette belle ville, un peu endormie.. Restaurée, la ville n'a rien perdu de son charme colonial. Les rues pavées et les maisons aux couleurs pastel contribuent à donner l'impression que le temps s'est arrêté depuis l'époque coloniale. Sa prospérité est dûe à l’industrie du sucre qui prospérait dans la ville ainsi que dans la vallée voisine « de los Ingenios » (la vallée des sucreries) entre la fin du 18e siècle et la fin du 19e.
Visite de Trinidad, splendide ville coloniale, « la ville musée » sans conteste la plus authentique ! Trinidad nous fait tout de suite bonne impression. La ville est vraiment chouette. Les maisons sont assez basses et très colorées.
Du XVIIème au XIXème siècle, la ville fut au centre du commerce du sucre et des esclaves. Les bâtiments qui entourent la Plaza Mayor témoignent de la richesse des propriétaires de l'époque. Une grande période d'isolement, de 1850 à 1950, permit de préserver l'architecture de la ville, de sorte qu'elle a conservé son aspect d'autrefois. Le centre historique a récemment fait l'objet d'une restauration soigneuse dans les moindres détails, ce qui en fait la ville coloniale la mieux conservée de l'île.
Sur la route, nous découvrons un magasin de rationnement avant de pénétrer dans le cœur historique, touristique. Un livret de rationnement est à présenter dans ces magasins d’état, appelés aussi bodegas.
A Cuba le carnet de rationnement a encore cours, et dès le matin on aperçoit les files de cubains patientant pour s’approvisionner des quelques produits accessibles grâce au carnet qu’ils tiennent à la main. Mais on a récemment amputé le carnet de biens de consommation indispensables tels le savon, qui doit désormais s’acheter au prix fort, et souvent en CUC, dans les épiceries et petits supermarchés souvent peu garnis. Pas étonnant dès lors que les Cubains fassent la chasse aux CUC, et à ceux qui en possèdent pleins leurs portefeuilles, les touristes! Tout ici est sujet à gagner quelques CUC supplémentaires: photos, transports improvisés, pourboires, musique, … c’est de bonne guerre mais évidemment parfois agaçant, bien que les Cubains restent toujours sympathiques, souriants, courtois, et pas trop insistants! A noter aussi que malgré cette situation on se sent en sécurité à Cuba, le sourire et la rigolade y étant certainement pour quelque chose !
Il y a 485 ans, la Plaza Mayor était encombré de tentes, d'arquebuses et de soldats, car c'était le campement de la troupe de Hernan Cortes qui se préparait à la conquête de Mexico. Après quelque temps, ce Champ de Mars deviendra une place illuminée avec des lampes fonctionnant à l’huile d’olive, où les cavaliers faisaient les galants auprès des dames et les nobles discutaient de leurs affaires de sucre.
La plaza Mayor représente le centre historique de Trinidad et a été déclarée comme appartenant au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988. Les riches immeubles qui l'entourent ont été construits aux XVIIIe et XIXe siècles par les riches planteurs de la proche Valle de los Ingenios. Beaucoup abritent aujourd'hui des musées comme le museo de la Lucha contra Bandidos ou la casa de Aldeman Ortiz. Leurs toits de tuiles rouges et leurs couleurs pastel sont spécifiques à Trinidad.
La plaza mayor mérite un arrêt avec ses poteries en terre cuite et ses palmiers. L’endroit est idéal pour se reposer, profiter des terrasses pour lire et écrire, se perdre dans les petites rues pavées, s’émerveiller des lumières, des couleurs, de l’animation des rues, des scènes de vies.
Au nord-est de la place se tient l'église paroissiale de la Sainte-Trinité qui ne fut construite qu'au XIXe siècle après qu'un cyclone a détruit l'église précédente du XVIIe siècle. Juste à côté, vous pourrez voir la maison des Conspirateurs où se réunissaient les nationalistes cubains appartenant à la société secrète de La Rose de Cuba.
Dans l’église de la santissima trinidad, un Christ taillé dans du bois fin issu d'un naufrage, se serait échoué sur la plage de Trinidad en 1713. Destiné initialement au Mexique, il est actuellement vénéré dans l’église paroissiale Mayor (plaza Mayor), même si son autel principal est consacré à la Sainte Trinité. L’église actuelle terminée en 1892 est - c'est unique à Cuba - de style néogothique. Détruite à plusieurs occasions et même saccagée par des pirates, elle a toujours su s’en remettre. Malgré ses malheurs, elle a donné la plus grande de ses cloches à la Cathédrale de La Havane.
Dans le cœur, nous visitons l’église centrale, qui a retrouvé sa splendeur suite à la visite de Jean-Paul II il y a quelques années déjà. La religion catholique n’est plus interdite et il semble même qu’elle soit tolérée.
Ici, les maisons ne s’achètent pas. Elles s’échangent. Depuis le 1er janvier, la construction de maisons s’est ouverte. Problème : les matériaux de construction ne sont quasiment accessibles que via le marché noir… Depuis le 1er janvier également les paladars (restaurants privés) sont de nouveau autorisés. Le business privé doit aider le pays pour l’ouverture au tourisme ! Mais toutes les nouvelles autorisations révèlent souvent une pièce à deux faces. Les cubains disent ainsi : « celui qui crée la règle crée le piège ». Et elles sont bien compliquées toutes les règles : une seule maison par nom, des paysans propriétaires de leurs terres s’ils le veulent, mais aux productions planifiées par l’état… d’où des coopératives prépondérantes.
Trinidad est toute en rues pavées… avec ses pièges, les pavés n’étant pas posés très régulièrement ! Les rues pavées datent de plusieurs centaines d'années et sont toujours en état correct. L'écoulement des eaux s'effectue au milieu de la route, comme au Moyen âge. Les maisons basses et colorées, ont de très grandes fenêtres, quasiment des portes fenêtres, c'est assez spécifique de Cuba. Les fenêtres sont protégées par des grilles, en général en fer. Elles protègent des visites des opportuns et permettent de vivre et dormir la fenêtre ouverte pour laisser passer l'air.
Rhum, cigares, café, chemises, colliers, bracelets ou pendentifs en vrai corail noir (attention au imitations en gorgonia), instruments de musique, peintures naïves afro-cubaines (établir un document officiel lors de l'achat et à déclarer à la sortie) et souvenirs d'artisanat local: statuettes en bois, voitures et figurines en papier mâché, en bois ou en métal de récupération (canettes), CD de musique (10CUC)... Un rabais de l'ordre de 25% peut être négocié la plupart du temps.
Musique
Il vous suffira de vous rendre dans l'une des nombreuses Casa de la Trova (les maisons de la musique) pour vous apercevoir que sur l'île, jouer de la musique et danser constitue tout simplement une seconde nature. Une habitude qui ne date pas d'hier. La musique cubaine tire sa richesse des racines espagnoles et africaines qui remontent à la colonisation. Depuis cette époque, la Havane – véritable « carrefour des rythmes et des sons » entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques – a développé son style bien à elle, en puisant avec inspiration dans des styles aussi variés que le bolero, la salsa et le jazz nord-américain.
Les deux musiques les plus jouées à Cuba car considérées comme des symboles nationaux sont Commandante Che Guevara (chanson composée à la gloire de Che Guevara au moment où celui-ci quitte le gouvernement de Fidel CASTRO pour l’Afrique avec l'intention d'étendre la révolution) et Guantanamera (considérée comme la chanson cubaine la plus connue, elle fait aussi partie des chansons les plus reprises dans le monde).
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Fête des 15 ans
Une fille fête ses quinze ans, déguisée pour l’occasion en princesse de conte de fée, une tradition cubaine. Etonnant !
La fête représente le passage de l'enfance à la femme pour la jeune fille qui fête ses quinze ans. Elle sert de voie d'apprentissage pour la jeune fille qui découvre ainsi ce qui est bien et comment devenir une bonne épouse. La quinceañera arrive dans son habit de fête, souvent dans les tons roses, accompagnée de ses parents, de ses grands parents, de sept demoiselles d'honneur et d'autant de prétendants qu'elle le désire. La messe est suivie d'une fête donnée au domicile ou dans une salle de réception par la famille de la jeune fille. Un certain nombre de danses doivent être dansées par la jeune fille avec son père ou son petit ami. La quinceañera n’a pas un, mais plusieurs cavaliers, qui peuvent aller de 2 à 15, en fonction de l’importance de la fête et du budget alloué par la famille. Ils accompagnent la jeune fille dans les multiples chorégraphies qu’elle réalise durant son « show » et la servent comme une reine (ou une princesse de contes de fées). Autrefois, les chambelanes étaient choisis parmi les frères ou les cousins de la jeune fille. Aujourd’hui, il s’agit plutôt de bons amis, même si parfois certaines jeunes filles choisissent d’embaucher des danseurs professionnels, pour être sures que leur fête soit réussie.
Trinidad de Cuba n'est pas loin de la mer, et les plages sont toutes proches. Direction Ancon, à 15km de Trinidad, longue bande de sable blanc bordée de cocotiers, deux ou trois gros hôtels bétonnés mais colorés, paillottes et transats, et plus loin une plage déserte pour celui qui désir plus de tranquillité. J'y fais une balade sous un soleil de plomb, avant de profiter du confort de la plage aménagée, et de la température idéale de l’eau. L’eau est bleue comme sur une carte postale et bien chaude. C’est la mer des Caraïbes… Attention aux quelques méduses qui piquent un peu mais cela ne dure pas
Retour à l’hôtel MaDolores avant de retourner en ville pour un dîner de langouste et un spectacle de musique cubaine. A l'apéritif, mon choix s’arrête sur un cocktail, la canchanchara, nom du bar, mélange d’aguardiente (eau de vie), de citron vert, de miel, d’eau, de glace et d’une plante « secrète ». Légèrement amer et sucré à la fois. Ceux qui choisissent un coca doivent se rappeler qu’ici on dit cola… une façon comme une autre de défier l’impérialisme américain. De toute façon il ne s’agit pas de coca cola produit aux Etats-Unis mais au Mexique… L’honneur – et l’embargo, est sauf !
Cuisine cubaine
La cuisine cubaine mêle des influences espagnoles, africaines et indigènes. La nourriture de base des Cubains utilise tomates, courges, concombres et bananes plantains (des bananes peu sucrées), manioc, maïs, potiron, chou, pommes de terre et poivrons. Ces ingrédients sont souvent cuits à la poêle et on les aromatise avec du poivre, du cumin, des oignons, de l'origan. Le Congri est le plat national de Cuba et est constitué d'oignons, de riz noir, d'haricots noirs, de viande de porc et le tout frit. Pour ce qui est de la viande, on mange surtout du porc en rôti, en lard fumé et rôti, en filets ou sous forme de jambon et secondairement de la volaille ou du boeuf. La viande peut être cuisinée en ragoût. Le poisson grillé (loup de mer), frit ou rôti est parfois accompagné de bananes frites et de chou blanc. Poissons et fruits de mer peuvent aussi être cuits avec une sauce tomate. Les grosses crevettes sont également appréciées.
On mange aussi les fruits tropicaux: papaye, pastèque, mangue, citron vert, ananas... Le flan d'oeuf très sucré d'origine espagnole est un autre dessert commun. Au petit déjeuner, on sert traditionnellement une omelette suivie d'une assiette de fruits, voire d'un laitage.
Outre le rhum qui n'est pas une boisson de table, évidemment, on peut boire de la bière (Cristal, Mayabe, Bucanero, Lagarto) et des boissons gazeuses non alcoolisées (des exotiques jus de mangue, goyave, banane, tamarin...). On peut aussi boire de délicieuses citronnades et orangeades, des jus frais de mangue ou de papaye, de canne ou l'eau de coco... Cuba est aussi le pays des cocktails à base de rhum plus ou moins vieilli. Le plus souvent nous serons accueillis dans les hôtels avec un cocktail simple, le Cuba libre (rhum, Cola et glaçons). La nourriture est disposée sur la table et les gens se servent.
