Faune, flore et repos à Puerto Lopez

Publiée le 29/08/2018
Une journée entière de bus nous emmène jusqu’à Puerto Lopez, où nous attend la visite de la Isla de la Plata ainsi qu'un grand coucou aux baleines !

Jeudi 02 et vendredi 03 août 2018

Pour le jeudi, pas grand chose à raconter : on se lève tôt pour choper notre bus qui doit d'abord nous emmener a Guayaquil. Les 4 heures de bus se transforment finalement en 3h30, ce qui n'est pas pour nous déplaire, et le transfert à Guayaquil se fait en tout juste 20 minutes, puisque l'on saute dans un nouveau bus direction Puerto Lopez. Là, ce sont 4 nouvelles heures de bus, avec Black Panther à fond... C'est long, c'est très long (le film est bien hein, mais le son est juste beaucoup trop fort !).

Heureusement, a notre arrivée nous sommes accueillis dans ce qui constitue l'un des meilleurs Airbnb de ce voyage : la casa de Fiona. Une bien belle maison sur les hauteurs de Puerto Lopez, avec vue sur l’Océan Pacifique, et toutes les commodités bien sympas. En prime, petite terrasse avec hamacs et ou l'on profite bien correctement de l’apéro.

Le vendredi, c'est journée repos : grasse mat, sortie du lit à midi, petit brunch pas mauvais pour un sous, et l’après-midi à glandouiller. On invite cordialement Joëlle et Laurie pour l’apéro, 2 françaises rencontrées dans le Parque de las Cajas. Et en plus, elles sont de Montélimar ! Ces drômois, on les retrouve de partout décidément !

Il a mal vieilli Thierry Lhermite
Kraby

Samedi 04 août 2018

C'est THE journée à Puerto Lopez. Celle qu'on attend depuis plusieurs jours déjà, avec l'immense espoir de croiser des baleines. Les différentes personnes rencontrées avant l'excursion nous avaient déjà mis l'eau a la bouche : "Oh cette année, y en a beaucoup plus que l'an dernier" ou encore "Faudrait le vouloir pour ne pas voir de baleines ces temps-ci". Gros gros espoirs dans l'excursion d’aujourd’hui, donc.

Avant cela, le bateau nous emmène sur la Isla de la Plata. Aussi appelée les Galapagos du pauvre car a priori moins d'animaux à voir (ce que contredit notre guide) et surtout beaucoup moins cher. Galo, notre accompagnateur, est très jovial et surtout très passionne, ce qui contribue en grande partie à faire que la journée commence bien.

A notre débarquement, on peut déjà voir tout un tas de crabes rouges qui jonchent la plage. Ils sont rigolos a marcher en crabe (bah oui !), et passent leur journée à creuser dans le sable, on ne sait pas trop pourquoi. On en pince pour ces petites bêtes. Tout comme pour ce bernard-l’hermite qui galère à porter sa coquille... La journée commence sous les meilleurs hospices. Un peu moins pour Coralie lorsque l'on croise un serpent qui se prend pour une branche d'arbre. Galo est tout excité de pouvoir nous le montrer (ils sont difficiles a voir nous explique-t'il).

La principale attraction de l’île vient ensuite : il nous propose 2 sentiers que l'on peut emprunter (un 3ème a été ferme puisqu'on y croise le seul couple d'albatros de l’île). On choisit celui qui nous dit le plus (nous sommes 8 dans le groupe), pour se décider à aller voir les fous a pattes bleues. Ces oiseaux ont la particularité, comme leur nom l'indique, d'avoir des palmes bleues (étonnant, tiens !). C'est si étonnant qu'on dirait même qu'elles ont été peintes exprès. Notre guide nous explique comment distinguer un mâle d'une femelle (ces dernières sont plus grandes et ont un cri bien particulier) et y va a fond sur les comparaisons avec les êtres humains. C'est assez rigolo et généralement bien trouvé !

Nous marchons jusqu'en haut d'une falaise située un peu plus bas, en essayant de ne pas les déranger (les oiseaux sont partout, et en particulier sur notre chemin). D'ici, on y voit déjà une baleine au large ainsi que des tortues. On se dit que la suite ne devrait pas trop être décevante. Apres une bonne heure de marche à faire des arrêts réguliers pour explication, on fait demi-tour pour retourner a l’embarcadère (= la plage). On prend notre déjeuner sur le bateau, et c'est ensuite activité snorkelling qui nous attend.

Masques et tubas enfilés, on saute dans une eau peu profonde (5 - 6m) et surtout pas très froide. Au bout de quelques minutes, on se retrouve nez a nez avec 6 tortues qui tapent la discute tranquille sous l'eau. On se rapproche pour admirer le spectacle : c'est vraiment très beau (Pierre regrette de pas avoir la GoPro pour filmer ça.................. gros sniff !). On croise également tout un tas de poissons plus ou moins gros, mais qui se régalent sur le massif corallien que nous surnageons. Nous ne croiserons pas de raies manta en revanche, qui pointent le bout de leur nez de temps en temps nous dit-on. Entre ça et l'excursion en Indonésie, on se dit qu'elle doivent être fâchées. Nous ne sommes franchement pas raie-compensés mouhaha.

Apres 45 minutes à nager (une bonne dizaine de tortues aperçues au total, la plus proche à tout juste un mètre), il est temps de remonter sur le bateau, pour ce qui constitue le clou de la journée. C'est sur le chemin du retour que l'on part à la pêche a la baleine (en tout bien tout honneur, évidemment !). Au bout de 20 minutes de navigation, le capitaine s’arrête brusquement : un groupe de cétacés se trouve à quelques dizaines de mètre du bateau. Moment magique, ils sortent à intervalles régulier de l'eau pour "reprendre leur respiration". Sauf que Galo, tout fin connaisseur qu'il soit, nous dit : "Oh mais on va vous amener à l'endroit où elles sautent".

Du coup, 10 minutes plus tard, on s'arrête dans ce qui doit être leur aire de jeux puisqu'effectivement, à plusieurs dizaines de mètres du bateau, on les voit littéralement sauter hors de l'eau. Instant encore plus magique qu'avant. Tout le monde cherche silencieusement des yeux d'ou elles pourront bien sortir. Après quelques sauts de cabris (2 seront particulièrement beaux a voir), c'est pour nous l'heure de rentrer.

Journée on ne peut plus réussie où, pour 40$, on aura eu le droit de voir la faune et la flore si particulière de la Isla de la Plata, avec un final somptueux entre les tortues et les baleines ! On est très contents !

Les fameux fous à pattes bleues
Sur la côte de la Isla de la Plata
Y a le papa tortue, et la maman tortue, et les enfants tortues ...

Dimanche 05 août 2018

La randonnée prévue aux plages de las Frailes est finalement annulée. Coralie est malade, et on décide donc de se reposer de nouveau. C'est l'occasion pour Pierre de faire tout un tas de petites tâches administratives : les comptes du Pérou, un peu de blog, et aussi de la prise d'information sur le visa nécessaire pour entrer aux Etats-Unis. On est certes a 2 mois et demi de notre arrivée, on n'est jamais trop prudent.

C'est déjà la fin de notre escale a Puerto Lopez, qui ne nous aura clairement pas déçu. Bon, soyons honnêtes, la ville en elle même est bien vilaine, mais les activités proposées ont bien valu les presque 8 heures de bus.

Le saviez-vous ?

Belle colle que nous a posé Galo, notre guide sur la Isla de la Plata : pourquoi voit-on des baleines sur les côtes équatoriennes et à proximité de l’île, et non pas autour de l'archipel Galapagos, située à un millier de kilomètres de la ?

Et bien c'est assez simple Jamie. En réalité, les baleines viennent à cet endroit pour 2 principales raisons :

  • la première, c'est que l'on se trouve au dessus du courant de Humbolt, ce courant océanique froid qui va de la Patagonie chilienne jusqu'au Nord du Pérou, dans une zone dont l'eau est donc plus chaude. Les baleines y sont dans de meilleures conditions pour se reproduire, entre les mois de juillet et septembre (pile poil quand on y était tiens !)
  • la deuxième est plus "technique". Les baleines ont 12 mois de gestation : elles s'accouplent dans le Pacifique entre juillet et septembre, puis parcourent les 5 000 km qui les séparent de l'Antarctique, où elles trouvent le vivier nécessaire pour nourrir leur progéniture. Ensuite, elles reviennent à nouveau aux alentours de l'Equateur pour mettre bas. Quant a la proximité des côtes, elles s'explique par la présence, a quelques centaines de kilomètres du littoral, de la faille de Nazca, qui fait passer les fonds marins d'une centaine de mètre de profondeur à plusieurs milliers de kilomètres. Les baleines restent donc près des côtes pour se protéger et protéger leurs petits.

Enfin, information étonnante que nous a fournie Galo : savez-vous quelle est la matière préférée des baleines ? Non ? Bah... Laine !

Eau revoir
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11 Voyages | 56 Étapes
Puerto Lopez, Équateur
4e jour (02/08/2018)
Étape du voyage
Début du voyage : 30/07/2018
Liste des étapes

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