Tena

Publiée le 02/03/2016
Allons jeter un coup d’œil dans cette immense foret amazonienne

Tena et jingle

 Vendredi nous quittons Quito pour Tena. Le pouce tendu nous montons avec Nilxon et son camion infernal, je crois que ça sera pas 3h de route mais plutôt 5. Vieille camionnette, nous voltigeons à chaque petit relief. Nilxon est routier depuis 30 ans, il part rejoindre sa petite famille pour quelques jours. Habitué de prendre des autostoppeurs, il endosse le rôle de guide. La fraicheur et les paysages hardies des hauteurs de Quito laissent place à une flore de plus en plus dense, de l’humidité et une lourde chaleur.

Nous partons retrouver Samuel, notre couchsurfer qui nous a fait le tableau d’un week end parfait : tour de Tena puis quelques jours dans la jingle auprès de sa communauté. Mais à notre arrivée on déchante… en fait Samuel est guide, il vient juste d’ouvrir son agence. Il nous propose un autre tour de 2 jours dans la jingle qui semble extrêmement intéressant mais qui est surtout extrêmement cher pour nous. On négocie, on lui propose de lui trouver des clients et de nous amener gratuit en échange. Nous partons donc dans les rues de Tena à la quête de touristes. Nous abandonnons vite, la plupart ont déjà fait un tour ou en ont réservé un. Nous passons la soirée avec les artisans du coin. En fin de soirée nous retrouvons notre « couch » qui s’avère être une tente placée sur la Terrace. On garde le moral, on est bien décidée à passer une bonne nuit. Oui, mais c’était sans compter sur le voisin qui rentre soul à 3h, les camions qui circulent dans la rue, les ouvertures et fermetures incessantes du portail en ferraille…

 

Au matin, nous donnons un coup de main à Samuel pour améliorer la visibilité de son agence. Quelques heures de peintures plus tard, Samuel nous annonce que nous partons passer le reste du week end dans sa communauté. Youpiiiii
Tente, anti moustique et bottes plastiques, nous voilà parées !

 

Ce soir, soirée festive au village, un des jeunes vient d’être diplômé, tradition l’oblige, tous les membres de la communauté sont invités à fêter l’évènement. A peine notre aide proposée nous voilà en train de servir aux quelque 200 invités, la chicha (boisson typique, réalisée à partir de lait fermenté, personne ne semble vraiment apprécier mais tout le monde doit boire sa tasse). Etant les seules étrangères, on amuse les foules, on nous parle, on rit de nous, on nous prend en photo et on nous réserve quelques futures danses. Autre tradition, il est interdit de refuser une danse ! Apres avoir bu la chicha, c’est tournée générale de soupe de poisson, demi poulet/riz, bières, aguardiente, cigarettes, sucettes etc. Personne ne doit manquer de rien ! Ayant virevoltées plusieurs heures, nous allons nous effondrer au fond de notre tente.

 Au matin, nous retrouvons quelques champions de la veille qui semble ne pas avoir fermé l’œil. Nous sommes accueillis comme leur pote, c’est rigolo, et à 8h nous voilà reparti dans la fête, danse, bière et aguardiente. En fin de matinée, nous montons dans une petite barque pour s’enfoncer un peu plus dans la jingle. La magie opère, nous arrivons dans un tout petit village qui semble peuplé juste d’enfants. Cherchant de nouveaux camarades de jeux, ils viennent nous cueillir à la descente du bateau. Nous passons l’après-midi avec eux alternat baignade et jeux.

Peinture
Village indigène
Au petit matin...
Sur un des fleuves qui donne naissance à l'amazonne
Diane et deux espagnols qui viennent faire une seance de ayahuasca
Maria, mère de Samuel
Retour à pied
De l'eau et des plantes

Tchao la jingle

Malgré nous, nous devons quitter ce moment magique, laissant derrière nous ces adorables enfants, cette jingle dense et ce fleuve ressourçant.

Changement de paysage, nous nous dirigeons a Riobamba pour monter sur le Chimborazo, le plus haut volcan d'équateur. 

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