En route vers Athènes

Publiée le 12/03/2019
La douceur nous accueille en Grèce. Mais la pluie et le vent de face se joignent à elle. Nous passons une semaine éprouvante où nous roulons doucement mais sûrement vers Athènes. A nouveau, nous apprenons les rudiments d'un nouveau langage, mais l'alphabet complique la tâche cette fois-ci.

Athènes

A Athènes, nous restons 10 jours. Yassine se remet de sa maladie, puis visite des musées. Pendant ce temps-là, je découvre la ville en courant. L'envie de mesurer ma foulée à celles d'autres coureurs me pousse à rechercher une course. Au jardin botanique, je demande donc conseil à des coureurs expérimentés avec lesquels je partage une partie de mon footing. Ils me parlent d'une course de 21kms qui a lieu le dimanche à Hymittos, la grande colline au Sud d'Athènes. La première difficulté est l'inscription. Sur internet, les infos en grecque ne m'avancent pas trop, si ce n'est à m'aventurer jusqu'au parc Olympique où a lieu le retrait des dossards. On me dit que je peux m'inscrire au départ, et on me donne un morceau de papier avec 3 mots pour trouver le lieu de ce fameux départ. Le lendemain matin, me voilà donc en train de demander ce lieu aux passants. Finalement, j'y arrive en voyant des concurrents s'échauffer. Soulagé d'être parvenu sur la ligne, je suis plus motivé que jamais face à tous les grecs.

La course Hymittos

Deux coureurs prennent les devants et discutent, visiblement à l'aise. Je les suis sans forcer, car il faut tenir 21kms et je ne sais pas comment mon corps va réagir avec uniquement un footing par semaine pendant le voyage. Nous montons ainsi sur la colline et dominons Athènes, c'est un vrai plaisir avec le soleil matinal. A la première descente, mes jambes répondent bien alors je place une première accélération pour leur montrer que je suis là. Finis les bavardages, seul l'un deux m'emboîte le pas. Je lui laisse reprendre la tête quand ça monte de nouveau après un ravitaillement. Quand j'entend le troisième revenir, j'accélère franchement et passe au point culminant de mi-course seul devant. Dans la longue descente qui nous ramène vers la ville, je creuse l'écart en gardant le rythme et profite des sensations. La ligne d'arrivée se rapproche et me semble gagnée, mais les bénévoles qui montrent le chemin disparaissent dans le dernier kilomètre et je m'égare. Sentant l'erreur, je fais demi-tour et tombe sur le deuxième. On lutte au coude à coude. Remonté contre cet incident, je donne tout ce qui me reste pour rentrer sur la piste et passer la ligne en vainqueur.

Auberges de jeunesse

A l'auberge de jeunesse où nous logeons, nous rencontrons deux soeurs allemandes. Le courant passe bien ; Lota nous régale de sa cuisine, heureuse de partager ses qualités d'apprentie chef. Ensemble, nous arpentons la ville et prenons de la hauteur sur une de ses colline pour la contempler. Nous faisons aussi connaissance d'Iris, étudiante en médecine à Athènes et passionnée de course de fond. Cette traileuse grecque m'a parlé sur facebook suite à la course d'Hymittos. Sur les terrasses des cafés puis sous la pluie, les discussions avec elle sont drôles et sincères. Elle me donne le contact d'Isaac lorsqu'on évoque le Mont Olympe. Ayant oublié de réserver la nuit suivante, nous devons changer d'auberge sous une pluie torrentielle. Nous sommes accueillis chaleureusement, l'ambiance est conviviale. Deux autres voyageurs occupent les lieux : Benjamin, motard luxembourgeois, le clown de la galerie, et Maël, d'Annecy, à vélo comme nous. Quand les orages cessent, nous partons tous les 4 vers l'Orient. Enfin plutôt tous les 3 car Benjamin couvre en un jour ce qu'on découvre en une semaine.

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