Week-end à Ometepe

Publiée le 15/08/2017
Récit de notre gros week-end sur la magnifique île Ometepe

Le Nicaragua est un pays possédant deux façades océaniques en plus d'un grand lac intérieur, le lac Nicaragua. On y trouve plusieurs îles, dont la fameuse île Ometepe qui se trouve à une heure de Ferry de Rivas, la grande ville la plus proche de San Juan del Sur.

La réputation d'île emblématique du pays nous a donné suffisamment de motivation pour nous lever à 5h30 samedi matin afin de prendre le bus San Juan del Sur - Rivas - Managua de 7h. Il fallait être bien réveillés pour ne pas se laisser bernés par les différentes compagnies de bus et de taxi qui nous assuraient toutes que la ligne que nous voulions prendre ne s'arrêtait pas à Rivas, leur but étant de récupérer des clients un peu naïfs à qui ils font payer le trajet 3 à 10 fois plus cher. Au Nicaragua, les bus n'ont pas d'arrêt définis, il suffit de répondre par un geste du bras au klaxon lancé par le chauffeur lorsqu'il aperçoit de potentiels clients. Leur capacité d'optimiser les trajets est assez impressionnante, car lorsqu'il n'y plus de place assise les nouveaux passagers s'entassent dans l'allée centrale.

Une fois à Rivas, nous avons pris le ferry jusqu'à San José del Sur. Nous avons ensuite entrepris de traverser l'île, à pied, puis en bus, puis de nouveau à pied pour rejoindre l'autre côté de l'île et le village de Santo Domingo où nous prevoyions de dormir. Après avoir trouvé un logement pour la nuit, et devant le prix exorbitant des kayaks, nous avons renoncé à essayer d'apercevoir les caïmans qu'abrite l'île et choisi de louer trois scooters pour lesquels nous avons obtenu un rabais joué à pile ou face ! A notre retour, la baignade dans les eaux chaudes du lac à été très appréciée malgré les quelques appréhensions liées à la présence rare dans le lac de quelques requins bouledogues adaptés à l'eau douce.


Le lendemain matin, levé à 4h45 et rendez-vous à 5h30 avec notre guide Michael pour l'ascension du volcan Madera (1300 mètres d'altitude), le plus petit des deux de l'île derrière le volcan Concepcion (1600 mètres). Pour être honnêtes, nous n'étions pas du tout préparés à de telles difficultés : quatres heures d'efforts continus passées à suivre un chemin suffisamment large pour une seule personne, tantôt rocailleux, tantôt boueux ou glissant. Il fallait parfois se baisser pour passer un arbre abbatu et être vigilants pour éviter les mares de boues. Tout ça pour aller jusqu'au sommet et découvrir un petit lac d'altitude que nous n'avons finalement jamais vu puisqu'un tronc d'arbre barrait la toute fin du chemin. Ensuite, il a fallu batailler un peu avec le guide qui voulait nous y emmener par un autre chemin plus long et plus difficile alors que nous manquions un peu d'eau et de nourriture. A la fin des quatre heures de redescente, une bonne pluie tropicale comme nous n'en avions presque pas connue depuis le début du séjour s'est abbatue sur l'île. Nous avons réussi à trouver une camionnette qui a accepté de nous ramener à Santo Domingo en en échange de quelques uns (trop !) de nos billets. Après avoir rincé nos chaussures dans le lac, nous avons réussi à trouver un endroit sec pour nous sécher et nous changer tandis que nous attendions un taxi pour rejoindre le dernier Ferry vers Rivas à 17h30.

Ce fut sans doute la journée la plus difficile de notre séjour, mais malgré nos ampoules, nous sommes fiers des efforts accomplis. Le point de vue valait vraiment le détour (cf photo de couverture de l'étape). De plus, nous avons eu le privilège de découvrir des espèces animales et végétales étonnantes comme les singes mono Congo et des arbres imposants comme le Seiba. On ne vous cache pas cependant pas que nous étions ravis et soulagés de retrouver notre chambre à San Juan del Sur dimanche soir vers 20h.

Balade en scooter
Heureux d'avoir pu prendre un bus après 2,5 km de marche
Un Seiba, l'un des arbres les plus imposants au Nicaragua
Balade en scooter (2)
Conditions difficiles au sommet du volcan
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