Deux par le monde

Voici venu le jour du grand départ. Après une chouette mais frisquette balade sur les bords du lac Léman avec les parents de Benjamin, nous passons la nuit à l'aéroport de Genève, notre vol n'étant prévu que demain matin.

Fendant la moiteur de Phuket, nous rejoignons un petit port de pêche afin de rallier l'île de Koh Yao. A travers une végétation luxuriante, un tuk tuk nous conduit vers la Tha Kao Bay et ses îlots karstiques jaillissant des eaux.

Après deux jours sur terre, nous prenons le large pour fêter les 26 ans d'Alexiane

Après une longue nuit de bus nous voici face au pont de douleur et d'acier enjambant la rivière Kwaï.

Nous nous installons quelques jours dans une Guesthouse pour découvrir cette ville trépidante (et polluée) où les deux roues se frayent un chemin entre les marchés, les canaux et les palais.

Après l'agitation de Bangkok, place à la relaxation à Koh Kood. Encore très préservée, l'île offre de magnifiques panoramas avec ses cocotiers et ses villages de pêcheurs sur pilotis.

Après une heure de bateau et six heures de bus, nous retournons pour une nuit à la Sawatdee Guesthouse(bon rapport qualité/prix et bien située) de Bangkok. Demain, nous prenons la route d'Ayutthaya.

Montés sur nos bicyclettes flambant neuves (ou peu s'en faut), nous faisons le tour de l'ancienne capitale du royaume de Siam et de ses nombreux temples tendus vers le ciel.

On adore Sukhotaï avec son super hôtel, le thaï thaï Sukhotaï et son ensemble de temples majestueux classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est à vélo que nous faisons le tour de la première capitale du royaume de Siam.

Après 5h30 de bus nous atteignons la deuxième ville du pays. Il ne nous reste plus qu'à fendre l'épais nuage de pollution pour découvrir ses temples, ses boutiques et sa gastronomie.

Après avoir traversé une zone montagneuse, nous atteignons Chiang Rai, tranquille petite ville du nord. Tranquille certes, mais pas sans idées, comme le montrent son White temple baroque, sa clock tower dans le même goût et son nightmarket très animé.

Un bus bringuebalant nous a conduit sur les bords du Mekong. Nous passons une dernière nuit thaïlandaise au Panna Kalong avant de franchir le pont marquant la frontière avec le Laos.

Nous laissons derrière nous la Thaïlande et pénétrons le Laos en voguant sur le sauvage Mekong bordé de hautes collines, de bananiers et de villages isolés.

Luang Prabang possède un charme fou à la confluence du Mekong et de la Nam Khan. La ville est classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO. On ne sait plus où poser les yeux tellement les maisons, la rivière, les temples sont beaux ! Bref, on adore !!

Après 3h30 à cahoter en van sur une route entre rivière et montagne, nous posons nos sacs à dos à Nong Khiaw pour une étape au vert à deux pas de la rivière Nam Ou.

Après une nuit à Luang Prabang nous rejoignons Vang Vieng et ses pics karstiques (encore ?). Une fois passées les cinq heures de van sur des routes tant sinueuses que pierreuses, nous enfourchons nos vélos pour découvrir les grottes et les points de vue de la région.

Après quatre heures de van sur des routes souvent poussiéreuses, nous arrivons à Vientiane, la capitale du Laos, au bord du Mekong et face à la Thaïlande. Parfois boudée par les touristes, cette ville paisible se révèle pourtant charmante et plus vivante qu'on ne le croit.

Par des routes un peu plus larges et lisses, nous arrivons à Thakhek, ville réputée pour être au départ d'un grand tour de quatre jours à scooter au pied des pics karstiques. N'étant pas des adeptes de la mobilette, nous optons pour le vélo afin de découvrir les grottes et les lacs de la région.

Paksé est la ville de départ pour le plateau des Bolavens. La petite boucle de 170 kms se fait souvent à scooter. Nous avons réservé la veille un "tour" à la journée en mini van à 15€. Nous étions 8 et on a passé une très bonne journée !

Nous avons presque été surpris par la brièveté du voyage: une petite demi heure de bus et dix minutes de barque pour atteindre Champasak, bourgade aux allures de bout du monde blottie sur les flancs sablonneux du Mekong.

Deux heures de bus, dix minutes de bateau, et nous voilà sur Don Khong, porte d'entrée des 4000 îles, en plein milieu du Mekong. Le calme de l'île nous enveloppe, sous un soleil de plomb.

C'est sous les cocotiers que nous achevons notre périple laotien. L'île de Don Khône est magnifique, comme un petit bijou protégé par le Mekong. On y retrouve de nombreux autres voyageurs que nous avions croisés lors de précédentes étapes, c'est très sympa.

Après un voyage en van plein de péripéties, nous voilà devant les temples mythiques d'Angkor. À nous les tours de grès ciselées, les statues de Bouddha enlassées par les banian et la danse éternelle des asparas.

Ville provinciale le jour, Battambang s'electrise la nuit venue sous le chapiteau du cirque Phare où les artistes enchaînént sauts périlleux et pyramides humaines.

La '' montagne de Mme Pehn'', légendaire personnage local, est une cité où les grattes-ciels surplombent les marchés traditionnels. Dynamique, parfois brouillonne, la ville n' a cependant pas oublié l'époque douloureuse des Khmers rouges.

La rivière Preaek Tuek Chhu ondule sous le vent langoureux qui se fraie un chemin entre les cocotiers: Kampot possède tous les attributs de la carte postale. Propice à la sieste, la région ne manque cependant pas de piquant avec son poivre, réputé être le meilleur du monde.

Kep, anciennement Kep-sur-Mer, est une ville qui s'étire en bord de mer, à quelques kilomètres de la frontière avec le Viêtnam. Elle est connue pour son marché aux crabes. Et nous avons testé !

Vantée pour ses plages, Phu Quoc ne souffre pas la comparaison avec les îles de Koh Kood ou Koh Yao Noi. Les plages ne sont ou pas propres ou privatisées par des hôtels. Nous ne sommes pourtant pas à plaindre : nous profitons de la belle piscine de notre hôtel !

1h30 de bateau, 4h00 de bus sur une route où tout le monde se double par la gauche et par la droite, et nous voici à Can Tho, cité animée du delta du Mekong. On s'y promène agréablement du night Market aux berges de la Song Hau et l'on y découvre à l'aube la vie trépidante des marchés flottants.

C'est le moment de dire au revoir au Mekong. Après un voyage reposant en bus couchette de 2h30 et un taxi qu'il fallait nous-mêmes guider (vive maps.me!), nous arrivons à Ben Tre, l'île des cocotiers.

À Saïgon, nous retrouvons le papa d'Alexiane qui vient passer les vacances d'avril avec nous. ? La ville vit de jour comme de nuit, ce qui nous surprend car nous avions trouvé jusque là que les villes s'endormaient tôt !

16h00 de train couchette et nous voici au milieu d'une foule dense illuminée par des lampions polychromes dansant sous la brise: c'est Hoi An, cité millénaire, embellie au 17ème siècle par des marchands japonais et chinois qui y installèrent leurs belles demeures en bois.

Après un joli voyage en train le long du littoral, nous arrivons à Hué, ville renommée pour sa citadelle et ses tombeaux royaux disséminés sur les bords de la rivière des Parfums.

Contrastant avec un voyage mouvementé en train de nuit où il a fallu faire des pieds et des mains pour que l'on nous donne une couchette correcte, le paysage de Tam Coc nous subjugue par la beauté brut de ses pics karstiques émergeant des rizières.

Un minibus bondé nous a conduit jusqu'à Hanoï, capitale qui étonne par la diversité de ses rues. Des ruines de la cité impériale aux maisons coloniales, des minuscules boutiques du vieux quartier des 36 corporations aux hôtels de prestige, plusieurs époques cohabitent dans le vacarme des mobylettes.

A bord du cosy navire de croisière "mon chéri" (tout un programme!), nous cheminons durant trois jours à travers les pics éparpillés, jaillissant des flots comme la crête d'un dragon fabuleux.

Nous passons une dernière nuit dans la capitale avant de poursuivre plus au nord.

Après une nuit en train couchettes, nous partons en trekking dans un très beau paysage montagnard de rizières en étage.

De retour dans l'Empire du milieu, nous ne passons qu'une nuit à Hekou, ville frontalière sans intérêt particulier.

Notre village ocre aux toits de chaume domine une mer de rizières descendant en cascade jusque dans la vallée. Un spectacle époustouflant.

Après deux minivans et un bus qui a eu bien du mal à se frayer un passage entre les camions dans la montagne, et dont le chauffeur crachait à tout va (ah ces Chinois !) et jetait sa bouteille d'eau par la fenêtre (Bah oui elle était finie quoi), nous arrivons dans à Jianshui.

Nous aurions dû arriver à Kunming en train à 19h mais tout n'est si simple en Chine ! Pourtant très en avance à la gare TGV, il n'y a plus de ticket pour le train de 16h...il faut attendre 20h. Du coup on prend deux bus puis deux métros avec la clim à fond et arrive vers 22h à l'hôtel, fatigués.

À 266 km de Kunming et 8682 km de Figueras, Dali, malgré les constructions récentes imitant l'ancien et la foule envahissant les rues le soir pour acquérir des costumes traditionnels et des gâteaux à la rose, possède un vrai charme avec son architecture, ses pagodes et sa vue sur les montagnes.

Prospère plaque tournante du commerce de thé et de chevaux au Moyen Âge, Shaxi s'est assoupie pour plusieurs siècles au pied des montagnes. Mais ses belles demeures en torchis et ses ruelles ombragées ont fini par éveiller la curiosité des touristes.

Après deux heures de transports, nous arrivons à 2400 mètres d'altitude à Lijiang. La vieille ville, classée à l'Unesco, se révèle être un magnifique dédale de ruelles bordées de cours d'eau et de maisons traditionnelles.

Nous voici à Shangri-la, étape mythique vers le Tibet et assurément point culminant de notre voyage; une vallée à 3 200 mètres d'altitude, nous sommes bien dans une ambiance himalayenne.Avec leurs portes ciselées les maisons de bois se recroquevillent au pied du temples des Poulets.

Deux bus, un train de nuit, un TGV, un métro, 24h de trajet, nous voilà à Chengdu, capitale du Sichuan et sanctuaire du mammifère bicolore emblématique de la Chine et de WWF. C'est clairement notre étape "so cute". ???

Après une nuit de train à la dure sur les banquettes et les exclamations d'un chauffeur de bus ayant oublié notre arrêt, nous arrivons dans une ville au nom imprononçable mais aux paysages vertigineux, faits de colonnes karstiques enfouies dans la brume.

Il ne nous aura fallu que trois petites heures de bus pour atteindre Fenghuang, cité médiévale aux vieilles maisons de bois bordant le flot impétueux de la rivière Tuojiang. Avec les pluies des derniers jours, plusieurs quais et ponts sont même submergés.

Nous ne passons qu'une soirée à Guilin, ville de près d'un million d'habitants qui ne manque pas de charmes avec ses pics karstiques, ses rues animées, son thé à l'osmanthus et son lac bordé de jardins illuminés la nuit.

Apres de nouvelles péripéties pour prendre le bus, nous nous installons durant deux jours sur les bords de la rivière Li enlassant les pics karstiques. D'ailleurs, c'est officiel, nous sommes désormais experts en pickarstiquie.

Après 2h30 de TGV, nous arrivons à Canton, au cœur d'une conurbation de 40 millions d'habitants, en plein développement.

Un pays, deux systèmes: une formule qui résume les contrastes entre cet archipel montagneux et la Chine continentale. Rattachée à la République Populaire depuis 1997, Hong Kong n'en demeure pas moins le territoire des banques internationales, des grattes-ciel bardés de néons et des boutiques de luxe

Le pont entre Hong Kong et Macao est bien le plus long du monde: il suffit de l'emprunter pour se trouver au cœur d'une ville portugaise, d'un port chinois ou d'une avenue de casinos digne de Las Vegas.

Nous passons encore trois jours sur la tête de pont capitaliste de l'Empire du Mileu.

A l'image du CBD, du complexe Marina Bay et des super trees du garden by the bay, Singapour,mêlant futurisme et écologie, possède deux longueurs d'avance sur les autres megapoles. Carrefour géographique et culturel, la cité-Etat n'a cependant pas oublié ses quartiers historiques.

Cité mythique grâce à son détroit autrefois infesté de pirates permettant le passage entre l'espace indien et la zone pacifique, Malacca séduit avec ses demeures coloniales et peranakans, son street art et ses nombreux lieux de culte.

L'Etat malaisien a décidé de faire de Kuala Lumpur la vitrine de sa politique modernisatrice. Depuis la construction des tours Petronas en 1998, les projets de buildings vertigineux se sont multipliés, sans pour autant faire disparaître les bâtisses coloniales et les quartiers communautaires.

Fondée par les Anglais sur l'île de Penang stratégiquement placée à l'entrée du détroit de Malacca, Georgetown assume encore aujourd'hui son statut de carrefour commercial et culturel. Plusieurs ethnies s'y mêlent parmi les demeures coloniales aux murs réinterprètés par les street-artistes.

Nous terminons la partie asiatique de notre périple en revenant à Singapour où nous visitons Chinatown.

Première étape de notre road trip en van à travers l'Australie, Darwin est une ville agréable avec notamment un beau coucher de soleil sur Mindil Beach. Elle est surtout la porte d'entrée vers les grands parcs du Northern Territory.

A 200 km de Darwin, le parc de Kakadu offre un concentré d'outback australien: termitières géantes, crocodiles, kangourous (trop souvent écrasés sur les routes), landes humides et rochers ocres sur lesquels les aborigènes peignent depuis 50 000 ans leurs "rêves".

Au milieu d'une zone aride, le parc national de Nitmiluk offre de belles balades sur les bords des cours d'eau qui le traversent.

Nous nous enfonçons encore davantage dans l'outback, traversant des contrées arides et désertes sur des centaines de kilomètres. Le temps commence lentement à se rafraîchir.

D'étranges œufs de pierre, aussi rouges que gigantesques, émergent derrière la route rectiligne: voici Devils Marbles, site sacré pour les aborigènes et fantastique pour tous les voyageurs.

Après un passage éclair par Alice Springs, nous faisons connaissance avec le plus majestueux des rochers: Uluru, qui se drape de pourpre quand le soleil se couche ou se lève. A quelques kilomètres de là se dressent les non moins flamboyants sommets de Kata Tjuta.

Nous découvrons les falaises ocres de Kings Canyon à travers une très jolie marche.

Alice Springs est la "grande" ville du centre de l'Australie, animée ces jours par le Beanies Festival, soit la fête des bonnets. La ville est au cœur d'une petite chaîne de montagnes ocres, les Mac Donnell Ranges, parsemée de gorges, offrant de très beaux panoramas.

Cairns est une ville jeune et festive du Queensland. Nous y passons deux nuits en auberge de jeunesse avant de récupérer notre deuxième van et en profitons pour snorkeller aux abords de Green Island.

Après avoir récupéré notre van, nous filons vers la charmante station balnéaire de Port Douglas, qui a su allier tourisme et écologie. On n'en attend pas moins d'une ville gâtée par la nature avec Four Miles Beach et la Grande Barrière de Corail.

Au nord du Queensland s'épanouit l'une des plus anciennes forêts primaires du monde. Au milieu des lianes s'ébattent des casoars (nous n'en n'avons pas vu un...) et des wallabies (nous en avons vu plein !).

Au large de Townsville, Magnetic Island abrite la plus grande colonie de koalas d'Australie avec près de 800 petites boules de poils disséminées dans les eucalyptus de l'île.

Pour nos deux ans de mariage, nous avons la chance de survoler la Grande Barrière de Corail et l'archipel des Whitsundays, qui abrite l'une des plus belle plage du monde: Whitehaven. C'était le moment d'avoir la caméra et l'appareil photo bien chargés.

Nous nous essayons au surf à Agnès Water et goûtons à la joie de prendre les vagues du Pacifique.

Au large de Bundaberg, nous explorons l'atoll de Lady Musgrave, avec son lagon turquoise rempli de tortues.

Nous nous amusons sur la dune géante de Rainbow Beach et parcourons le parc national de Noosa.

Du soleil toute l'année, des berges superbement aménagées, beaucoup de végétation, des bus et des ferries gratuits, une architecture moderne et des habitants qui savourent le temps : voilà la recette du Brisbane way of life.

Une étape sous le signe de la nature, entre la forêt dense et escarpée de Lamington et les falaises de Byron Bay devant lesquelles s'ebattent baleines et dauphins.

Après une promenade dans le très beau jardin botanique de Coffs Harbour, nous filons à Port Macquarie où nous faisons de belles balades entre bord de mer et forêt.

Roulant toujours en direction du sud, nous rencontrons deux collines de natures bien differentes: l'une couverte de sable et longeant l'océan, l'autre chargée de vignes et bordant les montagnes du nord de Sydney.

Les Blue Mountains se dressent à l'ouest de Sydney et offrent plusieurs panoramas époustouflants avec des falaises rocheuses plongeant sur de vastes forêts.

Comme un parfum de nostalgie s'empare de nous, lorsque, yeux ébahis, nous découvrons la coquille blanche de l'opéra posée sur l'eau. Voici le bout du monde, le bout du voyage.