Mes réflexions du moment

Publiée le 03/10/2019
Je vous partage dans cet article mes réflexions actuelles sur notre climat et ce que nous pouvons faire selon moi.

On me traitera de pessimiste, on dira que je parle d’un sujet pas bien gai. Et si on arrêtait de regarder ailleurs, de se boucher les oreilles ? Je reconnais que l’on n’a pas envie d’entendre ce genre de nouvelles. Mais voilà, c’est là, devant notre nez :

"Un rapport de WWF de 2014 établit que la moitié des espèces animales sur terre a déjà disparu."(1)

Notre climat est en train de se modifier rapidement ce qui provoque des conséquences irréversibles : la montée des eaux et la disparition d’îles et de côtes peuplées par exemple. Comme l’indique le rapport du GIEC (2), la seule chose que l’on peut influencer c’est la vitesse à laquelle les eaux vont monter, on ne peut plus l'empêcher. 

Les changements climatiques ont des impacts sur tous les aspects de notre société, comme l'économie : 

"Le rapport Stern a montré que les coûts de l’inaction face au changement climatique excèdent largement les coûts de sa prévention. Certains scénarios prévus par le 4ème rapport du GIEC témoignent de migrations massives de populations au fur et à mesure que les pays en basses-terres seront inondés. Des perturbations dans le marché mondial, les transports, les réserves d’énergie et le marché du travail, la banque et la finance, l’investissement et l’assurance, feraient toutes des ravages sur la stabilité des pays en développement mais aussi des pays développés. Les marchés endureraient plus d’instabilité et les investisseurs tels que les fonds de pension et les compagnies d’assurance auraient des difficultés considérables." (1)

Et oui c'est en partie trop tard. Trop tard pour toutes ces espèces disparues. Trop tard pour arrêter la machine net, car même si on le pouvait les conséquences sont déjà là, l’emballement climatique est déjà lancé. Ça veut dire quoi ? ça veut dire que même si on arrêtait d’émettre du CO2 aujourd’hui, le dérèglement climatique est déjà à l'oeuvre et cela prendrait plusieurs siècles pour que la température globale baisse. 

En revanche on peut faire ralentir la machine ! Le problème c'est qu'aujourd'hui on a le pied enfoncé sur l'accélérateur de la croissance.

Pourquoi est-ce que c'est impossible de continuer comme ça ?

Le climat se modifie rapidement à cause des activités humaines. Alors oui, on développe les énergies renouvelables : mais si lentement par rapport aux besoins ! Ces dernières représentent 1% de la consommation mondiale. C’est une goutte d’eau dans l’océan, bref, une fausse solution. En effet, cette énergie soi-disant renouvelable ne l’est pas. Pour fabriquer des éoliennes et des panneaux solaires, pour les transporter sur leur lieu d’usage, il faut quantité de ressources finies : métaux, pétroles, etc. Qui sont en trop petite quantité aujourd’hui sur Terre pour assurer une énergie 100% « renouvelable » au niveau mondial. Même avec toute la volonté du monde, c’est une équation impossible. Des chercheurs l'expliquent bien mieux que je ne saurais le faire,

Pour creuser le sujet je vous recommande :

Les livres Pablo Servigne et notamment celui-ci co-écrit avec Raphaël Stevens, 

Comment tout peut s’effondrer, Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Editions du Seuil. Collection Anthropocène

Les conférences de Pablo Servigne : 

https://www.youtube.com/watch?v=kSVA5Q79Urc&frags=pl%2Cwn

(1) Les Questions/Réponses de l'association Le climat change https://leclimatchange.fr/questions-reponses/ 

(2) Le résumé en français du rapport du GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat :  https://citoyenspourleclimat.org/2019/03/24/informations/ 

Cette vidéo de vulgarisation de la chaîne Partager c'est sympa :

https://www.youtube.com/watch?v=tH5EMxQbrQg&t=1087s 

Est-ce que cela veut dire qu’on ne peut plus rien faire ?

Non. Chaque dixième de degrés en moins compte. En effet, plus lent sera le réchauffement global de la planète, plus nous pourrons éviter les conséquences les plus gravissimes et plus les espèces auront de temps pour s'adapter. Chaque action compte plus que jamais. Mais comment agir ?

Comme le dit très justement Frédéric Bosquet, entrepreneur humaniste :

<< Il faut abandonner sa zone de préoccupation pour se concentrer sur sa zone d'influence >>

S'il est important de prendre conscience de l'état de notre planète et des grands changements à venir, il est selon moi inutile et inefficace de se noyer dans tous les chiffres et constats, les maux de notre planète et de notre humanité étant sans fin. En revanche, si l'on souhaite agir pour changer les choses, il est beaucoup plus efficace de se concentrer sur sa zone d'influence : les personnes, les organisations, les êtres vivants proches de nous. Agir donc à son échelle, à un niveau local. Non seulement c'est plus efficace mais c'est plus motivant car l'on constate rapidement les résultats de nos actions, on récolte les fruits et on se nourrit de cette énergie positive ! 

Vous pouvez commencer tout simplement par sourire autour de vous et vous verrez que vous recevrez des sourires en retour =D

Au de-là de sourire (qui est pour autant très important!), voici quelques pistes d'actions possibles.

La seule solution que je vois est de diminuer notre consommation énergétique, qui n’a cessé d’augmenter au fil du temps. Soyons sérieux, utiliser des ampoules à basse consommation et autres technologies « vertes » ne suffira pas car nous consommons toujours plus : écrans plus grands, trains plus rapides, etc. Pour consommer moins d’énergie il faut repenser tout notre mode de vie. 


1) Nos habitations consomment beaucoup trop et sont un des premiers postes de pollution des individus. Il faut donc construire intelligemment et isoler ! (Cf. article sur Ecoravie). 

Une première action super simple : changer de fournisseur d'électricité pour passer chez Enercoop. C'est de l'énergie renouvelable (c'est déjà mieux que le nucléaire et le charbon) et ils financent la création locale (française) d'unité de production (particuliers, agriculteurs).

Vous pouvez aussi vous renseigner sur les aides pour vous aider à isoler votre logement.


2) La mobilité : aujourd’hui il n’a jamais été moins cher de voyager. Enfin ça dépend de quel point de vue. Les émissions de CO2 de nos avions et voitures polluent gravement notre air dont nous avons pourtant besoin pour respirer. À Lyon le niveau de pollution de l’air a dépassé les seuils autorisés au niveau européen : plusieurs écoles ont dû fermer leur cour de récréation et interdire les compétitions sportives. Des mesures qui semblent bien dérisoires quand on lit que la pollution de l’air tuerait 67 000 personnes par an en France (étude publiée dans la revue European Heart Journal).

D’après cette même étude, à Lyon, les coûts annuels générés par cette pollution s’élèvent à 1,872 milliard d’euros.

Enfin, au niveau mondial, « la pollution de l'air fait plus de morts chaque année (8,8 millions) que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès en 2015 selon l'Organisation mondiale de la santé. » d’après le professeur Thomas Münzel, de l'université de Mayence en Allemagne, co-auteur de l'étude, interrogé par l’AFP.

Un bien cher prix à payer au final …

Alors pensez au vélo, au covoiturage, au train (plutôt qu'à l'avion) et surtout, à réduire vos déplacements !


3) Pour nous nourrir aujourd’hui nous sommes dépendants de cultures à l’autre bout du monde : savez-vous qu’en cas de non approvisionnement de nos supermarchés (pour pénurie de pétrole, grève, guerre, ou autre), nos villes ne peuvent assurer que 2 ou 3 jours de vivres pour la population ? Il faut relocaliser notre production proche de chez nous pour plus de sécurité alimentaire et moins de pollution en transport. Il faut également bannir les produits chimiques et les monocultures qui détruisent nos sols, les rendant stériles !

Vous pouvez acheter vos légumes dans un réseau d'AMAP ou par d'autres biais à des producteurs locaux. 

Vous pouvez aussi soutenir le développement de l'agriculture locale biologique en investissant chez Terre de Liens. Vos sous seront bien utilisés dans des projets agricoles concrets plutôt que d'attendre la prochaine crise financière sur votre compte en banque !

Ces propositions d'action peuvent sembler dérisoires face à l'ampleur du problème. Mais le nombre fait la force du mouvement ! Imaginez que vous êtes un maillon de la chaîne et que d'autres agissent à d'autres niveaux sur d'autres maillons. Seul on se sent impuissant, mais à plusieurs tous ces actes prennent un sens ! Je ne peux que vous recommander de vous rapprocher de collectifs (greenpeace, colibris, bascule locale, etc.) proches de chez vous pour expérimenter cette sens'action : la sensation que nos actions ont un sens ;) 

Chaque dixième de degrés compte... alors on s'y met ?!

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