Huahine

Aujourd'hui nous devons partir pour Huahine. Comme.nous nous réveillons très tôt et que le vol n'est qu'en début d'après midi nous allons une dernière fois tenter notre chance aux raies manta. Même ce matin là, nous n'en verrons pas mais à leur place nous avons eu la chance de voir 7 raies léopard nager gracieusement et passer à 1m en dessous de nous comme si elles venaient nous dire au revoir.

Avec des étincelles dans les yeux nous rentrons pour prendre une rapide douche, mettre nos affaires sur le scooter et nous en aller à l'aéroport en passant déposer le scooter.

Benjamin tentera de s'acheter un nouveau téléphone mais la magasin de Bora Bora est très fréquenté le matin et il n'aura pas le temps.

Nous prenons ensuite l'avion pour Huahine. Le vol se passe sans soucis et nous sommes arrivés à l'aéroport de Huahine. Nous nous demandons alors comment aller à notre camping car celui se trouve à l'extrême opposé de l'aéroport. Par chance en demandant aux taxis présent, on nous indique un pick-up qui se dirige justement à ce camping.

Après un petit temps, nous voici arrivés au camping avec Benoît et Sarah. Le propriétaire nous fait la visite et nous laisse un arrière goût très amer. En effet, il est assez antipathique et sec dans ses propos et réponse. Et tout ce qui est annoncé sur son site comme option (qu'elle soit payante ou non) n'est plus disponible. Adieux demi pension, petit déjeuner, vélo et scooter... Et nous voici encore un peu embêter car nous pensions prendre un scooter pour pouvoir se déplacer sur l'île et notamment faire des courses. Il nous indique qu'il y a un petit magasin pas très loin et pour ce midi un snack. Nous partons alors avec Benoît et Sarah, nous faisons connaissance avec eux au repas tout en racontant nos impression sur ce camping.

Une fois rentrés, nous passons au magasin achetons le peu que nous pouvons et rentrons pour monter notre tente.

Une fois la tente montée, nous devons bien admettre que le cadre de ce camping est magnifique, nous avons une vue sur la passe sud de Huahine et le lagon à littéralement 2m de notre tente.

Nous passerons la soirée et le repas à 8 tout en faisant plus ample connaissance. Nous leur disons que nous voudrions bien manger au restaurant "chez Tara" le dimanche midi car ils préparent un four polynésien. Julien et Virginie qui se baladeront le lendemain se chargent de réserver pour nous tous en passant au restaurant.

J1 : paréo

Nous somme accueilli par Nathalie et ses 7 chiens (Benjamin aura de quoi s'occuper pendant qu'Agathe peint). Elle commence par nous expliquer comment se fait le paréo Polynésiens "artisanal". C'est toujours du coton et non du polyester Ce qui le rend un peu rêche avant les premiers lavage. Il n'a pas d'étiquette car pas de machine et découper dans de très grande toile de tissu.

Ensuite elle nous explique les différentes techniques de peinture. Elle peut être fait en faisant des nœuds puis en plongeant le tissu noué dans des colorants cela donne des paréo très colorés. Les motifs sur cette première technique sont fait en faisant sécher au soleil le paréo avec des pochoirs dessus. Le différence de vitesse de séchage laissant apparaître les motifs du pochoir utilisé.

Sinon il y a la technique que nous allons appliqué, on dessine avec une espèce de caoutchouc noir les dessins que l'on veut faire sur le paréo. Cela permettra de définir les zones de différentes couleurs et empêchera ces dernières de se mélanger. Il faut donc faire attention que toutes les zones soient bien fermées. Puis on applique la couleur avec un pinceau, il n'y a pas de surdosage possible. En effet le coton va absorber toute la peinture puis après séchage, il va simplement dégorger au fur et à mesure qu'il sera mouillé.

Nous passons finalement toutes la matinée avec Nathalie, discutant avec elle de son parcours pour terminer comme productrice de paréo sur Huahine ainsi que de l'intégration des popas en Polynésie. D'après elle, l'intégration est beaucoup plus compliquée maintenant qu'à l'époque (elle est installée depuis 25 ans ici).

Nous rentrons à notre camping et pendant ce temps-là Virginie et Julien sont passés au Mahana pour réserver pour nous tous au four polynésien de demain.

Nous terminerons la journée par un petit snorkeling puis la soirée tous les 8 à s'amuser tantôt avec les enfants tantôt en discutant. Agathe pensera même que c'est le bon moment pour goûter la liqueur de mûre que l'on avait acheter en Équateur. Excellente idée car grâce à cela nous avons une bouteille d'alcool en moins dans nos bagages.

J2 : four polynésien

Pour le four polynésien il faut être au restaurant à 11h. Nous passons donc la matinée à nous amuser avec les enfants à faire des mimes.

Arrivé l'heure du départ, nous arrivons très vite au restaurant et nous nous installons à l'ombre.

Nous voyons vers midi l'ouverture du four. Puis nous attendons un peu que les serveurs préparent le buffet. Une fois celui-ci ouvert, nous allons nous servir. Nous goûterons : du poisson cru au lait de coco, du fafaru (poisson fermenté), du porc, du bénitier au curry, du poisson, du uru et du poe de mangue, banane et potiron ainsi que du pain coco.

Nous sortirons de table vers 14h avec le ventre extrêmement rempli ! Tellement que nous passerons le reste de la journée à ne rien faire.

Dans l'après-midi nous voyons que la houle de 5m annoncée est en train d'arriver. Nous demandons alors au gérant du camping où nous devons mettre les tentes au cas où l'eau monterais jusqu'à elles. Il nous assure qu'il n'y a pas de problème...

Nous dînons plutôt tard (trop mangé à midi) et passons la fin de soirée à discuter avec Julien, les autres s'étant couchés.

Vers 23h30, Virginie vient nous chercher car l'eau arrive au pied de nos tentes...

Nous passerons la nuit tous ensemble dans la cuisine après avoir démonté les tentes et mis nos affaires à l'abri.

J3 : tour de l'île

Aujourd'hui nous nous réveillons donc dans la cuisine et commençons par remonter notre tente. Julien et Virginie n'ayant pas apprécié de devoir démonté la tente décident de changer de camping et d'aller à un autre de l'autre côté de l'île. Ça tombe bien la location de la voiture qu'ils ont faite sur Huahine commence aujourd'hui.

Nous sommes donc récupérer par un taxi au camping et ils nous emmène à un embarcadère pour notre tour en pirogue.

Nous arrivons les derniers et faisons brièvement connaissance avec les autres touristes.

Avant de commencer, petit surprise du guide : une grosse bouteille de 5L de punch !

Tout en navigant le guide nous donne plusieurs informations comme la traduction de "bonjour", Huahine signifie le "sexe de la femme" (cette île a toujours été gouvernée que par des femmes) et plusieurs autres que nous n'avons pas retenu.

Notre premier arrêt se fera à la ferme perlière, où on nous explique sommairement le principe. On va introduire dans une huître un nucléus (sphère) et un greffon (morceau d'une autre huitre) ce qui va produire une perle si le nucléus n'est pas rejeté. On se rend compte que les prix sont assez élevés et chose amusante on croise la petite famille qui sont venu visiter la ferme aujourd'hui.

Nous repartons faire le tour de l'île, le guide nous explique que sur une petite partie de l'île les habitants vivent comme les anciens. Il n'y a ni route, ni électricité, ni eau courante qui arrive jusqu'à chez eux. Ils se déplacent en va'a et la commune leur met à disposition des bidons d'eau potable à aller chercher au port.

On nous explique aussi qu'en Polynésie toutes les terres sont privées et à part à Moorea l'accès au lagon est laissé libre et à tout le monde. Cette histoire de propriété est un vrai problème en Polynésie car pour l'héritage c'est l'indivision qui s'applique ici et on se retrouve après plusieurs générations à des propriétés à quelques centaines de propriétaires...

Nous nous arrêtons à un endroit et il nous montre que si on se place au bon endroit la forme de l'île apparaît comme une femme enceinte allongée sur le dos (cette forme aurait inspiré Disney pour le film Moana et l'île de Tefiti).

Notre arrêt suivant se fera sur une plage assez secrète car difficile d'accès jusqu'à la construction très récente de la route qui y amène. Là-bas se trouve un gardien qui est là pour garder la plage propre, tout le monde l'appelle tonton Tsiki.

Nous ferons là-bas une initiation au javelot polynésien. Une arme de jet beaucoup plus grande que nos javelot à nous et conçue pour la chasse aux oiseaux qui nichent haut dans les arbres. Son maniement diffère de celui qu'on connaît et on arrivera jamais à toucher la noix de coco perchée sur un poteau à 5m au dessus du sol.

Tonton Tsiki nous amusera et offrira à toutes les filles du groupe des colliers qu'il tresse lui même.

Nous restons un tout petit peu pour profiter de la plage puis nous repartons direction le jardin de corail. C'est un jardin assez grand ou nous pouvons voir beaucoup de poissons, des poissons chirurgiens et des poissons ange notamment. Petit bémol, déjà que lors de notre arrivée tous les poissons sont arrivés au niveau du bateau preuve qu'ils ont été nourris par les tours pendant des années. Mais on s'aperçoit que le guide les nourris de morceau de pain encore aujourd'hui.

Nous y passons environ 30min puis il nous emmène à un autre endroit où nous pouvons voir aussi des coraux et des poissons mais cette fois en nous laissant porter par le courant sur plusieurs dizaine de mètre. Une fois ce dernier snorkeling fait, nous nous dirigeons vers la maison où nous dégusterons notre repas fait maison.

Nous mangerons du pain coco, du poulet avec des feuilles de Taro qui ressemble beaucoup à des épinard ou encore du poisson cru à la chinoise (comme le poisson au lait de coco mais avec une sauce salée-sucrée).

Notre tour étant terminé, on nous ramène au port de départ puis à notre camping.

Nous terminerons cette journée dans le camping (un peu vide sans la famille) à admirer le lagon de la plage car la houle a fait que le lagon est assez agité. Agathe passera 20min à admirer une femme danser les pieds dans l'eau.

Nous passons la soirée, le repas et même après avec Benoît et Sarah pour leur dernière nuit.

J4 : tonton Tsiki

Aujourd'hui nous nous étions mis d'accord avec Julien et Virginie pour faire le tour de l'île avec eux dans leur voiture. Et la veille tonton Tsiki nous avais donné rendez-vous aujourd'hui pour voir comment se fait le pain coco. Nous leur en parlons et ils sont d'accord pour passer par la plage. Nous arrivons à peu près en même temps que tonton Tsiki et il distribue les tâches à faire à tout le monde. Benjamin ira chercher du bois sec (il s'y prendra à plusieurs fois car il a plu la veille), les enfants doivent récolter les noix de coco et tonton montrera aux filles comment tresser et fera des bracelets pour Virginie et Léa. Puis on débourre les noix de coco et on râpe la coco. Pendant ce temps, un tour arrive avec notre guide d'hier. On s'amuse et discute un peu avec lui et il tresse pour Léa une couronne en feuille de cocotier.

Tonton Tsiki démarre un feu de bois et y dépose directement un uru entier, nous sommes très content depuis le temps qu'on cherche à voir la préparation du uru.

Vient maintenant l'heure de préparer le pain coco. On met alors dans un cul de poule, farine et levure ainsi que de la coco déshydrater. Puis on mélange le tout avec du lait de coco pressé à la minute jusqu'à obtenir une pâte. Le uru ayant finit de cuir, on le sait car il est noir charbon partout, tonton Tsiki le retire et nous le sert. On goûté et ça a le goût de la patate mais une excellente patate pas trop sèche, c'est vraiment délicieux. On fait des boules de pâte pour former des petits pains coco et on les met ensuite sur une grille au dessus du feu en les recouvrant de feuille qu'on est allé chercher précédemment.

Pendant la cuisson, Agathe essaiera le va'a de tonton Tsiki et arrivera à le retourner en essayant de tourner. Une fois le va'a ramené à terre, elle part faire du snorkeling avec Julien et Léa.

Les petits pains sont cuits et on les mange. Après le uru, personne n'a vraiment faim et Benjamin en est bien content. C'est un des meilleur pain coco que l'on a mangé pour le moment.

Nous repartons le ventre plein de pain coco et la tête plein de souvenir à la voiture et au final nous aurons passé la journée entière avec tonton Tsiki. La famille nous dépose donc à notre camping et nous terminons la soirée tranquillement avec comme plan pour demain de continuer à faire le tour de l'île avec la famille et changer de camping pour rejoindre Virginie et Julien car le leur est très proche de l'aéroport.

J5 : rando, snorkeling et changement de camping

Aujourd'hui nous retrouvons Julien et la famille au supermarché de Fare pour leur éviter de venir nous chercher jusqu'au camping. C'est donc parti pour de l'autostop et après seulement quelques minutes quelqu'un s'arrête. Mais lui vient de Fare et nous pensons donc que ce n'est pas possible. Que nenni, la personne fait demi tour et nous prend. Il nous raconte qu'il a un enfant de quelques mois et qu'il s'en occupe la nuit donc le matin c'est sa femme et lui se balade.

Nous arrivons donc au supermarché, retrouvons Julien et la famille et commençons par visiter rapidement la ville. Nous allons à un ponton d'où l'on peut voir la forme de la femme allongée de l'île. Ensuite Benjamin et Julien vont jusqu'au camping pour chercher toutes nos affaires et les amener jusqu'au camping du Nord. Nous nous retrouvons tous au port de Fare et nous prenons alors la voiture pour aller à une "plage" et faire du snorkeling.

C'est un spot où il y a du courant et on y voit de petit poisson mais rien de transcendant. Et à cause du courant on écourte un peu pour les enfants. On continue à faire le tour de l'île et on trouve un endroit pour manger les quelques victuailles que l'on avait acheté le matin même. Pendant que les filles et les enfants se prélassent, Benjamin et Julien font un petit tour rapide au camping car Benjamin a oublié quelque chose de brancher...

Après le repas, on se dirige vers un endroit où une randonnée commence. Nous sommes plutôt fatigués et ne savons pas trop l'état de la randonnée donc nous convenons que nous nous séparons de la famille. Eux vont faire la randonnée et nous nous allons au musée du trésor, musée privé sur des coquillages de Polynésie avec une petite boutique.

Il est tenu par un passionné qui expose sa collection privée et nous explique plein de choses sur les coquillages. Entre autres les cônes, ce sont des coquillages mortels que peu de monde connaît. En arrivant en Polynésie on nous a prévenus du poisson pierre, poisson scorpion mais jamais des cônes. Ce sont de coquillage dont certains sont mortels et sans remède connu. Il nous explique comment les reconnaître, qu'il ne faut surtout pas les toucher quand ils sont dans l'eau (sur la plage ils sont morts donc pas de danger).

Il nous parle aussi des 7 doigts, des bénitiers, des huîtres, des moules (ici elles sont immenses). Nous passons beaucoup de temps avec lui, puis dans sa boutique. Et en même temps un autre couple vient visiter le musée et nous discutons aussi avec eux beaucoup de temps même sur la rue après que le musée est fermé.

Nous rentrons enfin à notre camping pour notre dernière nuit. Et nous passons notre dernière soirée avec la famille, autour d'un bon repas.

J6 : départ pour Raiatea

Ce matin notre vol est en début de matinée. On est content d'avoir changé de camping pour ça car l'aéroport est à 15min à pied. Nous nous levons et prenons le petit déjeuner en disant au revoir à nos nouveau amis. Puis nous allons prendre l'avion direction Raiatea.