C'est une toute autre Roumanie lorsque l'on pénètre dans Bucarest. Le fait d'arriver dans une capitale a vélo permet de voir la moindre évolution, de la grande périphérie au centre ville. l'état des routes, les vêtements des gens, le type de services et bien sur l'ambiance générale. c'est radical. Une ville cosmopolite que j'ai eu l'occasion de parcourir a vélo pendant deux jours. C'est vrai que les soirées dans les nombreux bars m'ont pris pal mal de temps mais j'ai passé la plus part de mes après midi dans les parcs à regarder les gens flâner. Ces anciens se posant toujours au même bancs, ces familles, jus de fruit à la main, suivant difficilement les enfants en tricycles mais se sont surtout les petites mains, présentent avant tout le monde qui m'ont rappelé que le moindre travail était essentiel. Tellement de gens, balais a la mains, s'appliquant, aux premières lueurs du jour, a rendre cette bulle de services, confortable et attrayante pour le touriste et le citadin. Coup de chance, il y a un festival de musique autour du thème de l'écologie pendant deux jours. Une démarche intéressante mais avec une bière 2 fois plus cher qu'a la normale, aucune restauration végétarienne et des verres en plastic, en veux tu en voila, je me pose des questions sur la démarche. Je passe une soirée avec un gendarme français et quelques autres étrangers. Celui ci ne me parle que des tires aux flancs de la SNCF, des routiers et de leur foutues manifs. Chaque manif ( blocage, ou autres...) peuvent être discutés évidement mais croiser un voyageur qui associe manifestation a connerie de gauchaux, cela m'a posé question sur l'intérêt de voyager et quels types de voyage font les différentes personnes. Croisera t il un jour Dorde et ses amis dont la dernière alternative est de clamer haut et fort dans la rue que la police n'a pas tout pouvoir en Bosnie? Croisera t il Baharam, un iranien avec qui je conversait pendant 2 semaines avant qu'une de ses amie ne m'apprenne qui avait été mis au frais pendant 1 semaine pour avoir tenté d'organiser un évènement musical alternatif? Comment peut on nier un moyen de s'exprimer sans connaître le sujet de l'expression. c'est trop facile de relayer l'info entendue le matin à la cafet'. Trop facile, de croire que manifester et parfois se voir effleurer la rétine par la douce caresse des fumigènes soit un plaisir et sois le premier moyen que certaines personnes ai choisie pour seulement être entendues. Je lui ai conseillé de prendre le temps de poser ses yeux et ses oreilles sur " MERCI PATRON ". Peut etre un déclic humaniste???...
Direction les Carpates pour prendre un peu le frais . De nouveau a devoir trouver le moyen de se déplacer. Etrange ! Pour ca, le vélo était pratique. Après quelques déboires pour renvoyer mon vélo par colis, j'embarque dans un train pour Basov. Ces quelques heures me font quitter littéralement la Roumanie que j'ai commencé à découvrir. La brume monte en fonction de l'altitude. Elle se met a recouvrir les résineux maintenant présents a perte de vue. Le ciel s'assombrit et voila la pluie sur les vitres de ce train couchette qui entre au pays du conte aux grandes canines. Brasov offre un tout autre monde. Des bâtisses aux grosses pierres sombres avec leurs toits colorés. De petites rues pavées moyenâgeuses enclavées dans de hautes montagnes. Hormis l'artère centrale, la ville est paisible. J'essaie de prendre des nouvelles de mon bateaux grecque , but nothing!! Ou vais je atterrir? on verra ca le moment venu. Les fortifications de l'ancienne DACIE sont impressionnantes. Le moyen age a également été une époque de grands princes et de rudes batailles ici aussi. De nouveau de belles rencontres dans cette ville ou les écoles ressemblent à Poudlard, notamment IRIS, une canadienne de Winnipeg avec qui nous faufilons dans "l'église noire" (ca ne s'invente pas) pour un concert dont on ne connaît pas la forme. Quoi qu'il en soit, il fera toujours meilleur a l'intérieur que sous les 32 degrés. L'église est pleine. aucune scène... C'est l'heure. Les premières notes retentissent. L'orgue au dessus de nos tètes se mais a chanter. MAGIQUE.
OUF! des nouvelles de Joel. Je dois rejoindre mon voilier sur une ile, à une 50ene de km des cotes. Il est donc temps de rejoindre la Grèce pour chopper mon voilier. . Je quitte cette Roumanie avec une impression de richesse humaine millénaire mise en branle par des années de dictature ( dont la plus part des gens ont honte) puis par un capitalisme qui méprise les petits. les hommes que j'ai rencontré sont des bosseurs, des pères qui veulent le meilleurs pour leurs enfants, avec le cœurs sur la main. Quand arrêterons nous de manger des céréales kellogg's , bourré de pesticides et pour partis cultivés par de grandes compagnies, ici, en Roumanie au détriments des petites exploitations qui ont tout pour se développer et garder leurs fils au pays? Quand arrêterons nous d'acheter une multitude de pantalons pas chers, fabriqués ici, au détriments de nombreuses lois européennes sur les colorants dangereux. Ces même produits qui handicapent les nouveaux nés? C'est argent n'arrive que dans quelques mains, qui, merci la dictature puis le capitalisme immodéré, entretiennent un cercle vicieux. Oui, les roumains ont leurs problèmes intracommunautaires... Mais ce n'est pas cela qui fait monter ces centaines de femmes et d'hommes dans les minibus ROMFOUR tout les jours pour ramasser nos asperges et nos raisins. Comment pouvons nous nous offusquer sur ce roumain qui vient chercher du travail en France en rentrant à la maison avec nos sacs pleines de courses qui pourrissent l'économie de ce pays des la racine. Soyons cohérent avant de parler politique migratoire entre le fromage et le dessert. Je suis sur que Nicu aimerait finir sa maison en obtenant un travail correct dans son pays. D'ici là, il voyagera... sans blog.
