Sud Lipez et salar d'Uyuni, on est absolument conquis !

Publiée le 16/06/2018
Nous commençons notre étape bolivienne par la meilleure des manières : un tour de 3 jours dans la région du Sud Lipez et au salar d'Uyuni. Autant vous dire qu'on n'a pas du tout été déçus !

Samedi 09 juin 2018

Chili, c'est fini ! Et dire que c'était le 9ème pays de notre tour. Chili, c'est fini, on n'est pas sûr qu'on y retournera un jour...

Sur ces belles paroles, nous nous faisons récupérer par un nouveau van, qui fait la liaison San Pedro - frontière bolivienne. On rempreinte la sacrée montée de 1 500m de dénivelé empruntée la veille, pour cette fois bifurquer en direction de la frontière avec la Bolivie. Là, l'écart entre les 2 pays se fait directement ressentir : côté Chili, un beau bâtiment avec tôle, petit bureau tout propre. Côté Bolivie, une petite bâtisse en pierre, dans laquelle tiennent à peine 2 gardes... La différence de richesse entre les 2 pays se voit dès la frontière !

Nous prenons notre petit-déjeuner en attendant notre embarcation pour les 3 prochains jours, un 4x4 6 places tip-top ! Après la visite d'un petit zorro (renard) pendant le dèj', on embarque avec notre Johnny national, notre jeune guide (23 ans), ainsi que 4 autres personnes : Dyna et Julien, un couple clermontois, Marianna, une italienne, et Adonnah, qui vient de Londres.

Après s'être acquittés des 150 bolivianos par personne pour l'entrée du parc, on marque notre premier arrêt à la laguna blanca, une lagune blanche comme son nom l'indique, et qui est la première d'une longue série ! Bien sympa, le spot est l'occasion de prendre les premières photos, et de faire connaissance avec nos camarades (sauf pour Dyna et Julien, avec qui on se suit déjà depuis quelques jours sur nos excursions).

Second arrêt à la laguna verde (on ne vous fait pas l'offense de vous traduire). Le spot est merveilleux, la couleur de l'eau est absolument étonnante. Johnny nous apprend que la couleur des lagunes s'explique par les minéraux présents sous l'eau. Minéraux ou pas, on n'est bien contents d'en voir le résultat. Reprise de la voiture. Là, on atteint le sommet le plus haut jamais atteint : 4 920m. Sans en avoir l'impression, on bat le Mont Blanc à plat de couture, et avons du mal à réaliser d'être aussi haut. Pour autant, aucun mal d'altitude n'est à recenser... Pour nous ! C'est moins le cas d'Adonnah, notre collègue anglaise, qui subit pas mal le mal d'altitude et qui prend moins son pied que nous (de son propre aveu, elle s'adonna trop aux excès de l'alcool la veille du départ). Par contre, nous sommes soumis à un difficile paradoxe : l'altitude favorisant la déshydratation, on nous conseille de beaucoup boire, Mais du coup, compliqué de trouver un endroit propisse pour pouvoir se soulager la vessie dans ce désert (et notamment pour ces dames). Bref, une petite pensée que nous souhaitions partager avec vous.

Après un nouveau court arrêt pour voir quelques geysers, la première grosse claque de la journée apparaît sous nos yeux : la laguna colorada. D'une nette couleur rouge, elle s'embellie grâce aux nombreux flamands-roses qui y vivent. Rajoutez à ça les quelques lamas qui se baladent autour, et nous sommes complètement sous le charme... 

En direction de notre logement du soir, on observe un nouveau sublime coucher de soleil. On ne parle plus, on reste bouches bées devant ce merveilleux spectacle... Et on profite surtout des derniers rayons de soleil.

Le soir, c'est une maison bien rustique qui nous attend. Nous dormons tous dans la même chambre, et ne sommes pas mécontents de se faire prêter un sac de couchage : les 4 couvertures paraissent bien maigres face au froid ambiant. Bon, autant vous dire que t'hésites pas mal avant de te lever pour aller pisser... Pendant la nuit, Marianna nous fait une petite crise de panique. Il faut dire que dormir à 4 100m implique donc moins d'oxygène par bouffée d'air, et donc une tendance à avoir l'impression de manquer d'oxygène... Impression assez désagréable, il faut le dire !

Lagune blanche
Laguna verde, et volcan Licancabur en arrière plan (côté bolivien, toujours 5900m)
Repas de midi devant cette lagune muy linda
Les couleurs de la laguna colorada sont assez incroyables
On a retrouvé Serge et son petit
Fin de la première journée dans la région du Sud Lipez

Dimanche 10 juin 2018

La nuit a été plutôt courte, et assez fraîche. Sauf pour Coralie, qui n'a pas ouvert un œil de la nuit et se réveille en pleine forme ! Les pancakes servis au petit-déj nous remettent cependant bien sur pied, et c'est parti pour une nouvelle journée de visite.

Celle-ci commence par un lieu peu commun : les rochers de l'Italia perdida (ou Italie perdue). Le nom est aussi l'occasion de bien embêter Marianna, notre collègue italienne dont l'équipe n'est pas qualifiée pour la Coupe du Monde... Mouhahaha. Contrairement à leurs performances en match d'élimination, l'endroit est stupéfiant : au milieu du désert, des formations rocheuses de plusieurs dizaine de mètre de haut, aux formes parfois étranges. Nous nous permettons même une petite séance d'escalade en haut d'une d'elles, avec il faut le dire une sacrée appréhension une fois arrivés à 30 mètres de hauteur...

Italie perdue, Italie retrouvée. Après une dernière photo à la manière des peintures de la chapelle Sixtine, nous continuons notre route en direction de la laguna negra. Pour s'y rendre, Johnny gare la voiture et l'on parcoure un petit chemin qui nous fait nous immerger dans ce qui ressemble à un décor du Seigneur des Anneaux : un cour d'eau, qu'il faut esquiver en marchant sur des touffes d'herbes, le tout entouré de roches. La lagune est belle, et c'est surtout le point de vue qui nous plaît bien : une quinzaine de mètre par dessus, nous avons l'occasion de profiter d'une vision d'ensemble du site, c'est bien sympa à regarder.

Nous poursuivons notre petit bonhomme de route, même notre gros bonhomme puisque l'on enchaîne sur 2h30 de voiture pour notre dernier stop de la journée : un immense canyon (dont on a complètement oublié le nom !), bien bien sympa. Là aussi, il ne faut pas trop avoir le vertige, car plusieurs dizaines de mètres de profondeur se dévoilent sous nos pieds. On ne s'y attarde pas beaucoup non plus, le vent fort rend la visite un peu dangereuse, on n'est pas tout à fait rassurés.

Après une nouvelle paire d'heure de voyage, pendant laquelle Johnny a l'idée de nous mettre de la musique latino (lui qui avait l'habitude de nous chanter du rock), on arrive dans notre lieu de villégiature pour la nuit : un hôtel construit quasi entièrement en sel. C'est simple : les tables, les murs, les joints sont faits de sel. Seuls la douches et le lit sont "normaux". Cette fois-ci, chacun à le droit à sa chambre privée, ce qui est peu étonnant vu que l'on a l'hôtel pour nous tous seuls !! Faut dire que, période creuse oblige, on n'est pas grand monde à se suivre pendant ce tour. En tout : une quinzaine de voitures qui se suivent à intervalle plus ou moins régulier. En saison haute, c'est entre 120 et 150 4x4 qui se suivent à longueur de journée !! Ajoutez à cela que notre Johnny national se débrouille pour partir et arriver en décalé par rapport aux autres voitures, et on se retrouve quasiment seuls à chacun des spots à visiter.

La nuit est fraîche mais meilleure que la veille. Le réveil est en revanche un peu plus difficile.

Camel kiss
"Italiaaaaaaa, Italiaaaaaaa, perdidaaaaaaa"
Malgré la confiance affichée, petit vertige en haut de tout ça
Laguna negra
Les collocs' en haut du canyon
Notre suite dans l'hôtel de sel. Au fond, sel'a salle de bain (bon, promis j'arrête !)

Lundi 11 juin 2018

Johnny nous a prévenu : "demain, à 5h pétante dans la voiture". A 4h30, sel'heure de se lever. CA pique un peu, mais on se fait une raison. Et pas n'importe laquelle : un lever de soleil sur le salar d'Uyuni !

Notre chauffeur nous conduit pendant une demi-heure sur le salar. L'unanimité est faite dans la voiture : nous irons voir le lever de soleil depuis l'île Incahuasi, aussi appelé l'île aux cactus. C'est une bande de terre située en plein milieu du salar, sur laquelle ont poussés tout un tas de cactus géants... Arrivés sur place on se dépêche un peu, on n'est pas vraiment dans les temps. Mais un petit sprint plus tard, on se retrouve tout en haut de l'île pour voir sortir le soleil de derrière les nuages. Instant magique, l'étendue de sel qui se dévoile sous nos pieds paraît interminable...

Après une séance photo sur place, Johnny nous emmène en plein milieu du désert, pour la traditionnelle séance de photos rigolotes. On s'amuse pendant une bonne heure à jouer sur l'effet d'optique : nous qui nous faisons attaquer par un dinosaure, Coralie qui tient dans la paume de la main de Pierre... Le résultat est réussi, ça fait de beaux petits souvenirs pour tout le monde. Après un petit stop à dans une rue d'artisanat, on finit les 3 jours de tour par le cimetière des trains d'Uyuni. Endroit assez mystique où sont entreposés tout un tas de trains laissés à l'abandon. Jadis, ils faisaient la liaison jusqu'à Antofagasta, ville côtière chilienne... Assez difficile d'imaginer qu'ils étaient en fonctionnement.

Nous finissons notre tour, complètement charmés. On espérait beaucoup de cette excursion, mais le résultat a été au-délà de nos espérances. Voir tant de paysages différents, combinés à un final dans le salar a vraiment été une expérience de dingue ! Nous nous quittons à la "gare routière" d'Uyuni pour rejoindre la ville de Potosi, située à 4h de route d'ici. Le voyage se passe sans encombre, mais c'est la course d'après, entre Potosi et Sucre, qui est l'objet de toutes les peurs. Le taxi partagé que nous empruntons n'a pas de ceinture de sécurité, et son chauffeur n'hésite pas à doubler dans le virage sans aucune visibilité...

Au bout de 2h15 de trajet, on arrive à destination en vie, mais rincés ! On tarde pas à se mettre au lit.

Lever de soleil sur le salar d'Uyuni
En réalité, Coralie ne fait pas cette taille (mais n'est pas bcp + grande non plus)
Des drapeaux en veux-tu, en voilà !
Parée pour la Coupe du Monde
Après les cheminots en France, les trains boliviens font aussi la grève
"I'll be there for youuuuuuuuu"
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