La Salar d'Uyuni

Publiée le 26/07/2025
Une visite guidée du Salar d'Uyuni. C'est un tour partant de Tupiza et finissant à Uyuni sur 4j.

J1 : le départ

Après un bon petit déjeuner à notre hôtel, notre chauffeur pour les 4 prochains jours « Palermo » nous emmènent en voiture jusqu’à l’agence. On y retrouve la cinquième personne qui constitue notre groupe et commençons à faire connaissance alors que Palermo est occupé à tout sceller sur le haut du pickup. Nous serons finalement avec Linda (allemande de 28 ans), Megane (Suissesse de 29 ans) et Marie (Francaise de 24 ans). Un groupe qui déconnera tout au long des musiques de chacune.

En sortant de la ville, nous passons devant les formations rocheuses appelées Quebrada de Palala. Passant juste à côté, la hauteur nous impressionne.

Après quelques minutes de route, nous arrivons au mirador donnant sur El Sillares. Cela nous fait penser à Los Anemas près de La Paz mais le point de vue en hauteur donne une toute autre dimensions. On aperçoit quelques cactus en fleurs sur le chemin.

Après quelques temps, nous arrivons à Aguana Pampa où un groupe de lamas mangent paisiblement. Paisiblement oui mais c’était sans compter sur un groupe de jeunes qui leur courent après… Linda les engueule un bon coup et ils quittent assez rapidement les lieux avec leur groupe. On se retrouve enfin seuls sur place pour profiter de la quiétude du lieu.

On fait encore beaucoup de route jusqu’à atteindre un village pour le déjeuner. On le passe évidemment en bonne compagnie en se faisant deux amis aux tailles bien différentes. En reprenant la route, nous atteignons le mirador de la Ciudad del encanto. Malheureusement, la route étant boueuse, les chauffeurs ne veulent pas s’en approcher et risquer de s’y embourber. Agathe est très déçue…

En continuant la route et en montant en altitude, la neige est de plus en plus présente. On découvre alors un ancien village colonial au milieu de la neige. Un guide locale nous explique l’histoire sordide du lieu : esclavage des indigènes du coin pour construire le village puis servir les espagnols dans les mines d’argent notamment puis épidémie inconnue qui fit fuir les espagnols et tua la quasi-totalité des indigènes.

Les habitants actuels sont des XXX. On observe des petits bébés téter leur maman au milieu des ruines.

Après encore quelques heures de route parmi les monts enneigés et sur une route bien boueuse, nous arrivons à un mirador donnant sur la Laguna Morejon. Ici, nos pieds s’enfoncent dans la neige. On est tous transportés aux sports d’hiver avec le craquement de chaque pas. Manque plus qu’une bonne raclette ! On a une vue imprenable sur la lagune lointaine et des sommets quasi à 360 degrés.

Après avoir passé l’entrée du Parc National, on fait encore un peu de route jusqu’à notre auberge du soir. Après un repas servi tardivement, nous allons à une fête dans ma village organisé pour les diplômés de cette année. Chaque famille a préparé une table avec quatre ou cinq gâteaux. Les diplômés sont bien habillés et les gens leur accrochent des billets sur leur vêtement. On savait que cela se faisait pour les mariages, maintenant on le sait pour les célébrations de diplôme également. On danse un peu puis on préfère partir pour les laisser célébrer entre eux.

J2 Lagunes et thermes

Pour commencer cette journée, nous nous arrêtons à la lagune Hedionda où vivent quelques flamands roses. Aucun groupe ne s’arrête ici à part le nôtre. Nous avons donc le temps de nous promener au bord de l’eau et de s’approcher à quelques mètres des flamands roses. On observe même quelques vigognes sur la rive opposée.

On reprend la voiture pour quelques kilomètres et atteindre cette fois la Laguna Salada. On y reste beaucoup moins de temps ayant bien profité à l’autre. Par contre, le lac est vraiment rempli de flamands roses. On aura la chance de trouver un bec en bon état et deux belles plumes. On espère que les douanes ne nous embêteront pas avec ça…

Nous poursuivons notre route et passons à côté des thermes mais nous poursuivons en espérant réussir à rattraper les nuages pour nos prochaines étapes du jour. La première est un coin de désert devant faire penser aux peintures de Dali. Malheureusement, le ciel est totalement couvert et nous empêche de voir les dégradés de couleur sur les montagnes. Pas grave. On profite quand même du paysage tel qu’il est !

Nous continuons en direction de la frontière avec le Chili. On y retrouve deux lagunes : la Laguna Blanca (surplombée par le Volcan Licancabur) puis la Laguna Verde. Dans la seconde, lorsqu’il y a du vent et du soleil, une couleur vert émeraude est sensée être visible sur les vagues. Pas de vert émeraude pour nous mais de beaux changements de couleur entre les deux…

On retourne ensuite aux thermes et là… drache et orage pendant toute l’après-midi. On se repose dans la chambre avec Marie pendant qu’une autre partie du groupe reste dans la salle commune. Finalement ça se découvre et Agathe est dehors en maillot de bain et manteau en moins de 3 minutes. Elle fait bien rire tout le monde. On profite alors des deux bains avec pour certaines nos bières à la main. Depuis les bains, on peut observer au loin des vigognes et de près des flamands roses. Un moment hors du temps car nous sommes quasiment seuls.

On finit la journée en face des thermes avant d’aller se coucher. Les eaux chaudes ça crève… et demain nous nous levons tôt.

J3 : Geyser et Lagunes

Pour cette troisième journée, on décolle à 6h30 avec la voiture direction les geysers qui sont presque à 5.000m. On observe de grosses fumerolles dont certaines avec beaucoup de pression. Y a une bonne odeur d’œuf pourri en fonction des endroits !

Puis on reprend la route et les paysages environnants changent, s’aplanissent autour de nous avec des montagnes au loin. Nous arrivons ensuite sur une énorme lagune : la Laguna Colorado. Elle porte vraiment bien son nom car les sédiments créent de magnifiques reflets roses. D’innombrables flamands roses sont présents ainsi que des lamas et quelques vigognes. L’endroit est vraiment magique et nous avons la chance de la voir sous un magnifique ciel.

Sur le chemin, on passe près de sites d’extraction de Borax. Puis les paysages se succèdent. Toujours différents…

On arrive à une zone rocheuse où nous admirons la « coupe du monde » Bolivienne. Le rocher y ressemble bien et ce sera la seule avant bien longtemps car la dernière parrticipation à la coupe du monde pour la Bolivie date de 1986.

On arrive à une zone rocheuse où nous admirons la « coupe du monde » Bolivienne. Le rocher y ressemble bien et ce sera la seule avant bien longtemps car la dernière parrticipation à la coupe du monde pour la Bolivie date de 1986.

Dans la même zone, on retrouve la Ciudad de Piedras (ou un truc avec un italien ????) où l’on se balade quelques minutes. La pluie nous fait accélérer le pas sur la fin mais l’endroit était vraiment agréable.

On passe rapidement à la Laguna Viento qui porte bien son nom également. La pluie bat son fort et seule Agathe sortira pour prendre rapidement quelques photos.

Nous nous dirigeons ensuite vers la Laguna Negra à laquelle on accède après avoir marché au milieu de formations rocheuses. On a une belle vue plongeante sur cette lagune sombre où ont élu domicile plusieurs oiseaux et quelques lamas aux alentours.

On mange à quelques minutes et, au beau milieu des poules et des voitures, vivent de beaux ibis à notre grande surprise.

En rentrant, on s’arrête quelques instants au mirador du Canyon del condor. Arrêt qui servira comme d’habitude à une bonne partie du groupe pour vider leur vessie.

Après un rapide arrêt dans une boutique où nous pouvons acheter différentes bières artisanales (miel, cactus, feuille de coca,…) et apéro pour ce soir, on reprend la route jusqu’à l’hostal de sel où nous passerons la nuit. C’est le seul endroit où on peut avoir le droit à une douche contre écus sonnants. On s’en passera comme la majorité du groupe mais on passera une très belle soirée autour de rires, bière au miel, cacahuète et bouteilles de vin !

J4 Salar d’Uyuni

Ce matin, départ aux aurores pour le lever de soleil. Magnifique surprise : le Salar (hier sec) est recouvert d’une belle pellicule d’eau et nous permet d’avoir un lever de soleil indescriptible… on reste bien 40 minutes à observer les changements de couleurs du ciel et des nuages. Le plus beau lever de soleil de notre vie.

On continue ensuite au milieu de l’eau avec les voitures en faisant quelques arrêts pour profiter de ce reflet magique. L’île qu’on doit rejoindre semble flotter au milieu du ciel…

On arrive finalement à l’Ile Incahuasi pour prendre un petit-déjeuner. Agathe sympathise avec le seul chat du coin (dont on ne comprend pas la présence…). Le ventre rempli, on va admirer les cactus et la vue sur la Salar d’en haut. Je crois qu’on aurait pu y passer bien plus d’une heure ou deux si on n’avait pas de contrainte de temps. En se rendant à la voiture, Palermo est en train de bricoler. Elle est à moitié en train de rendre l’âme donc on est content que ce soit le dernier jour avec elle.

Nous quittons l’Ile et contemplons ce reflet irréel du Salar pendant de nombreux kilomètres. On s’arrête ensuite pour LES photos emblématiques du Salar : les illusions d’optique ! On se marrera beaucoup car Palermo sait faire mais on n’est pas très disciplinés…

Le Salar se finit ensuite avec deux petits arrêts. D’abord un hôtel de sel non utilisé mais présentant des statues de sel. Juste à côté se trouvent de nombreux drapeaux du monde entier y compris Le Breton bien évidemment. Puis une énorme statue en sel, hommage au passage du Dakar dans le Salar.

On mange une dernière fois avec notre guide et on se rend compte de l’état de nos chaussures. Agathe gagne haut la main pour les chaussures les plus salées !

Finalement, on traverse la ville pour rejoindre un cimetière de trains. On va regarder des statues en ferraille à proximité pendant que les autres s’amusent cinq minutes mais l’arrêt n’a rien d’intéressant en soit.

Palermo nous dépose à notre hôtel et après de beaux aux revoirs on retrouve le wifi et le confort d’un hôtel. Malheureusement, nous voulions nous reposer mais nous apprenons que notre réservation de voiture est annulée pour dans deux jours donc nous passons l’après-midi à essayer de retrouver une location dans nos dates.

J5 : Direction le Chili

Nous partons un peu avant 5h30 pour prendre notre bus à 6h. Agathe se prend deux petits sandwich et un chocolat chaud vendu dans la rue (et elle fait bien de vérifier les ingrédients du sandwich car l’un d’entre eux est complètement moisi…). Nous voilà parti vers la frontière avec plusieurs heures de bus et un rapide arrêt petit-déjeuner juste avant la frontière. Le passage de la frontière bolivienne se fait environ en une heure avec tous les passagers du bus. On fait ensuite quelques kilomètres dans le bus pour atteindre la frontière chilienne. Malheureusement, on arrive au début de la pause déjeuner et un autre bus est arrivé avant nous. On attend donc deux heures avant de commencer le passage de frontière des passagers de notre bus. Petit coup de stress car le bec que nous avons trouvé ne peut pas passer la frontière légalement. Heureusement la douane ne tombe pas dessus… On repart en bus jusque Calama avant de faire les derniers kilomètres jusque San Pedro. Les derniers kilomètres sont sublimes et magnifiés par un beau coucher de soleil…

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