Sucre

Publiée le 26/07/2025
2 790 m / 259 388 habitants

Pour atteindre Sucre, il nous aura fallu braver le froid et des heures de bus. En effet, on se retrouve à 5h du matin à attendre le seul colectivo direct du jour pour un départ à 6h. Après 2h30 de bus, nous sautons directement dans un autre colectivo pour faire Patacamaya - Oruro. Ici, la même chose, nous sommes directement entraînés par un bus qui part dans 5 minutes pour Potosi. Une fois à Potosi, Agathe a juste le temps d’aller aux toilettes que nous sommes assis pour partir dans le dernier bus de la journée. Au final, malgré des correspondances au poil, nous finirons à 20h30 à Sucre en ayant quasi rien mangé. Notre hôte nous indique donc une excellente pizzeria à deux pas de notre logement. Après la fatigue et la faim, c’était pile ce qu’il nous fallait !

J1 : Se balader tranquillement

Aujourd’hui, on reprend le rythme très doucement. Après un jus orange-fraise dans la rue, nous partons à la découverte de la ville. On tombe par hasard sur l’université XXX présente sur les billets de 100 Bolivianos. On croise également le chemin de bâtiments municipaux aux belles façades et patio et des églises dont l’extérieur est magnifique mais l’intérieur non accessible.

Le matin, nous visitons le musée du trésor à propos de l’histoire liées aux mines et donc aux métaux précieux et pierres trouvables en Bolivie. On a été surpris par le français impeccable parlé par le guide (inclus avec l’entrée) qui était vraiment animé par ce qu’il transmettait. Ce fut vraiment une très bonne surprise. Les photos sont interdites mais le musée les envoie sur demande.

Après avoir mangé, nous nous rendons à la maison de la liberté où une visite guidée en anglais a lieu à 14h30. Même si nous n’avons pas tout retenu ni compris (parler en anglais avec un mini-micro à travers un masque…), on a pu comprendre les grandes étapes récentes de formation du pays. Une copie de l’acte signant l’indépendance de Bolivie (appelé Haut-Pérou à l’époque) siège là où la décision a été voté. On a pu également se rendre compte qu’il n’y a pas si longtemps chaque changement de dirigeant était effectué grâce à un coup d’état.

Nous rentrons ensuite juste avant qu’il ne pleuve (oui c’est la saison des pluies depuis quelques semaines et on commence à le ressentir en fin de journée).

J2 : Du côté de la Recoleta

Nous prenons un minibus pour nous emmener dans un autre quartier de la ville situé sur une petite colline (40 centimes pour deux, autant en profiter). On commence par le musée d’art indigène en pensant que cela sera rapide mais en fait le musée est beaucoup plus grand que l’on pensait et les explications très intéressantes. On y reste donc plus de 2h à apprendre les coutumes indigènes : danse, musique mais surtout le textile ! Pour notre part, ce sont les plus beaux textiles que nous ayons pu voir de notre voyage. Un vrai coup de cœur (qui a donc un prix…).

En ressortant, il est trop tard pour visiter la Recoleta qui est un musée religieux. Belle excuse pour ne pas y aller mais la place offre un beau point de vue sur la ville. En descendant manger, on rentre dans le temple de Santa Ana puis on visite rapidement le Palacete del Guereo sur le chemin.

On finit l’après-midi dans un café très mignon. Première fois qu’on se permettra une sieste tellement l’endroit est reposant...

Le soir, nous nous rendons (encore…) dans un très bon restau. Cette fois-ci, menu en 6 temps plus un amuse-bouche et chaque plat est accompagné d’un délicieux cocktail (alcool, fruits et plantes toujours de Bolivie) ou d’un verre de vin (de Tarija évidemment, la région viticole de Bolivie). Tout ça pour seulement 20€… On en a oublié de prendre en photos les desserts tellement c’était bon !

J3 : Le cratère de Maragua

Aujourd’hui, nous partons avec Maria, guide locale, pour découvrir Maragua et ses alentours. Nous commençons par marcher 2h depuis la Chapelle de Chataquila sur ce qui est surnommé le chemin inca. Aucun Inca n’y est réellement passé mais l’un des premiers révolutionnaires quechua de Bolivie a été tué non loin de ce chemin qu’il a emprunté et il a été érigé au rang d’inca postérieurement pour lui rendre hommage. Ayant emprunté ce chemin pendant son périple à pied de 6 mois jusqu’en Argentine, le chemin a été rebaptisé « Chemin Inca ». La rando est sans difficulté car en descente mais Agathe aura donc de sérieuses douleurs aux genoux (ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps).

Sur la fin, notre guide aperçoit une femme devant son four. On se rend donc à ses côtés pour préparer un peu de pain. Le four n’ayant pas encore chauffé, nous n’aurons pas le plaisir de lui en acheter pour y gouter. Elle peut faire jusque 1000 pains par jour. Ça nous semble énorme. On n’a pas comparaison possible car on n’a aucune idée du nombre de baguettes produites par une boulangerie en une journée…

Après un pique-nique type festin (on n’arrive pas à finir et d’ailleurs c’est le but afin de donner tous les restes aux populations locales), nous nous rendons chez une tisserande jalq’a qui nous montre son savoir-faire.

On repart ensuite vers « la bouche du diable », petite grotte proche d’un panorama avec cascade. La pluie s’invite sur le retour nous offrant un magnifique arc-en-ciel.

Sur le chemin du retour, on s’arrête dans des bains thermaux chauds où on échange sur nos différentes cultures (Bolivie, Espagne, France, Pays-Bas). On apprend notamment que les Boliviens ont 5 repas par jour et que le dîner (dernier repas) est donc pris vers 21h-22h. On prend donc le repas de milieu d’après-midi vers 17h30 et repartons à 18h30 vers Sucre. On n’aura même pas besoin de manger le soir tellement c’était nourrissant…

J4 : Repos

Agathe ayant mal aux genoux, nous décidons de faire une journée repos et préparation pour les prochains jours (quel bus ? Quand ? Réserver le tour.

Ayant un bon internet, ça nous permet également d’appeler certains amis. Ce que nous n’avions pas fait depuis une éternité…

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