Soyons - Pont Saint Esprit

Publiée le 22/06/2021
2ème étape

Le gratin d'hier soir

Coucou à tous 

Nous avons quitté Soyons ce matin vers 9h30 un peu à regret, le coin étant vraiment chouette. Nous reviendrons sans doute, d'autant plus que ce fut une  excellente soirée autour de bieres et jus de fruits locaux et délicieux, et d'un merveilleux gratin de ravioles au Saint-Marcellin concocté par nos hôtes qui ont bien pris soin de leurs premiers clients ! 

Aujourd'hui nous devions atteindre Pont-Saint-Esprit soit une centaine de kilomètres de nouveau, il ne fallait donc pas chômer... 

Nous avons débuté en Ardèche pour passer dans la Drôme au niveau de La Voulte-sur-Rhône et repasser en Ardèche pour arriver à Le Pouzin.

Le paysage, la flore, les maisons, les accents, et les odeurs ont brusquement changé, ça y est nous étions en Provence !

Nous avons eu la chance de tomber sur un petit magasin de producteurs où nous avons pu nous approvisionner en tomates et abricots (le rêve de Gaëtane depuis 2 jours) et avoir ainsi de quoi se restaurer sur une jolie aire au bord de l'eau

Le trajet s'est poursuivi via une passerelle himalayenne  pour ensuite traverser le magnifique petit village de Baix avec ses maisons en pierre et ses rues étroites, puis longer de très près la centrale nucléaire de Cruas, vraiment impressionnante. 

Nous sommes restés un instant pour observer les 4 tours de refroidissement et prendre les photos que vous verrez ci-dessous, jusqu'à ce que Quentin sente un troisième bras lui pousser et qu'il faille s'en aller en urgence. 

Le joli village de Rochemaure nous attendait avec ses ruines perchées, puis une deuxième passerelle himalayenne, plus imposante que la précédente

Le parcours nous a fait contourner Montélimar pour arriver à Viviers où nous avons pu admirer, un peu à regret que ce soit de loin, une bien jolie cathédrale et non loin les statues de Saint-Michel et de la Vierge 

Nous avons ensuite rejoint Bourg-Saint-Andéol où nous nous sommes effondrés sur un banc à l'ombre afin d'essayer de reprendre des forces avec un petit goûter ;-)

Nous avons poursuivi au milieu des champs de blé et de maïs, puis soudainement de la lavande à perte de vue nous ravissant les narines ! 

Comme hier les derniers 20 km furent laborieux autant pour nos fessiers que pour nos cuisses, et plus nos jambes pédalaient plus nos cerveaux s'eteignaient, à tel point que nous commencions à avoir du mal à faire des phrases, plutôt comique... 

Nous nous sommes évidemment trompés d'itinéraire (cerveaux éteints on vous dit) avant enfin de pouvoir accéder au pont qui mène à Pont-Saint-Esprit, malheureusement assez passant et sans voie cyclable, ce qui ne nous a pas permis de nous arrêter pour faire une jolie photo (merci Google pour celle ci-dessous). 

Nous sommes installés dans un petit hôtel du centre, et après avoir passé plus d'une heure à tenter d'enlever la crème de notre peau et de nos vêtements nous allons enfin pouvoir chercher un endroit où manger... 


Chiffres du jour : 100 km parcourus, 5h30 de pédalage


Bon app à ceux qui sont au resto (hellooooo l'EOH !!) et aux autres bien sûr, et à demain !


P.S. : on a trouvé un restaurant, une tuerie, un bijou, une merveille, c'était de l'art en barre, je n'ai pas résisté à vous mettre des photos.  C'est La taverne aux épices à Pont Saint Esprit.

La Voulte sur Rhône
Des vergers partout ! Ici des abricotiers
Jolie fleur
Un abricot providentiel, drômois svp !
Centrale nucléaire de Cruas
Centrale nucléaire de Cruas 2
Rochemaure
Passerelle himalayenne de Rochemaure
Passerelle himalayenne de Rochemaure
Viviers
Pont Saint Esprit
Accueil cool dans une ruelle de Pont Saint Esprit
Ce soir, tartare de saumon au yuzu
Un "oeuf parfait"
Effeuillé d'agneau de 7h au miel et romarin
Carré de porc laqué

L'histoire du pont

Le Saint-Esprit venu aider les ouvriers

Une légende naît durant la construction du pont : le Saint-Esprit aurait pris l’apparence d’un treizième ouvrier venu considérablement aider le travail des douze compagnons présents sur le chantier, si bien qu’il fut décidé de donner son nom au pont, puis à la ville.

Ça c’est pour la légende la plus connue, mais Raymond Roman a une autre théorie : d’après lui, le pont et la ville s’appellent ainsi « grâce à l’oratoire du Saint-Esprit, qui était à la place de la collégiale. On a donné ce nom à la ville aux alentours de 1350. »

Toujours est-il que Saint-Saturnin-du-Port devient Pont-Saint-Esprit, et que le fameux ouvrage s’appelle le pont du Saint-Esprit. Construit peu après le pont Saint-Bénézet d’Avignon, achevé en 1185, il est toujours debout, contrairement au pont avignonnais qui a fini par céder définitivement au 17e siècle.

« Un secret de construction »

Pourquoi le pont spiripontain a résisté, quand l’avignonnais a cédé ? Raymond Roman a la réponse : « Le pont a un secret de construction au niveau des claveaux. » De fait, il y a quatre rangées des ces pierres dans la largeur, puis régulièrement trois, ce qui lie les claveaux entre eux et assure la solidité du pont. Une technique qui n’avait pas été utilisée à Avignon.

De plus, pour éviter des tassements inégaux des arcs, les chariots étaient déchargés avant leur passage sur le pont, les marchandises transitant sur des berges traversant le fleuve, et ce jusqu’au 18e siècle.

Elargi, bombardé, mais toujours là

Le pont du Saint-Esprit ne sera modifié qu’en 1861, sous Napoléon III, lorsqu’il fut décidé de construire une arche marinière et d’élargir le tablier de plus de deux mètres. Il ne sera plus transformé, en tout cas volontairement.

Car le 15 août 1944 à 00h59, le pont du Saint-Esprit va être bombardé par les alliés. Endommagé, il ne sera reconstruit que dans les années 1950, et sera agrémenté d’une passerelle entretemps.

Aujourd’hui, plus de sept siècles après sa construction, ce pont de près de mille mètres relie encore majestueusement Gard et Vaucluse. Un ouvrage que Frédéric Mistral qualifiait de « couronne, porte d’or de la terre d’amour. »

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