Huayhuash

Publiée le 19/02/2023
Un trek de 8 jours autour de la cordillère Huayhuash.

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Nous nous levons à 3h15 pour un départ à 4h de notre hostel. Nous attendons 20 minutes sans nouvelle donc nous appelons Pépé, notre guide. Nous croyons entendre à sa voix qu’on le réveille mais il nous rassure : la voiture va passer nous chercher. On attend patiemment mais à 40 on commence à se demander si on doit le recontacter. Il nous envoie un message audio nous expliquant qu’une des personnes du groupe est malade d’où le retard et qu’il faut être patient. Vers 5h, un homme à pied vient nous chercher. On doit finalement marcher jusqu’au minibus qui est situé une rue plus haut. Quelques mètres après avoir démarré, le minibus s’arrête et une personne descend pour vomir. Finalement, la personne ne va pas mieux…

On s’arrête à l’agence où l’on apprend que notre guide Pépé est malade (sans plus d’infos). Le groupe d’Israelien met un gros quart d’heure avant de se décider pour être au complet ou abandonner le malade. Finalement le malade se sent un peu mieux et c’est parti pour 6h de route environ avec un arrêt petit-déjeuner où un autre israélien tombe malade…

Nous voici arrivés au début de ce trek de 8 jours. Comme notre guide est absent, nous voici non pas dans un groupe de 7 mais dans un groupe de 14. La randonnée commence par 500m de dénivelé. On voit au loin la crête, signe de la redescente !

C’est parti pour 8 jours
Dès le début, les paysages sont magnifiques.
On se fait rattraper par les mules.

Finalement en allant à notre rythme et quelques pauses vers la fin, on y arrive sans trop de difficulté. A notre grande surprise, nous ne sommes pas les derniers. Bon on est avant-derniers, faut pas déconner…

Une magnifique vallée s’étend sous nos yeux
On n’oublie pas les fleurs
On grimpe au fur et à mesure et le paysage reste sublime
La végétation est petite mais présente
Une  dernière vue avant le snack.

On fait une pause snack en haut et c’est parti pour une petite demi-heure de descente jusqu’au coin lunch du jour mais à partir de ce moment nous sommes juste 7. Les Israéliens partent de leur côté. Et là… la bonne surprise : notre cuistot est top donc ça fait un gros boost au moral !

On regarde la vallée que l’on vient de quitter.
Magnifique vue sur la vallée que l’on va traverser après le snack
Une jolie rivière coure au fond de cette nouvelle vallée

Après ce bon repas, on se remet en route pour quelques kilomètres de plat. Par contre, mauvaise surprise : Agathe commence à avoir mal à la tête et ça ne passe pas du tout. Le guide essaie de garder un œil sur les 5 autres qui sont de supers marcheurs et sur nous donc il est très loin et on le perd de vue. A ce moment on est pas du tout au top car on n’a aucune idée de combien de temps il nous reste à faire…

Notre repas du midi se passe au plus bas de la journée
Une fois nos estomac remplis, c’est partis pour la dernière ligne droite

Finalement, on retrouve notre groupe avec notre guide. Il voit qu’Agathe n’est pas bien et propose un cheval mais il reste dix minutes de marche donc Agathe prend sur elle jusqu’à la tente où elle s’effondre avec doliprane et maté de coca.

Quand on arrive au camps, nos tentes sont montées.

Le soir ça va beaucoup mieux donc tout le monde se retrouve sous la tente commune pour un bon repas avec soupe et plat bien consistants (et plein de maté de coca pour Agathe). Autant vous dire qu’après cette première journée, on dormait tous à 20h30.

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Deuxième journée de randonnée et première décision de groupe à prendre. Il y a deux chemins : un court et un long plus difficile qui passe par des miradors. Par contre, le long se finit par une descente abrupt et nous n’y verrons rien si il y a des nuages. Évidement le matin il fait nuageux mais on ne sait pas comment ça va évoluer. On décide donc de prendre le chemin long et de voir avec le temps. Après deux arrêts pour se décider, le temps s’éclaircit peu à peu. On enchaine donc 500m de dénivelé en passant par différents miradors et en voyant nos premiers condors de loin.

Le soleil se lève en même temps que nous sur la cordillère du Huayhuash
Les rayons du soleil n'ont pas encore réchauffé l'air et le sol est encore givré
On profite du paysage d'où nous sommes venus hier
Même à 4 000m d'altitude Benjamin se fait un copain

Et on comprend d’où vient la réputation de ce trek : les paysages magnifiques se succèdent sous nos yeux. Ça donne envie de s’arrêter tout le temps…

Nous prenons le chemin des miradors en espérant que le ciel se dégage plus tard
Et il le fait, ce qui donne aux paysages déjà magnifiques des reliefs magnifiques
On ne fait que monter et le paysage change tout le temps
Nous nous baladons avec les montagnes en fond
Le décor se constitue de montagnes majestueuses
Nous arrivons au premier mirador
La vue sur la vallée est splendide
Cody, notre ami australien contemplant ce sublime spectacle
N'oublions pas les fleurs, petites mais très jolies
Avec de magnifiques couleurs
On change de décor et nous sommes maintenant parmi des montagnes rocheuses
La vue est époustouflante
On est seul au monde sur ce chemin ce qui rend l'expérience encore plus incroyable
La suite se déroulera sur une splendide vallée avec une petite lagune
La lagune limpide reflète la montagne derrière
Notre nouveau copain nous suit toujours
Le décor suivant est une autre vallée profonde avec des montagnes en fond
On devine la fatigue de Benjamin qui se dessine

Depuis le mirador, on voit les tentes qui nous attendent en contrebas au bord d’une lagune et sur notre droite la chaîne de montagnes enneigées. On n’a pas les mots tellement c’est sublime…

A droite la vallée qu'on vient de longer et à gauche la lagune et nos tentes
Au mirador, une autre lagune se découvre
Benjamin tu fais attention !
On aurait pu avoir pire comme décor de déjeuner
C'est même le copain d'Agathe

Puis vient le moment moins sympa de la descente abrupte et glissante près du vide. Heureusement, Nando notre guide reste avec nous alors que le reste du groupe tracé au campement avec la cuisinière qui connaît parfaitement le terrain. Une fois la descente finie, on est fier de nous et heureux d’arriver au camp où des empenadas frites au fromage nous attendent. Pour l’instant, pas de douleur ou courbature à l’horizon donc on est content !

La descente est très rude
On est fier en regardant ce qu'on a descendu
Il y a quelques nuages devant le soleil et ça nous aide
On y est arrivé en un seul morceau
On longe une petite rivière
On arrive au niveau de la lagune, le paysage promet
Nous passerons donc la nuit ici avec ces majestueuses montagnes

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Aujourd’hui on doit faire une journée plus dure avec plus de dénivelé mais les paysages promettent de nous motiver. On fait le tour de la lagune où nous dormions pour enchaîner un peu de plat avant un premier mirador pour admirer deux lagunes.

On continue ensuite par 300m de dénivelé bien abrupt et caillouteux. Nando reste avec nous et nous donne un rythme lent mais continue pour réussir cette montée sans qu’Agathe n’ait de mal des montagnes. On est toujours deux seulement avec lui et le reste du groupe (qui double tous les autres groupes) est à l’avant avec Marie-Luz la cuisinière.

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On arrive alors à un mirador très connu du Huayhuash d’où nous surplombons les deux lagunes avec les montagnes et les glaciers sur notre gauche. On prend quelques photos, quelques snacks et un peu de repos devant cette vue magnifique.

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Puis on repart vers les 300 derniers mètres de dénivelé pour accéder à un autre mirador sur deux autres vallées en même temps. Le panorama est grandiose pour notre déjeuner…

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S’ensuit après une longue descente mais facile cette fois car le sol est composé de mousse. Agathe aura encore quelques maux de tête sur cette fin de journée. On finit avec une bière partagée avec le guide sur la fin du trajet avant d’arriver au camp et de découvrir que… les chevaux et les affaires ne sont pas là. En effet, normalement des mules transportent nos affaires et les équipements de camping entre chaque étape et, confort bien apprécié, les muliers montent les tentes avant notre arrivée normalement. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas pour notre groupe et le guide n’a aucune nouvelle. On discute avec des français croisés précédemment à notre hostel puis les mules arrivent miraculeusement et les muliers s’empressent de tout monter car la pluie arrive, précédant la grêle. Avant et après manger, tout le monde était à couvert. L’orage grondait tout autour de nous et on était quelques-uns à ne pas être rassurés pour la nuit. Finalement, quand on rentre dans nos tentes, tout est sec et le restera jusqu’au lendemain matin.

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Aujourd’hui, on monte à un peu plus de 5’000m d’altitude. Un chien rencontré la veille au soir nous accompagne. Un des meilleurs boosts au moral pour toute l’équipe ! Le guide propose à Agathe d’alterner cheval et marche suite aux maux de tête de la veille mais finalement nous optons pour la marche jusque 4’850m d’altitude et Agathe finit la fin du dénivelé à cheval.

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On rejoint notre groupe avant qu’il parte à un autre mirador optionnel. Agathe commençant à avoir des maux de tête et Benjamin étant trop fatigué, on commence la descente avec Marie-Luz et le cheval à côté. La descente est gadoueuse à cause de la pluie de la veille. On descend donc très prudemment. On est ensuite rejoint par notre groupe au niveau d’une lagune pour manger.

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On repart ensuite pour la fin de la descente jusqu’au camp en passant par une autre lagune magnifique. Cette journée est clairement la plus difficile pour l’instant. On arrive à 14h15 après être parti à 7h du camp et tout le groupe est sur les rotules.

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Aujourd’hui la journée s’annonce très longue. On commence par un col à 5050m d’altitude. Il a neigé pendant la nuit donc les paysages sont époustouflants. Le chemin jusqu’au col est très pentu mais petit à petit nous avançons et la montée se finira dans la neige.

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À l’arrivée, on a un point de vue sur une grande partie de la cordillère Huayhuash. On reste de longues minutes à l’admirer pendant que le reste du groupe est monté à un autre mirador mais très escarpé. Agathe trouve un caillou en forme de cœur et l’offre à Benjamin. Ça restera un très beau souvenir pour nous deux.

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Il faut ensuite redescendre par le même chemin avec de la terre mélangée à la neige fondue donc on prend notre temps.

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S’ensuivent plusieurs kilomètres de marche au fond de la vallée jusqu’à la pause de midi. On se sépare ensuite en deux groupes car la descente habituelle est très escarpée et rocailleuse donc nous préférons passer par le chemin des mules et chevaux.

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Le chemin se finira avec Agathe sur le cheval. Elle n’est pas tellement fatiguée mais nous sommes avec Marie-Luz la cuisinière et nous préférons ne pas la mettre en retard pour la préparation des différents repas. On longe une rivière puis une deuxième avec des cascades plus ou moins grandes. En arrivant près du village, les bords sont moins secs et on voit de nombreuses fleurs.

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Cette fois, le camp est en plein milieu du village. On a donc le droit chacun à une douche chaude pour 5 soles et pour Agathe une belle mygale dans les toilettes.

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Aujourd’hui nous faisons la journée avec le plus de dénivelé : 1’300m. L’objectif est d’arriver au camp vers 1h de l’après-midi et pouvoir donc manger chaud. Le reste du groupe nous distance comme d’habitude en 5 minutes mais nous faisons notre rando avec Nando de notre côté et ça nous va parfaitement. Pour se donner du courage, Agathe écoute de la musique. Mauvais côté : elle oublie parfois qu’elle fait une belle montée donc se met à chanter et est très essoufflée. Bon côté : le moral est au top et elle danse à chaque pause.

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On fait une grosse pause à un peu plus de la moitié du dénivelé et on repart. A la fin, les kilomètres de montée et le dénivelé se font bien sentir mais on se soutient tous les deux et on avance.

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Malheureusement, nous croisons une mule morte sans yeux et en regardant une dernière fois en arrière, Agathe voit l’intérieur de la bête fraîchement mangé par les chiens avec les os à l’air libre et est pris d’une grosse envie de vomir qui ne part pas. Elle prend donc le cheval pour 100m le temps qu’elle s’en remette. Ça va vite mieux donc nous finissons le chemin et descendons tranquillement la pente jusqu’au campement, accompagnés parfois de petits grêlons.

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Nous arrivons à 12h55 au campement, fiers de nous et les mollets bien fatigués. Après un bon repas, on fait un grand temps calme.

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En marchant un peu, nous arrivons dans une autre vallée. L’épais brouillard du matin se dissipe peu à peu, nous permettant d’observer les sommets au loin pendant que nous partons sur la droite où nous attend la montée, plus douce que les derniers jours.

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On arrive à un premier point de vue et après une petite pause nous nous mettons en route pour le second. On est sur la crête de la montagne mais une large crête bien adoucie par les vents. Des condors volent autour et au-dessus de nous. Le spectacle est magique…

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Arrive alors le second mirador d’où nous admirons les deux côtés de la montagne. En contrebas se trouve la lagune à côté de laquelle nous dormirons. Le groupe prend le temps de s’imprégner d’une des plus belles vues du trek, en ayant en tête que demain sera le dernier jour.

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On enchaine ensuite avec une descente de 1km de dénivelé bien pentue. C’est vraiment ce qu’Agathe déteste le plus dans ce trek. La récompense est l’arrivée au camp avec le déjeuner qui nous attend. Agathe ayant fini un premier roman en début de trek se met aux histoires de Sherlock Holmes toute l’après-midi avec la pluie en bruit de fond pendant que Benjamin continue One Piece.

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Certains se seront essayés à la pêche pendant l’aprem. Nous aurons donc le droit à deux petits poissons pour le dîner. Nous sortons pour notre part pour le seul coucher de soleil à peu près dégagé du trek. Demain le réveil aura lieu très tôt pour faire quelques heures de rando avant la route pour Huaraz.

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Après un réveil avec les yeux collés et un petit déjeuner chaud, nous observons le soleil illuminé peu à peu les sommets enneigés mais rapidement nous devons nous mettre en marche.

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S’enchaînent alors différentes montées plus ou moins douces sans qu’on sache quand nous allons redescendre. On prend notre temps à l’arrière du groupe en essayant d’imprimer dans notre mémoire les beautés qui nous entourent.

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Nous, sur le dernier sommet de notre treck !
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Puis c’est l’un des moments les plus interminables du trek : une descente de 1,3 km de dénivelé négatif. On voit le village d’arrivée en contrebas et on répétera “ça semble si loin et si proche à la fois” inlassablement…

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Après quelques bières partagées avec le groupe, on prend la route. On fait une halte dans un restaurant “turistico” où nous goûterons au pachamanca, bon mais vraiment sans quantité de viande ici.

La pachamanca de pollo (pas un incontournable)

Nous arrivons à notre hostel en milieu-fin d’après-midi. Nous en profitons pour reprendre une nuit pour nous permettre de nous reposer et aussi de donner notre linge sale à laver.

Nous profiterons de cette après-midi pour organiser l’arrivée au Machu Picchu et après ce trek nous craquons pour un aller-retour par le train jusqu’à Machu Picchu Pueblo.

Nous instaurons également une tradition : après un trek de plusieurs jours nous ferons un restaurant avec un bon plat de fromage. Et justement, il se trouve que par le plus grand des hasards dans la ville de Huaraz il y a une crêperie qui fait une raclette au fromage andin ou une fondue suisse. Nous optons pour une bonne raclette.

Le restaurant étant fermé ce jour là, nous irons le lendemain après s’être bien reposés et avant notre bus de nuit pour notre prochaine destination Lima.

Une bonne raclette
Comme dessert, une crêpe à la crème de maracuya
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