Direction Fort William-la suite

Publiée le 22/08/2017
D'Oban à Fort William en passant par Glen Coe

Nous voici donc repartis vers Fort William, et nous voulons nous arrêter à Glen Coe, pour marcher un peu.

La côte est belle et au détour d'un virage, nous découvrons le château Stalker.

château Stalker

Le château Stalker est l’image carte postale des vieux châteaux écossais. Situé sur une île accessible à marée basse, il a été le théâtre de disputes entre clans (construit par les MacDougal, il a été perdu au profit des Campbell suite à un pari pour revenir aujourd’hui à une famille Stewart parente des bâtisseurs). Merci wikipédia.

Le temps file et nous voulons nous arrêter à Glencoe. C’est reparti.

Pourquoi Glencoe ? Parce que c’est joli, Et aussi parce que c’est l’occasion de faire un peu d’histoire, de se replonger dans l’histoire de l’Écosse (et du Royaume-Uni donc). 

Minute culturelle :

Glencoe fut le lieu d’une tragédie : un massacre perpétré par des membres du clan Campbell à l’encontre des membres du clan MacDonald. Il ne s’agit pas d’un simple règlement de comptes entre clans. Il ne faut pas en déduire non plus que c’est ainsi que le whisky s’est imposé sur la mal bouffe.

1691-1692, ce n’est pas l’amour fou entre l’Écosse et l’Angleterre. Les Hanovre ont destitué les Stuart et veulent soumettre les clans pour unifier les 2 pays. L’Angleterre offre l’amnistie à tous les clans qui prêteront allégeance à la couronne avant le 1er janvier 1692 sinon, il y aura des représailles.

Dans le genre partisans des anglais, y’a les Campbell. Dans le genre pas pressés, y’a les MacDonald et les anglais n’aiment pas trop les MacDonald. Histoire de faire bien, l’hiver est rigoureux, les conditions de voyage ne sont pas faciles (y’a pas de magistrat dans tous les hameaux). Le chef du clan Mac Donald se décide, mais se trompe de ville !! 3 jours de perdus. Entre les lenteurs administratives (déjà) pour obtenir les laissez-passer et autres lettres de bonne intention, ajouté à l’hiver écossais, le vieux chef est arrivé trop tard. Mais il l’a fait et on lui a assuré que tout irait bien.

Pendant ce temps-là, chez lui, 120 hommes, principalement des Campbell, se sont présentés au motif de relever les impôts, et sont hébergés selon les règles de l’hospitalité clanique : le chef chez le chef.

Le 12 février, l’ordre est donné aux Campbell de tuer tous les membres du clan MacDonald âgés de moins de 70 ans. Le 13 février au petit matin, plus d’une trentaine de personnes seront tuées, une quarantaine d’autres réussiront à se sauver dans les montagnes, mais y mourront de froid.

L’atrocité de cet acte soulèvera l’indignation générale et peu de juges se risqueront à en juger les commanditaires et les exécutants. Aujourd’hui encore, le massacre de Glencoe est un cas d’école de « murder under trust » (crime de confiance), un acte encore plus grave que le meurtre simple.

Fin de la minute culturelle, un peu longue, mais bon.

Glencoe ce sont aussi de superbes paysages qui nous rappelle le Cantal que nous aimons tant. Pour preuve, ce sont les paddawans qui nous disent : "regardez!! on dirait le Griou!!"

Ecosse ou Cantal?

Pour nous approcher un peu plus de ce sommet, nous décidons de chercher le parking de la balade connue sous le nom de Glencoe Lochan. Nous avions repéré cet itinéraire, pas trop long et d'après le guide et le panneau sur le parking, il y a un point de vue sur les sommets. 

Prévisions : 45 minutes, difficile, mais superbe point de vue.

Réalité : 25 minutes (parce qu'on a traîné), on cherche encore la difficulté et le point de vue.

point de vue?

Nous sommes un peu déçus, mais tant pis. Il est temps de finir d'arriver. Fort William nous attend. Nous avons une ville à traverser et des repères à prendre.

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