Hanoï, entre coup de cœur et coups de klaxon (1ère claque)

Publiée le 14/03/2018
A la peine le temps de dire ouf, que nous voilà embarqués pour la capitale du Vietnam, qui occupera nos 3 prochains jours.

Jeudi 08 mars 2018

Fin de notre séjour laotien. On se rend en fin de matinée à l’aéroport international de Vientiane qui comporte… 1 terminal ! Peu de chances de se tromper pour choper son avion…

Le vol devient une formalité : 40 minutes qui passent ultra rapidement, et une arrivée à Hanoï sans encombre. Le temps de récupérer nos bagages, on saute dans un bus qui nous dépose très près de notre réservation Airbnb, située près du cœur de la capitale.

Tout de suite, gros gros dépaysement : on arrive en fin d’après-midi, dans un trafic ultra-dense et un vacarme assourdissant. On passe d’une ville calme et peu peuplée, à une ville qui grouille littéralement. L’écart de population se fait sacrément ressentir (7 millions au Laos contre 92 au Vietnam). C’est simple, il y a quasiment autant d’habitants à Hanoï que dans l’ensemble du Laos… On le ressent sacrément !

En fin d’après-midi/début de soirée, une première visite des alentours suivie d’une bière et d’un bon repas vietnamien constituent les activité principale. Au menu : un bun bo  pour ces dames, et un bit tèt pour ces messieurs (voir la photo ci-après).

Ici, du fait d’une moindre influence de la culture thaï (contrairement à la Birmanie, Laos et forcément la Thaïlande), mais surtout de la colonisation française, on retrouve beaucoup de « francisismes » : la bière devient bia, le chocolat devient so ko la, le café devient ka fè, le beef-steak devient bit tèt et le fromage se transforme en phômai

Le bit tèt vietnamien

Vendredi 09 mars 2018

Premier de nos 2 jours de visite de la capitale vietnamienne. On commence par faire un tour aux alentours de la gare de Long Biên, avec un petit détour par le pont piéton/ferroviaire/scooter qui la colle…

On continue de l’autre côté de la voie ferrée, dans le vieux centre historique. Aussi appelé quartier des 36 corporations, inscrit sur la liste d’attente du patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco, chacune de ses rues accueillait une spécialité professionnelle, représentant un métier (ou corporation, donc). Nous avions donc ici la rue de la soie, rue des poissons grillés, rue de la chaussure, de la mercerie, … Aujourd’hui, cette répartition est moins flagrante qu’à l’époque, notamment à cause du modernisme et de l’ouverture économique (tout ce que vous lisez est un copier-coller exact du guide du Routard, sachez-le !).

Les immeubles sont également étonnant par leur architecture, avec des bâtisses à 2 ou 3 étages mais dont la largeur excède rarement les 3 mètres (selon une règle fixée à l’époque, liée à des considérations fiscales). Mais plus généralement, c’est la densité humaine qui nous impressionne : il y a du monde de partout, et la circulation est ininterrompue. Nous avions un peu d’appréhension à Hanoï, mais c’est l’exact opposé qui nous surprend. On est bien contents.

On enchaîne sur le lac Hoàn Kiém, légèrement au Sud de ce quartier. Il est bordé par un parc fort sympathique, sur lequel on prend notre déjeuner, avec fleurs et arbres, ce qui nous repose dans le grouillement de la ville… Enfin, on ira faire un tour sur les rails de la voie ferrée, qui sépare le vieux Hanoï du reste de la ville. A notre heure de passage, ils sont bien investis par les habitants du coin, mais dès que le train passe, tout ce beau monde plie les gaules en 2 temps 3 mouvements afin de le laisser passer.

L'agencement bien particulier des immeubles à Hanoï
Voie ferrée qui délimite le quartier des 36 corporations

Samedi 10 mars 2018

On continue la découverte d’Hanoï, avec cette fois-ci un premier arrêt à la citadelle de Thang Long. Classée depuis 2010 au Patrimoine culturel de l’Unesco, elle est le berceau d’Hanoï, puisque c’est ici que l’Empereur Ly Thai Tô y installa sa cour, en 1010. La citadelle constitue à l’époque l’épicentre de la vie politique jusqu’au déménagement de la capitale impériale à Hué, en 1806. Cette visite sera notamment l’occasion de découvrir des bunkers souterrains qui servaient de poste de commandement pour diriger les opérations vietnamiennes contre les Américains durant la guerre. Dans la continuité, nous apercevrons un bureau composé de tout plein d’éléments d’époque (agenda annoté, coin salon, armoire remplie des œuvres de Lénine, …). Notre tour à la citadelle sera aussi l’occasion de croiser de nombreux étudiants, qui y viennent avec leur classe prendre des photos pour célébrer leurs diplômes… Assez sympa.

Le prochain arrêt se fera à la prison Hoa Lo (non sans avoir mangé un bon banh mi sur le chemin… Encore une traduction du français : pain de mie…). Visite très intéressante, car cette prison a été construite en 1896 par les français, afin principalement d'incarcérer les prisonniers politiques et rebelles vietnamiens. Elle fut ensuite la geôle des pilotes américains capturés pendant la guerre (dont un certain John McCain, candidat malheureux à l’élection présidentielle américaine de 2008). Moins sympas, on y découvre les conditions de détention et autre salle de torture utilisées… Pas bien fiers d’être français dans ces moments-là...

La journée se terminera sur une note plus joyeuse : on est samedi, et les samedis, les alentours du lac Hoàn Kiém sont fermés à la circulation, ce qui donne lieu à une multitude d’activités en plein air, parmi lesquelles du foot, des jeux de société, du tir à la corde. On aura même la chance de participer (avec succès) à ce dernier jeux ! Sur conseil d’Alban et Marj’, on ira se manger une gaufre à la glace ultra-bonne, dont on vous partage un petite photo (juste histoire de vous mettre l'eau à la bouche).

Entrée de la citadelle
La rumeur dit que les Brachet seraient gourmands...
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