Une ville cosmopolite, culturelle, qui exhale son influence européenne.
En (très) bref
Melbourne, nous nous y sommes pratiquement installés! Le parking gratuit à proximité du centre, la douche chaude gratuite et quotidienne, les quartiers sympas, les bons repas, et le coin discret aux abords d’un parc pour passer la nuit : pour une grande ville, c’était vraiment confortable.
Voyager en campervan, ça fait économiser des sous. Mais s’il faut payer les campings, l’économie réalisée n’est plus vraiment à la hauteur du niveau de confort ! Sur plusieurs mois, ça peut en outre revenir très cher. Nous avons donc pour objectif de toujours dormir 100% gratos, en dehors des campings, que nous soyons en ville ou dans la cambrousse.
C’est dans les villes que la question “où dormir” se pose plus particulièrement.
Nous avons appris, après Melbourne, que le camping est généralement interdit dans les villes, même lorsqu’il n’y a pas de panneau. Par camping, entendez “dormir dans sa voiture ou y passer la nuit” : l’excuse “oui mais je ne dors pas” ne fonctionne donc pas…
Nous faisons donc face quotidiennement au problème suivant : trouver un endroit sympa si possible, donc près d’un parc, mais assez reculé pour que la police ne vienne pas farfouiller. Par ailleurs, qui dit toilettes, dit backpackers, donc ces zones sont en principe à éviter. En outre, nous avons beau être silencieux, propres, et présents uniquement la nuit, ça dérange les gens et il n’est généralement pas possible de squatter le même endroit plusieurs nuits d’affilée, sous peine d’être victimes de délation. Nous avons ainsi déjà eu affaire à des mises en garde de passants, ou encore été réveillés par des rangers qui frappent à la porte du van à 5h du mat’, espérant nous faire sortir pour nous filer l’amende. La technique du mort est alors la seule qui peut alors nous sauver...
Nous sommes donc toujours un peu sur le qui-vive, comme “pourchassés”, et c’est peut-être l’aspect le plus embêtant de la vie dans un van. Ceci dit, Pumbaa conserve l’allure discrète d’un utilitaire, sans fenêtre, ce qui nous a certainement sauvés quelques fois des chasses aux campervans. Avec le temps, nous avons par ailleurs pris le réflexe de squatter les endroits intouchables par la police : les parkings privés ! Les écoles ont notre préférence car elles comportent généralement un parc juste à côté et les étudiants s’en fichent pas mal qu’un van squatte le parking. ;-)
En images...
Melbourne est une belle ville dans laquelle il nous a semblé faire bon vivre. Joliment aménagée et pleine de vie, on ne se lasse pas de parcourir les rues de son centre-ville, ses quais, et ses quartiers divers et très variés. Son côté artistique n’échappe par ailleurs à personne, en témoigne notamment “Hosier Lane”, une ruelle du centre recouverte de tags magnifiques. Quelques clichés ci-dessous... :-)
C’est aussi à Melbourne que nous avons un peu plus sérieusement commencé à chercher du boulot. Nous nous sommes ainsi quelques fois invités chez Macca’s pour rédiger nos CV, lettres de motivation et tout simplement parcourir les offres d’emploi… L’occasion de découvrir que leurs petit déjeuners ne sont pas si mal pour un prix raisonnable et avec wifi (mention spéciale pour le muffin aux myrtilles). Au fait, “Macca’s” en australien, c’est le McDo ! En gros, un dérivé de McCafé, qui est une institution dans tout le pays. C’est d’ailleurs ici en Australie que les premiers McCafés ont été instaurés : vous saurez tout!
Petite anecdote...
Notre séjour à Melbourne s’est clôturé sur une note comique et attendrissante à la fois.
Nous avions atterri sur le parking d’un club de golf en fin de journée, pour préparer notre repas. N’étant pas garés discrètement, tout le va-et-vient du parking pouvait nous voir à l’oeuvre. Précisons qu’alors que nous préparons généralement des repas dignes de ce nom, nous nous étions cette fois laissés tenter par le démon de la sauce en bocal. Nous ne ressentions pas de gêne particulière à cuire nos pauvres pâtes sauce en pot à l’arrière de notre van, sur le parking d’un golf.
Alors que les passants avaient probablement vu que nous venions de manger grassement, nous avons dû faire un peu pitié malgré tout. Un homme est passé tout à coup nous déposer deux “sausage rolls” (sortes de saucisses dans de la pâte feuilletée) qu’il venait de chauffer au micro-ondes. “Prenez, prenez”. Visiblement, il les avait achetées spécialement pour nous, alors un refus n’était pas acceptable. Ca nous a bien fait rire sur le moment : “ça y est on nous prend pour des clodos!”
Nous nous sommes donc retrouvés avec deux sausage rolls en mains, ne sachant qu’en faire, lorsqu’une autre personne, style manager du club, s’est approchée de nous. Nous pensions alors que nous étions repérés et que nous allions devoir nous casser vite fait, d’autant plus que nous n’avions pas pris de ticket de parking... Et bien non : ce gentil monsieur venait de fermer les locaux du club et nous informait qu’il avait laissé la porte des vestiaires ouverte au cas où nous aurions besoin de prendre une douche !
Nous avons eu du mal à croire ce qu'il venait de se passer tant ces personnes ont été aimables et attentionnées à notre égard. Un chouette souvenir !
