Aujourd'hui, place à l'Histoire ! On part pour la visite de la ville de Bouillon, cette magnifique ville historique, éternellement associée à Godefroy de Bouillon. Au programme : balades et visite du Château !
Jouxtant le château, ne manquez pas le Musée Ducal ! (Un tarif préférentiel est appliqué lors de l’achat d’un ticket pour le château + musée.)
Il propose des expositions et collections variées et attrayantes, vous permettant de découvrir un Moyen Age méconnu, mais aussi l’histoire de Bouillon au Siècle des Lumières. Une partie est également consacrée aux origines du travail du fer dans la région, ainsi qu'aux charmes anciens de la vie rurale (habitat, vie quotidienne, artisanat...)
La construction du château fort de Bouillon commença au dixième siècle.
Trônant sur son promontoire rocheux, il surplombe la Semois et domine la ville moderne, il a appartenu à Godefroy de Bouillon qui en a hérité de son oncle. Lors de la 1ère croisade, il l’a revendu à l'archevêché de Liège afin de financer son départ vers la Terre Sainte, en 1096. (suite aux multiples refus de prêts de la part des banques.)
Bien que ce soit inutile pour tous les bons élèves que vous êtes, voici quand même un petit topo sur Godefroy de Bouillon !
Pour faire bref, Godefroy fut l'un des chefs de la 1ère croisade et aurait pu devenir le 1er roi de Jérusalem si sa modestie ne l'en avait empêché. En effet, il refusa, arguant qu'il ne pouvait pas porter de couronne d'or là où Jésus-Christ avait dû porter une couronne d'épines. Certaines mauvaises langues prétendent que sa vilaine arthrose l'aurait, de toute façon, empêché de plier le genou lors d'un potentiel sacre. (Humilité de Godefroy ou humidité des châteaux, le responsable reste à définir...)
L'accès au château fort se fait soit par la route classique, soit par un petit chemin escarpé et très pentu, à partir du centre du village.
Disclaimer : ayant initialement peu de prédispositions à l’assimilation d'une grande quantité de faits historiques en un aussi cours laps de temps, il se peut que certains détails de cette visite soient erronés. A noter que l'engloutissement, préalable à la visite, d'une pinte de bière en plein cagnard ainsi que mon audio-guide en Polonais ne m'ont pas aidé dans ma quête.
Après avoir traversé deux ponts et un tunnel, renforçant la sécurité de cet accès, nous voilà face à l'entrée principale, gardée par une immense herse.
Le château fort de Bouillon, possède un dédale de couloirs, de souterrains, et d'immenses salles voûtées. Il est considéré comme un des plus anciens vestiges de l'époque féodale en Belgique. Mon gabarit "de poche" m'a permis de me mouvoir aisément dans ces étroits passages, mais gare à vous, les portes sont petites ! (Le port du casque était obligatoire à l'époque, d'ailleurs...)
Haut lieu de convivialité et de fraternité, la salle de torture était exclusivement réservée aux ennemis de marque. Décoration succincte mais ambiance "Feng Shui", ici tout est mis en œuvre pour le bien être des visiteurs : séances d'acupuncture, programme spécial "perte de poids via ablation de membres", aide à la croissance via la méthode révolutionnaire d'écartèlement : efficacité garantie, aucun client n'a eu besoin de seconde séance.
Outre la visite de l'intérieur du château, la présence de grandes tours de guet vous permettront d'avoir une vue d'ensemble de la cour, mais également de la ville et de ses environs.
Le château fort de Bouillon, qui abrita jusqu'à 200 soldats, avait la réputation d'être imprenable. Même les sièges étaient inutiles, puisque les soldats disposaient d'un accès à une source d'eau potable, et la gestion des stocks de vivre était gérée à la perfection par l’intendant du Château.
C'est de cet emplacement que Godefroy encourageait l'US Bouillon lors de chacune de ses rencontres. De sa tribune, il entendait distinctement la clameur du peuple, et notamment son chant devenu célèbre depuis : "L'arbitre, l'arbitre, on t'empale !"
C'est Vauban qui se chargea de la modernisation des fortifications (aménagement notamment de nouveaux bastions aux entrées, séparés par trois ponts levis, ainsi que d'un remarquable escalier.) durant les guerres de Louis XIV.
Vers 1815, le duché et le château passent aux mains des néerlandais, et voit la destruction du donjon principal.
Puis c'est à la Belgique de s'en emparer, après la révolution belge en 1830, avant que la forteresse soit déclassée par les autorités belges en 1853.
Suite à la bataille de Sedan en 1870, l'armée prussienne se servira de quelques parties du château comme hôpital.