Surfin' USA

Publiée le 13/05/2018
L'étape où on dompte les vagues du Pacifique et on rencontre de chouettes pêcheurs.

Surfin' USA

On a fait la route vers Pacific City en petit convoi de deux vieux vans immatriculés de Colombie Britannique (le nôtre, et celui de Jamie) - les américains nous regardaient parfois un petit peu bizarrement depuis leurs gros pickups. On s’y est arrêtés un peu au hasard parce qu’on commençait à avoir faim, et on y a trouvé une plage paradisiaque, où, surprise, on peut surfer (!) On se décide rapidement à louer deux planches et deux combi (il doit pas faire plus d’une dizaine de degrés dehors, c’est assez nécessaire) : on alternera, question de budget. Je commence avec Ulysse : il a fait quelques colos de surf en France, il m’explique les mouvements rapidement. Révisions sur le sable, on apprend à se hisser sur la planche, déterminer quel pied ira la dragonne, où se positionner sur la planche pour trouver l’équilibre, et puis on se lance assez vite. J’arrive vite à prendre quelques mousses sur les genoux et s’est hyper grisant. Ulysse va plus au large pour prendre les vagues quand elles se cassent. Non seulement c’est incroyable de surfer, mais l'environnement est à peine croyable aussi : la plage est interminable, toute blanche des moutons de vagues écrasées, et les étendues de sables interminable sous un vent d’enfer. On monte un peu dans la montagne pour camper, mais le lendemain, c’est rebelotte : on a loué les planches 24h, on les utilise jusqu’au bout, et c’est à Marine et Lise d’y passer. On passe chercher un café, on mange deux bouts de pain avec du miel rapidement sur la plage et on est reparti pour un cours de fortune par Ulysse. Les filles partent, elles se débrouillent, et nous, on fait du cerf-volant. Il y a tellement de vent et il est tellement haut qu’on dirait qu’on tient le soleil en laisse. Quand les filles sont crevées, Ulysse et moi y retournons une dernière fois (l’enfilage de combis déjà mouillées est un vrai plaisir). Les courants sont assez puissants (mais j’arrive à me mettre debout !). On se douche au jet du loueur et au savon de camping avant d’aller se poser au bar pour dire au revoir à Jamie : il retourne à Seattle avant d’autre grands projets, entre autres de rouler avec son van jusqu’à la côte est pour voir sa famille à Toronto.

Apprentissage en cours
On avance peu à peu

Jeff-Diouf et le calamar grillé

On a rencontré Jeff en ramenant les surfs chez le loueur, et puis on l’a retrouvé au bar. Jeff est texan (de Houston), mais quand on lui demande d’où il vient, il dit qu’il est “de partout”. Il parle français, parce qu’il a passé une partie de sa vie dans différent pays d’Afrique. Là-bas, on l'appelait Diouf (comme le président sénégalais). Maintenant, il est retraité, il monte et descend la côte ouest états-unienne dans sa grosse voiture où il a tout le nécessaire pour vivre (même un vrai lit !), pour pêcher. Il mange les poissons de la pêche et il refuse la bière qu’on lui propose parce qu’il a dépassé son apport calorique de la journée, à cause du calamar qui est servi au bar dans lequel on est. Quand on lui dit qu’on n'en a jamais goûté, il veut vraiment nous inviter - et bien sûr au début on refuse. Et puis Diouf nous dit qu’il a vendu sa maison et toutes ses possessions pour vivre cette vie et qu’il “have money in the bank account”, alors il finit par nous payer deux assiettes de calamar grillé, appréciées à leur juste valeur, puisqu’on avait rien ingurgité depuis le petit-déjeuner, et qu’il devait être quatre heure de l’après-midi. Quand on lui demande ce qu’on pourrait lui offrir en retour de ce chouette cadeau, Diouf nous dit “vos adresses et surtout garder contact”, alors on lui a donné tout ça et surtout l’adresse du blog. Alors salut Jeff, et surtout merci pour tout : le calamar et les chouettes discussions, on se reverra peut-être quelque part, sur la côte ou bien en France !


Après avoir dit au revoir à Jeff, on roule jusqu’à Newport pour avancer un peu - ce sera notre point de chute pour la nuit. Là, on est un peu crevés (et il nous reste plus grand chose à manger pour le dîner : au menu, une demi saucisse au cheddar héritée de Jamie et du riz) et on refait un ciné dans le coffre de la voiture avec l’ordi de Marine : le film s’appelle 120 battements par minutes.

0 commentaire

1 Voyage | 69 Étapes
Pacific City, Oregon, États-Unis
16e jour (10/05/2018)
Étape du voyage
Début du voyage : 25/04/2018
Liste des étapes

Partagez sur les réseaux sociaux