CONCLUSION

Publiée le 22/01/2022
CONCLUSION

Fin du voyage

Conclusion de ce voyage.

Je pense qu’on ne revient pas indemne d’une telle aventure !!!

Oh bien sûr, il y a eu des moments moins intenses, moins éprouvants sur le plan émotionnel, mais je peux vous garantir que toute la première semaine fut totalement bouleversante, et qu’elle a laissé des traces qui ne sont pas vraiment prêtes à s’effacer !

Il y a eu cette immersion, au cœur d’un village Maasai, qui, même s’il était adapté pour la présence de voyageurs occidentaux, n’en était pas moins une plongée au cœur de la culture Maasai.

Cette immersion, qui vous fait partager le quotidien d’autres humains, terriblement éloignés de votre vie de par leur culture, leur langue, mais surtout leurs préoccupations quotidiennes. Mais vous réalisez bien vite que cette différence est peu de choses par rapport à tout ce qui peut vous rapprocher.

Mais c’est aussi l’occasion de faire une pause, et de revoir notre façon folle de vivre et de consommer, de prendre conscience de la vie luxueuse qui est la nôtre, quand il suffit de tourner un robinet ou d’appuyer sur un bouton pour que de l’eau, à la température désirée, coule en abondance, pour que de la lumière, du froid ou du chaud soit disponibles immédiatement et sans compter. Quand nos placards débordent de nos derniers achats, impulsions subites en passant devant une boutique, ou simplement parce que c’est les soldes et que vraiment ce serait ballot de ne pas en profiter !

Oui on remet cette vie en question quand on partage le quotidien de familles qui n’ont rien, qui doivent faire des kilomètres pour aller chercher de l’eau, quand l’électricité est chichement fournie par un panneau solaire et une batterie ! Et quand c’est vide, eh bien il fait noir voilà tout !

On apprend vite qu’on peut se laver et se doucher, et se sentir propre, en utilisant un demi seau d’eau, et que l’eau de cette douche rapide partira ensuite alimenter une parcelle de cultures alimentaires voisine.

Oui, on comprend vite que dans nos sociétés devenues folles on dépense sans compter, et on gaspille des ressources sans se préoccuper de ce qu’il adviendra ensuite !

Et puis il y a eu ces rencontres !

Des rencontres qui se sont faites toutes seules, comme par magie, avec des hommes et des femmes dont j’ignorais l’existence il y a peu, et qui ne me connaissaient pas plus, et pourtant nous avons noué des liens forts !

Comment oublier les larmes de cette toute jeune fille du village Maasai, qui chantait avec les autres pour notre départ, qui chantait un chant où il est question de quitter sa terre et d’espérer y revenir un jour, qui chantait en laissant ses larmes couler à cause de notre départ.

Et puis il y a eu nos deux guides, Mandela et Seki, deux Maasais eux aussi, qui ont vécu avec nous pendant toute une semaine, nous passions nos journées en sembles, nous mangions ensemble, nous quittant juste pour dormir, et souvent le soir, après nos longues journées à sillonner les parcs magnifiques de Tanzanie, nous refaisions le monde, nous disant nos espoirs, nos craintes, et partageant sans compter ces rires qui devaient s’entendre au loin dans la savane !

Parce que l’Afrique est ainsi, jeune, généreuse, amicale et accueillante, nous avons été accueillis par des familles, par des gens avec qui nous restons aujourd’hui en contact, avec qui nous avons noué des liens forts.

De cette Afrique de carte postale, qu’on nous montre régulièrement sur nos chaines de télévision, je retiendrais bien sur les lumières, les couleurs, les odeurs puissantes de la savane, la vie sauvage et parfois cruelle de ces animaux sauvages que nous avons vu tout au long du chemin.

Mais je retiendrais surtout l’incroyable gentillesse et générosité de tous les gens croisés, de nos guides à nos hôtes, en passant par ces vendeurs de fruits dans le village de Jambiani.

L’Afrique a encore un long chemin à faire pour se débarrasser des scories du colonialisme, pour prendre en main son destin, pour se débarrasser de la corruption qui mine ses institutions.

Nous en avons vu les effets, policiers qui établissent des barrages pour racketter les automobilistes, déchets qui jonchent les trottoirs des villes car les entreprises chargées du nettoyage prennent l’argent mais ne font pas le job, et bien d’autres effets néfastes de cette corruption.

Mais j’ai confiance, petit à petit les choses changent, et les nouvelles générations veulent avant tout une chose qui rebattra toutes les cartes, ils veulent apprendre, avoir accès au savoir, à la culture, et il est là l’avenir de ce continent jeune et dynamique !

Mais je garderais pour longtemps dans mon âme la lumière que tous ces gens y ont deposé !

la hutte
Amos
partage
Mandela et Seki aux pieds du baobab géant
2 commentaires

Brochette74

Quelle conclusion… touchante et pleine d espoir Merci

  • il y a 2 ans

oliv58

Merci à toi, de m'avoir lu et suivi, et merci surtout à tous ces gens !!!

  • il y a 2 ans