Kuta... ou comment on s'est retrouvé là où on avait juré de ne pas aller

Publiée le 04/02/2017
24-28/11/2016 : Retour forcé à Kuta

> Passage obligé

Après le diagnostic de Guillaume, deux médicaments lui ont été prescrits. Le premier était disponible sur place, en revanche le deuxième ne pouvait être obtenu qu’à Bali. Et pas n’importe où à Bali : dans la ville de Kuta, tout au sud. La région de Kuta est connue pour ses plages de surfeurs et sa vie nocturne animée. Un peu trop animée sans doute, puisqu’il s’agit plus maintenant de grosses beuveries bruyantes, et toute la ville est devenue un repére de touristes et n’a plus rien d’authentique. Boutiques occidentales et rabatteurs agressifs composent cette charmante bourgade. En préparant le voyage à Bali il avait été rapidement établi que nous n’irions pas là-bas, mais le destin en a décidé autrement et nous voilà débarquant à l’aéroport de Bali pour y passer 4 jours. A peine arrivés, le cinéma des taxis recommence. Nous voulons aller à Legian, à côté de Kuta, à 10km de l’aéroport. Les chauffeurs nous tombent dessus par 10, et nous proposent des tarifs complétement délirants (45€ pour le trajet, parce que voyez-vous c’est vraiment loin…). L’un d’eux aura même le culot de m’expliquer qu’ici « ce n’est pas comme dans mon pays, les tarifs sont beaucoup plus élevés », ils ne doutent de rien… On annonce qu’on ne payera pas plus de 100.000 roupies (environ 8€, ce qui est déjà très bien payé), ils hurlent au scandale et nous décidons d’aller voir plus loin. Un chauffeur moins bête que les autres nous rattrape finalement pour nous dire que c’est ok pour lui (le même trajet au retour, avec un taxi doté d’un compteur nous coutera 45.000 roupies, on ne ment pas quand on dit que 100.000 c’est bien payé ;) ).

Quitte à devoir passer quelques jours dans le sud de Bali, on a décidé de profiter des avantages que cela comporte. Etant donné le très grand nombre d’hotels, la concurrence est rude, et en basse saison on trouve des offres vraiment intéressantes avec des rapports qualité/prix imbattables. C’est comme ça que pour 16€/nuit on s’est trouvé un hotel avec piscine et une chambre jolie et climatisée.

Notre hotel à Kuta

> Tortues, massage et antibiotiques

Quitte à revenir à Bali pour quelques jours, on veut quand même essayer d’en profiter. On loue donc un scooter pour 4 jours pour aller visiter quelques sites aux environs. C’est sans compter qu’on est maintenant en novembre, au début de la saison des pluies… Le matin il pleuviote et on hésite à partir, mais on a besoin d’aller chercher les médicaments de Guillaume. Une fois à l’hôpital il se met à pleuvoir averse, on attend un peu, mais ça ne passe pas, alors on met les capes de pluie et on se lance. Les routes sont transformées en rivières et la pluie redouble, si bien qu’on se trouve obligé de s’arrêter sous un porche sur le bord de la route pour attendre que la pluie se calme. De toute évidence on ne fera rien aujourd’hui. On rentre à l’hotel et passe l’aprem à alterner séries et blog.

Le lendemain c’est nuageux, mais pour le moment il n’y a pas de pluie. On décide donc de partir faire quelques visites, et la première est un centre de réhabilitation et de conservation des tortues. Le centre est géré par une association qui protègent les tortues, et ce de deux façons. Tout d’abord ils récupèrent les œufs au moment des pontes pour les incuber dans leurs locaux, ce qui permets d’éviter que des locaux les récupèrent ou que les chiens et les cochons sauvages les mangent. Une fois que les bébés ont atteint quelques mois ils sont relâchés à la mer. Le centre récupère également des tortues blessées le temps de leur convalescence. Malgré ça, certaines tortues ne pourront jamais retourner à la mer, c’est le cas par exemple d’une tortue qui a du être amputée de deux nageoires… Ca fait un peu de peine de se dire qu’elles finiront leurs vies dans ces bassins.

Bébé tortue
Bébé tortue
Tortue en convalescence
Tortue à la carapace cassée

On part ensuite vers le nord pour aller voir deux cascades. En s’éloignant du sud et de sa circulation démentielle on s’aventure sur des petites routes et on retrouve le charme de Bali avec ses rizières, ses temples et ses constructions en bambou.

La cascade Air Terjun est très grande, un débit d’eau monstrueux. Elle est aussi remplie de monde, un peu dommage. On reste un bout de temps les pieds dans l’eau, jusqu’à ce qu’on entende des éclairs. Le ciel est devenu très menaçant, et on a 40km à faire pour rentrer… Tant pis pour la deuxième cascade, on part immédiatement, et coup de chance on aura que quelques gouttes en arrivant, le gros de l’averse tombera juste après.

On part ensuite vers le nord pour aller voir deux cascades. En s’éloignant du sud et de sa circulation démentielle on s’aventure sur des petites routes et on retrouve le charme de Bali avec ses rizières, ses temples et ses constructions en bambou.

La cascade Air Terjun est très grande, un débit d’eau monstrueux. Elle est aussi remplie de monde, un peu dommage. On reste un bout de temps les pieds dans l’eau, jusqu’à ce qu’on entende des éclairs. Le ciel est devenu très menaçant, et on a 40km à faire pour rentrer… Tant pis pour la deuxième cascade, on part immédiatement, et coup de chance on aura que quelques gouttes en arrivant, le gros de l’averse tombera juste après.

Le lendemain le temps est menaçant et on n’est pas très motivé pour bouger. On décidera donc d’aller se faire masser l’après-midi en testant le massage aux pierres chaudes. Ici, les salons de massage affichent comme les hôtels des tarifs très compétitifs. L’expérience est plutôt agréable bien que des fois ça brule un peu.

Air Terjun
La cascade vue d'en haut
Massage aux pierres chaudes (source : temana.fr)

> Ulu Watu et Tanah Lot

Pour notre dernier jour à Bali on va voir deux temples emblématiques : l’Ulu Watu et le Tanah Lot. Qui dit emblématiques dit aussi bien remplis de touristes, à ce niveau là on ne sera pas déçus. On enfourche donc notre scooter et on part pour une grosse journée puisqu'on ne fera pas moins de 100km pour faire nos visites ce jour là. C'est sans compter un petit soucis technique puisque notre scooter, qui n'est déja pas en grande forme (compteur à vitesse et à km morts, pneus lisses, freinage nonchalant...) nous réserve une crevaison sur le chemin. Coup de bol, il y a un garagiste à coté, et après s'être acquittés des 60.000 roupies (environ 4€) pour le changement de la chambre à air nous repartons

Pause garagiste :)

Nous arrivons au temple Ulu Watu qui a la particularité de se trouver en haut d'une falaise de 70m, et c'est ce qui fait son charme car le temple en lui même est tout petit et sans intérêt particulier. On se balade sur une promenade le long de la falaise qui donne une vue imprenable sur l'océan et ses vagues imposantes. Des bandes de singes jouent les pickpockets en volant des lunettes de soleil et de la nourriture aux touristes qui passent par là.

Pura Ulu Watu
Promenade le long des falaises
Pura Ulu Watu

Ensuite, direction le Tanah lot, un des temples les plus connus de Bali qui est partiellement immergé dans la mer. Pour arriver au temple il faut traverser des centaines de mètres d'échoppes à souvenirs ça n'en finit pas.

Le temple est assez joli mais il est vraiment rempli de monde et on ne peut pas rentrer dedans, c'est réservé aux croyants. Malgré tout à l'entrée on nous fait croire qu'en payant pour une bénédiction on pourra pénétrer à l'intérieur, mais finalement ça nous permet seulement de gravir des marches sur 4-5m, nouvelle arnaque... 

Le temple est assez joli et assez photogénique mais on a du mal à s'imprégner de la zénitude de l'endroit au milieu des perches à selfie.

Au retour, on profitera de la multitude de vendeurs pour s'acheter un joli masque en bois balinais qu'on convoitait depuis quelques temps déja en négociant sec :)

L'Indonésie c'est fini pour de bon ce coup ci, prochaine étape le sud du Laos !

Tanah Lot
Tanah Lot
Tanah Lot
Tanah Lot
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