Aujourd'hui fut une journée de repos. Il fait très chaud et humide en ce moment à Nice. Nous avons juste fait une petite balade à la cathédrale Saint-Nicolas, située prés de chez Barbara.
Elle a été construite entre 1903 et 1912. .C’est un des édifices religieux orthodoxes russes les plus importants hors de Russie. Elle est classée Monument Historique ainsi que son mobilier. Elle appartient au diocèse orthodoxe russe de Chersonèse du Patriarcat de Moscou et de Toute la Russie. Elle a été rénovée par l'état Russe autour des années 2015.
L'intérieur est riche en couleurs, en icône et en fresques. Les photos y sont interdites... désolée.
Les russes sont présents à Nice depuis le XIXe siècle. Ils venaient nombreux, ici, en villégiature.
L’impératrice Alexandra Féodorovna, l’épouse de Nicolas Ier, fréquentait elle-même Nice. A l'arrière de la cathédrale il y a un petit édifice qui abrite le tombeau du Tsarévitch Alexandrovich Nicolas qui est décédé à Nice en 1865. Il était le fils aîné d'Alexandre III.
La dernière fois que je suis venue à Nice, en mars 2025, j'avais fait quelques photos sur la place Massena des 2 des 7 statues de Jaume PLENSA, un artiste plasticien catalan. Chacune est installée sur un promontoire de 12 m de haut, en réalité.
L’œuvre dans son intégralité s'appelle Conversation à Nice. Elle est là depuis 2007 et représente les 7 continents.
Chaque statue est unique et symbolise une culture différente, cette "Conversation à Nice" est sensée inviter à la réflexion sur la communication et les interactions entre les peuples. et donc de comprendre et respecter les différences. Le soir elles sont allumées de l'intérieur et changent de couleur.
Demain nous nous envolons pour Varsovie. Stanis, le père de Barbara, était d'origine polonaise. L'histoire de ses parents est celle des migrants polonais arrivant dans le nord de la France après la première guerre mondiale. Ils fuyaient la misère qui sévissait alors que la Pologne retrouvait sa place sur la carte de l'Europe grâce au traité de Versailles. Le premier chef d'état, le maréchal Pilsudski, tenait le pays d'une main de fer.
Les parents de Stanis ont eu 3 enfants dont la naissance suit la progression de leur exode. La première est née en Allemagne, le second et le 3éme (Stanislas) dans le nord de la France.
Ces exilés polonais ont en commun d'avoir gardé des contacts avec leur famille restée au pays, Je me souviens des courriers qui arrivaient chez nous estampillés d'un
tampon "censure". Patiemment ces générations, les unes après les autres, ont communiqué par courrier maintenant le contact et leur langue avec leur famille d'origine. Ceci malgré les guerres, malgré la misère, malgré la censure, malgré le temps qui passe.
Tout au long de ces décennies des rencontres familiales ont eu lieu au gré de l'obtention parfois compliquée de visas . Il était plus facile pour les "français" de rendre visite aux polonais. Ainsi Stanis, notre mère, Barbara et moi sommes allées plusieurs fois en Pologne. La guerre froide est terminée depuis longtemps et nous avons assisté à la métamorphose de ce pays.
Nous sommes en 2025 donc 106 ans après le départ de Pologne des parents de Stanis mais ce lien tissé au fil des générations perdure. Barbara évoque ses "cousins" qu'elle rencontre parfois au gré de ses voyages dans d'autres pays car beaucoup de polonais continuent à s'expatrier.
