Varsovie a été presque entièrement détruite pendant la seconde guerre mondiale; Il ne serait resté que 15% de bâtiments intacts. Il a été question que les ruines de la capitale de la Pologne soient abandonnées et que la ville soit reconstruite plus loin. Finalement les polonais avec l'aide de la Russie ont reconstruit leur capitale. On trouve ainsi une architecture typique de l'époque réaliste socialiste: des avenues larges et des bâtiments rappelant ce style.
Construit sur le même modèle que les "Sept soeurs" de Moscou", le Palais de la culture de Varsovie combine le style baroque et gothique russe avec le style néoclassique plus l'art réaliste soviétique sans oublier l'influence des gratte-ciel new-yorkais. sa construction débute en 1952 et se termine en 1955.
Ce gratte-ciel est un cadeau offert par l'URSS en signe d'amitié. L'architecte, Led Roudnev, russe, avait déjà construit les 7 sœurs de Moscou. Le palais mesure 237 m de haut. Il est le plus haut bâtiment de Varsovie. Au début il ne faisait pas l'unanimité car trop symbolique de la présence soviétique en Pologne.
En 1989, à la chute du régime communiste il a été envisagé de détruire le Palais qui représentait aux yeux des polonais la main-mise de l'Union Soviétique sur le peuple polonais. Finalement il a été conservé. Il a le mérite d'attirer les touristes.
Il abrite plusieurs théâtres et musées, des cafés, un cinéma, l'office du tourisme, des bureaux, une salle des congrès pouvant accueillir 3000 personnes, il accueille des évènements culturels et sportifs, des conférences, des festivals et des concerts. Il est quand même bien mis à profit.
En chiffres: 3500 travailleurs soviétiques et 4000 polonais ont œuvré à sa construction, il comprend 3288 pièces, il a 46 niveaux dont 2 souterrains, il s'étend sur 3,3 hectares. Il abrite des faucons pèlerins, des crécerelles, des chats et un rucher d'abeilles!!!
Le Palais de la Culture est mieux accepté aujourd'hui bien qu'une blague dit que le seul habitant heureux de Varsovie en est le gardien car il est le seul à ne pas pouvoir le voir!
Ensuite, avant de faire une grande balade dans le quartier juif situé derrière le Palais de la culture, nous avons fait le tour de la ville avec un bus Sightseeing.
Cette prison a été construite en 1835 pour parquer les polonais condamnés aux goulags de Sibérie avant leur déportation (A cette époque Varsovie était une ville tsariste). Après l'indépendance en 1918 (traité de Versailles) elle servait de prison pour hommes. Lors de l'invasion de la Pologne par les nazis elle est devenue la prison de la Gestapo plus précisément un camp de concentration. Environ 100 000 hommes et femmes y ont été internés. La prison a été rasée par les nazis à la fin de la guerre comme le reste de la ville donc les archives ont disparu. Les historiens estiment malgré tout que 37 000 personnes y ont été exécutées et 60 000 envoyées vers les camps de la mort. Cette prison de sinistre mémoire n'a pas été reconstruite et a été remplacée par un musée.
Nous avons traversé les quartiers de Muranov et Praga ( Le nom Muranov vient de Murano, l'île en face de Venise ou œuvrent des artisans verriers. Au XVIIéme un artisan verrier a importé son art en Pologne). Ces deux quartiers étaient historiquement peuplés d'habitants de confession juive et c'est ici que les nazis les ont enfermés dans un ghetto. Aujourd'hui le quartier de Muranow est construit sur une colline qui est en réalité
composée des gravats des destructions. Il a été impossible de déblayer
ce champ de ruine et de reconstruire à l'identique.
Janush KORCZAK était médecin, éducateur et écrivain juif polonais. Il travaillait dans un orphelinat du ghetto et a refusé de laisser partir seuls les enfants dont il s'occupait lors de leur déportation vers Trebinka. Il les a accompagnés jusqu'à la chambre à gaz et a été tué avec eux.
Cette synagogue est la seule de Varsovie qui n'ait pas été détruite pendant la guerre. Elle servait d'écurie pour les chevaux de l'armée nazi et de lieu de stockage de denrées alimentaires.
Nous avons beaucoup marché dans ce quartier (8 km) et honnêtement il y a plusieurs musées intéressants à visiter, J'ignore si nous aurons le temps.
Après un peu de repos nous sommes ressorties marcher dans la vieille ville (Stare miasto) prés de notre hôtel. Ce quartier, je l'ai déjà dit à été entièrement reconstruit et est classé aujourd'hui au Patrimoine de l'humanité. Voici les photos de notre balade en soirée.
Une légende raconte que le nom de Varsovie, Warszawa en polonais,
provient de la réunion des deux prénoms d'un couple: l'homme s'appelait
Wars et la femme Sawa. Wars et Sawa étaient un couple de pêcheurs
pauvres
mais généreux; Un jour ils accueillirent, dignement, sans savoir qui il était, le roi Kazimierz Odnowiciel et son
ami le prince Ziemovit qui s'étaient égarés lors d'une partie de
chasse. En remerciement le roi nomma Wars pêcheur officiel du roi et lui
offrit la grande forêt dans laquelle il s'était perdu avec le prince.
Le village où vivait le couple se développa et porta leur nom. Warszawa
était née, cette légende raconte l'hospitalité des polonais.
La légende raconte que des pêcheurs auraient libéré une sirène de leurs filets et qu'en signe de gratitude elle promit de protéger la ville. Elle en est devenue le symbole.
J'ai fait cette photo à partir de l'esplanade qui se trouve devant le château Royal. Il faut être attentif pour remarquer qu'un pont suspendu est à l'avant de la photo.Il permet de traverser la Vistule. Il relie le quartier de Pawisle au quartier de Praga. Il est long de 479 mètres, 48 câbles le soutiennent, sa tour sur la rive droite mesure 90 mètres de haut. Sa construction a commencé en octobre 1998 et dés octobre 2000 il était ouvert à la circulation.
Le stade à l'arrière du pont est le stade national de Warszawa. C'est le plus grand de Pologne et il est multi usage. Il est aux couleurs du drapeau polonais, blanc et rouge. il peut accueillir 58 580 visiteurs. sa construction a commencé en octobre 2008 et il a ouvert au public en janvier 2012 . Il a accueilli le match d'ouverture de l'Euro 2012. Pendant la pandémie de Covid 19 il a été transformé en hôpital provisoire avec 500 lits.
