D'abord je dois vous dire que l'hospitalité polonaise est une réalité. La famille de Barbara nous donne son temps et son affection. au nom de la présence de ma mère et Stanis durant les années difficiles de leur vie dans ce pays où parfois l'indispensable manquait. C'est très émouvant.
L'hospitalité polonaise c'est aussi offrir des plats traditionnels et délicieux. J'ai l'impression qu'aujourd'hui nous avons fait le tour de la gastronomie polonaise. Avec gourmandise! Eva la maman de Michal, cuisine pour nous. Elle est aidée par Ilona, l'épouse de Michal. Le sniadanie, le petit déjeuner est un véritable repas: œufs, différentes sortes de saucisse, tomates, fromage, il peut y avoir du poisson, tout ça avec du pain et en boisson la merveilleuse kompot. Un véritable repas de fête. Michal nous explique que c'est surtout un petit déjeuner de week-end. Clairement nous étions gâtées.
Évidemment, après ça nous partons rassasiées mais en forme car la cuisine polonaise est saine, équilibrée et surtout pas grasse. Bien sûr n'abusons pas de l'excellente mayonnaise polonaise !
Plus tard Michal a joué pour nous le rôle de guide touristique.. Après le petit déjeuner nous sommes partis visiter la grotte de de Jaskinia (Jaskinia Raj) à une heure de route au sud de Mirzec. La traduction du nom est Grotte du Paradis.
Elle a été découverte en 1964 et est ouverte au public depuis 1972. On visite 180 mètres sur les 240 existants, C'est une grotte karstique ou se succèdent les salles ornées de stalactites et de stalagmites. Si j'ai bien compris c'est une des grottes principales de Pologne accessible au public. Les néandertaliens ont occupé la zone d'entrée de la grotte entre 70 000 et 60 000 ans. Certains de leurs outils en pierre sont exposés a l'entrée de la grotte.
La balade pour aller du parking à l'entrée de la grotte est magnifique.
Au retour nous nous sommes arrêtés au Muzeum Wsi Kieleckiej - Musée du village de Kielce. Il sagit d'un musée en plein air où ont été installées des habitations traditionnelles. Ce sont de vraies maisons qui ont été déplacées et reconstruites à cet endroit.
Ces habitations traditionnelles en bois sont meublées et sont exposés des objets de la vie quotidienne, des outils, quelques vêtements etc. On trouve également le cabinet du médecin, une pharmacie, un magasin, une église, deux moulins à farine de blé.
Petite précision: la température est tombée à 14° et il pleut. Mais ça va quand même car nous sommes en vacances!
En roulant dans la campagne polonaise nous avons vu beaucoup de ces maisons en bois; Le chaume n'est plus utilisé pour la toiture, il est généralement remplacé par des "tuiles" en bois.
Dans ce village vivent quelques Konik Polski. Ce cheval est présent essentiellement en Pologne. Il serait un descendant du Tarpan, un cheval primitif européen aujourd'hui disparu mais cette thèse est de plus en plus contestée par les chercheurs. Il serait peut-être également de la même famille que le Viatka, un poney primitif russe.
Au retour nous avons rendu visite à Danushka, la grand-mère de Bartek et tante de Barbara. Toute la famille était là: cousins, cousines, oncles, tantes, neveux, nièces sur plusieurs générations autour d'une table tellement généreuse.
L'émotion est toujours présente. Elle l'a été lorsque Justina a pris la parole et a dit à ma mère qu'elle la remercie pour ce qu'elle et Stanis ont fait pour la famille, jadis, quand la vie était si dure en Pologne. L'émotion était là aussi lorsque Danushka a demandé: "pourquoi le père de Stanis est parti en France?". Nous n'aurons jamais la réponse à cette question. Nous savons seulement que la France, après la première guerre mondiale, avait besoin d'hommes pour travailler dans les mines. est-ce la raison? nous savons également que la Pologne était en guerre avec la Russie, a t'il fuit cette guerre? il était alors un tout jeune homme. Danushka a raconté autre chose: le grand-père de Barbara a écrit de France pendant des années entre les deux guerres mais à la mauvaise adresse. Ces lettres ne sont jamais parvenues à la famille. Et, je ne sais plus pourquoi, mais à un moment il s'en est rendu compte Et, enfin, chacun a pu donner de ses nouvelles. .
Hier soir et ce soir nous avons passé la soirée à discuter de la vie dans nos pays respectifs, la Pologne, la France et la Norvège ou vit Michal. Michal, Barbara et maman échangent leurs souvenirs. Aucun des membres de la famille polonaise ne cache que les années de plomb ont été difficiles, tourmentées, souvent miséreuses. Il n'y a pas une once de nostalgie.
Demain nous quittons la famille Lech pour aller vers Kazimierz Dolne, une petite ville à une heure de route.
Dobranoc!