Nous nous levons tranquillement et nous rendons en voiture au début de la rando pour la cascade de Thao. Au passage, on se rend à l’office de tourisme et au marché (très petit ce jour). Après s’être acquitté des 200 XPF de droit d’entrée, on marche le long de la rivière une petite demi-heure avant d’atteindre la cascade. On savait que la rando serait courte donc on avait emmené le petit-déjeuner avec nous. Rien de mieux que de se rafraîchir les pieds au bord d’une grande cascade pour débuter la journée. Benjamin aura même le droit à une petite pédicure par les habitants de la rivière.
Sur le retour, on s’arrête à un belvédère pour admirer la célèbre poule de Hienghène, un rocher calcaire à la forme bien particulière.
On rentre ensuite tranquillement et déplaçons notre tente (on pouvait difficilement choisir un emplacement plus mauvais que notre première nuit : ouverture sur le fare collectif avec lumière et dans le passage entre ce dernier et les toilettes). On prend donc un emplacement avec vue sur mer. Benjamin reprend alors son travail de sauvetage du réchaud avec Thierry et après cette deuxième après-midi consacré au bricolage, nous avons accès à un réchaud « utilisable » seulement à pleine puissance. Au moins, maintenant on peut se faire à manger !
Étant donné que nous sommes plusieurs jours au même endroit, on se dit qu’on va prendre le temps de ne rien faire. La matinée est donc remplie de… rien faire ! Benjamin tente quand même un aller-retour à une station service à proximité pour un éventuel réchaud (Agathe n’est vraiment pas rassurée par ce réchaud bricolé) mais c’est un échec.
En revenant, on se met vite à l’eau devant notre camping. On voit alors de beaux récifs coralliens à déjà 10 mètres du bord. On se plaît à passer dans des petites failles où se cachent les poissons. Par contre on ne s’éternisera pas une heure dans l’eau car on s’est habitué aux eaux chaudes des lagons de Polynésie et l’eau est ici à 24 degrés…
Après avoir englouti notre ration de pâtes habituelle, on prend cette fois le bateau pour aller sur l’îlot Hienga afin de faire du PMT (palmes-masque-tuba) pendant que d’autres personnes font leur baptême. L’îlot est entouré d’un magnifique récif corallien très préservé. Dès la mise à l’eau, on rencontre une belle anémone remplie de poissons clown. On s’émerveille de toutes ces beautés devant nos yeux (malheureusement Benjamin aura trop froid à la moitié du temps total). Agathe reste comme d’habitude dans l’eau jusqu’à la dernière minute et enchaine de petites apnées (merci les PMT avec plombs !).
On rentre heureux de cette première mise en bouche !
Ce matin, nous partons en plongée avec deux autres français : Delphine et Cédric. Malheureusement pour l’autre couple, Delphine souffre dès le début avec ses oreilles et les deux décident de remonter. Nous sommes finalement dans une palanquée de deux personnes. Le kiff absolu !!! On passe dans des cavernes, des failles et on admire de nombreux poissons ainsi que d’impressionnantes gorgones. Heureusement que le moniteur a un phare de plongée. En effet, les couleurs semblent parfois ternes mais dès qu’il éclaire, les gorgones éclatent d’un rouge foudroyant et le récif se remplit de couleurs.
Le courant étant vraiment bien passé avec Delphine et Cédric, on décide de manger ensemble à leur hôtel avec leur fille Laura. On se promet de se revoir si on passe à Koné !
On se repose ensuite tranquillement au camping.
Après une journée de discussion avec le mono de plongée, de mots fléchés et de lecture, on se décide à louer un kayak en début d’après-midi afin d’aller découvrir de près les formations rocheuses qui sont la spécificité de cette ville. Ce sont de gros blocs de calcaire qui sont en fait sortis de Terre. Nous sommes en fait au bord de la plaque de l’ancienne Austranésie.
On voulait se motiver pour une randonnée mais nos corps sont de plus en plus épuisés par le voyage et nous préférons faire une autre journée de glandouille au camping.
Après s’être battu les derniers jours, nous refaisons de la plongée sur un autre spot au départ. Malheureusement, la houle monte peu à peu et nous revenons sur un spot de la dernière fois mais on en prend plein les vues. Cette fois, c’est un petit banc de requins gris juvéniles et un adulte que nous pourrons contempler.
Le site étant loin et avec de la houle, nous revenons assez tard. Après avoir payé notre camping, parlé un peu avec les gens et rangé notre tente, nous partons de Hienghène direction Poembout pour retrouver de nouveaux amis.