Je commence enfin à voyager seule. Ma première étape est Barranca. Située à 3h de bus de Lima, cette ville de bord de mer n'a pas grand intérêt. Si j'y passe c'est qu'elle est le point de chute pour découvrir le site antique de Caral à une heure de route.
Ici il n'y a pas d'hostel, j'ai donc réservé un petit hôtel face à la mer. Arrivée un peu glauque car il est très excentré, autour tout est fermé et il semblerait que je sois seule ... Soudain, miracle : surgissent deux garçons, qui s'avèreront être français. On partagera pas mal de temps ensemble pendant ces 2 jours et demi. Ils sont vraiment super sympas j'ai eu de la chance de les trouver. Pour info, eux n'étaient pas là pour faire du tourisme, mais pour affaires. Ils ont créé une association, Impulso, qui envoie des jeunes auprès de micro-entrepreneurs en Amérique du Sud et Centrale. J'ai vraiment été séduite par le projet, donc si vous cherchez un volontariat courrez y.
Mis à part cette rencontre, Le point d'orgue de mon étape à Barranca a été la visite des ruines de Caral. Peu de touristes s'y rendent car le site est compliqué d'accès. Ca n'a pas loupé pour moi. J'ai attendu 1h30 dans un collectivo qui n'est jamais parti car il n'y avait que moi, ma solution de repli a été de prendre deux collectivos. Dans le deuxième c'etait comique : une sorte de Peugeot 305 toute pourrie, on était 4 coincés à l'arrière et deux dans le coffre. J'aurais mis au total 3h30 pour me rendre sur place.
Le site est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et ça se sent. Les infrastructures dédiées au public sont modernes et il y a des panneaux explicatifs en ES et EN.
Caral en quelques mots : le site est découvert en 1994 grâce à des photos aériennes. On y aperçoit des sortes de monticules de sables, qui se sont avérés être des vestiges d'une ville antique, et pas n'importe laquelle. On estime sa construction entre 2600 et 2000 av. J.-C., ce qui fait d'elle la plus vieille ville américaine et l'une des plus anciennes au monde. Aujourd'hui six pyramides - elles ont la particularité de ne pas être pointues comme celles d'Égypte - et un amphithéâtre sont accessibles au public. Ici il n'y a pas de reconstruction, on nettoie juste et on entretient. Il y a encore 20 archéologues qui travaillent sur le site chaque jour.
J'ai eu le droit à une visite guidée en espagnole (obligatoire), avec un couple de chilien et leur fille de 3 ans. Pas beaucoup d'informations mais c'était intéressant.
