Retour à Paris

Publiée le 21/03/2018
Arrivée à l'aéroport Juan Santa Maria, vol à destination de Paris, et retour à la maison. Le temps est arrivé de conclure

Derniers instants sur place

Ce ne seront pas les meilleurs, après avoir enregistré nos bagages, nous dînons rapidement d'une salade à l'aéroport, qui me rendra malade durant tout le voyage.

Le voyage de retour sera épuisant, froid et difficile. La fatigue , la tension nerveuse, une mauvaise digestion ou une intoxication avec cette fichue salade? Ou bien un mélange de tout cela?

Bref le retour sera chaotique, et j'arriverais épuisé à Roissy.

Nous récupérons la voiture et reprenons le cours d'une vie mise entre parenthèses deux semaines auparavant.

Dans les jours qui vont suivre notre retour, cela en fait 3 aujourd'hui, je vais laisser "infuser" toutes ces émotions et ces souvenirs, prendre le temps de relire ce carnet, me remémorer des détails que je n'ai pas notés ici, des anecdotes que je n'ai pas racontées, mais surtout je vais prendre le temps de comprendre ce que j'ai vraiment vécu, ceci n'est pas un simple voyage, ce ne sont pas des "vacances" dans le sens où on l'entend habituellement.

Pourtant, durant ces jours passés là bas mon esprit à été en "vacances" de ses repères habituels, mon regard, mon odorat, mes sensations en général ont été comme débranchées de leurs repères et de leurs point de comparaison. du coup je me suis approprié tout ce qui passait à ma portée.

C'est ce que je veux partager encore une fois avec vous si vous le voulez bien, ce sera ma conclusion et ce sera aussi , je l’espère de tout cœur, ma façon de vous faire sentir quel était le but de ce voyage, et pourquoi et comment je l'ai atteint! 

Sur le mur de l'aéroport, elle nous dit adios!
Derniere image du Costa Rica

Conclusion

Ce voyage à été initié par ma chérie, la femme de ma vie, qui à eu l'idée géniale de me proposer de faire un beau voyage pour marquer la fin de ma vie professionnelle, et ma nouvelle vie de retraité!

Elle a eu également cette générosité de me laisser libre ( enfin avec un droit de regard quand même hein!) de choisir la destination et surtout le type de voyage que nous allions faire.

Ce voyage j'ai mis du temps à le construire, à penser chaque étape, à ne pas vouloir me tromper tout en laissant bien sur la place au hasard et à la magie des rencontres!

J'ai pesé chacun de mes choix, parce que je voulais que ce voyage soit pour chacun de nous le même émerveillement, je voulais que nous revenions des étoiles plein les yeux! Cela à dépassé mes espérances!!!!!

J'ai rêvé ce voyage, avant de partir j'étais déjà parti plusieurs fois en rêves, mais la réalité à été bien plus belle.

Quelques mots sur la destination et pourquoi je l'ai choisie, D'abord la région, j'ai toujours rêvé de l'Amérique Centrale, je ne saurais pas dire pourquoi, mais ce mélange entre foret profondes, cultures ancestrales des indiens, et esprit festif des latinos m'a toujours fasciné!

Le Costa Rica est un petit pays, il représente précisément 1/10000 e de la surface de la Terre, à peu près la taille de la Région Bourgogne Franche Comté chez nous, et pourtant 6% des espèces végétales connues sur la planète y vivent, et 5% des espèces animales !!!

Ce minuscule pays représente à lui seul la plus grande réserve mondiale de bio diversité! Plus de 30% du pays est classé réserve naturelle, parc national ou espace protégé!

Y vivent 208 espèces de mammifères, 220 de reptiles, 15000 espèces de papillons, 850 espèces d'oiseaux et 34 000 d'insectes


A l'arrivée des espagnols, au 15e siecle, la foret recouvrait presque 100% du territoire du pays, après la 2eme guerre, dans les années 50, la mise en place de cultures bananières intensives avait amené la couverture forestière à environ 20% du territoire, aujourd'hui elle est revenue à près de 60% !

Enfin, j'avais envie de découvrir ce peuple, qui est classé depuis 2009 tous les ans sans interruption, comme peuple le plus heureux de la Plante par le très sérieux HIP ( Happy Index Planet)


Sur Internet on trouve tout, et bien sur des témoignages de personnes qui se sont senties mal au Costa Rica, pas acceptées, malmenées par les habitants, certaines même agressées!

Je peux témoigner ici que ce peuple est tout sauf agressif, certainement il y existe aussi des cons et des méchants, des trafiquants et des voleurs, des escrocs et des tueurs! C'est le lot de l’espèce humaine, mais il y a surtout des gens paisibles, souriants, désireux de partager avec vous leur culture et leur mode de vie pour peu qu'on sache le leur demander! 

Trois mois avant de partir j'ai pris des cours d'espagnol, histoire d'avoir des notions me permettant de comprendre et de me faire comprendre dans des échanges assez simples. Et quand je me suis essayé à échanger en espagnol avec les Ticos, j'ai vu leur sourire, leurs yeux pétiller quand ils me demandaient tous contents "Habla espanol?" 

Et quand je leur expliquai en faisant de mon mieux que j'avais pris quelques cours pour ce voyage, ils en étaient encore plus heureux. Il en va de même pour les achats ou les consommations, nous avons mis un point d'honneur à payer en colones, la monnaie locale, il est pourtant facile de payer en dollars, ils sont acceptés partout ou presque . Mais ma vision du voyage n'est pas celle là.

En tant que voyageurs nous sommes les invités de ce peuple qui nous reçoit chez lui, pour nous offrir l'hospitalité et partager avec nous ses richesses et sa culture.

Nous nous devons de notre coté de respecter ces traditions, ces coutumes, cette langue et nous montrer humbles.

Qui tolérerait chez lui un invité arrogant, qui imposerait ses vues, ses goûts, et ne ferait aucun cas des coutumes et valeurs de son hôte?

Personne, alors les visiteurs qui se conduisent ainsi ne doivent pas s'étonner d’être mal vus et mal tolérés, voire agressés par les habitants!

Nous nous sommes promenés, nous avons mangé ou fait du "shopping" (très réduit) dans des villes, villages ou quartiers où nous étions très surement repérés de loin car seuls touristes à s'aventurer ici. Et pourtant, nous n'avons jamais subi ni agression, ni mauvais comportement, ni même un mauvais regard. Peut être parce que nous faisions simplement attention aux gens que nous croisions. Nous leur parlions avec courtoisie et sourire, comme ils le faisaient avec nous ou entre eux, nous adoptions leurs façons d’être et de parler ( avec plus d'hésitation pour l'espagnol.........°)

Avec tous ces gens que nous avons rencontré, nous avons partagé des phrases, des idées, de simples renseignements, des informations, parfois même simplement un rire devant notre incapacité à nous faire bien comprendre!

Et à chaque fois que je repense à ces échanges des boules d'émotions me traversent, car à chaque fois, nous avons tissé un lien entre des êtres humains que tout sépare, la distance, la langue, la culture, la façon de vivre, et à chaque fois ce lien était un moment d'échange et de partage unique!

La liste est longue, mais je pense à ces hommes et femmes qui m'ont indiqué ma route ou m'ont envoyé ailleurs, a ces restaurateurs qui nous ont expliqué tant bien que mal ce qu'ils nous servaient et que nous n'identifions pas toujours, à ces commerçants qui ont pris le temps de nous parler, pas simplement de nous vendre, et qui parfois nous parlaient, longuement, ne nous vendaient rien et nous disaient quand même Adios avec ce grand sourire! A ces passants, dans la rue, qui nous croisaient et nous jetaient avec ce même sourire "Hola amigos, como esta?" A ces guides dans les parcs, qui prenaient le temps de nous expliquer avec des mélanges de langues pour que nous comprenions bien leurs explications, à mon ami Bambi, l'incroyable rasta man du parc Cahuita, à ces anciens de la maison de retraite qui nous ont accueillis et parlés comme s'ils nous connaissaient, à la bonne sœur de la maison de retraite, qui nous a accueillis, nous a parlé, et nous a fait visiter cette maison, nous faisant partager l'humble quotidien de cet endroit du bout du monde......

Et bien sur, je ne pourrais jamais oublier le magnifique et fier Umberto, indien Bri Bri qui nous a ouvert la porte de son univers, nous avons pu, en marge du groupe qui traversait ( parfois , souvent, au pas de charge ) cette si belle communauté de Yorkin, nous avons pu tisser un lien, nous avons établi une communication privilégiée, ces fameuses notions d'espagnol m'ont permis de m'adresser directement à lui sans interprète, et d'initier un vrai dialogue.

Ces hommes ont une vie simple mais rude, et bien peu d'entre nous, shootés au confort douillet et aux habitudes citadines, seraient capables de vivre ainsi. Mais ces familles qui vivent dans ces communautés au fin fond de la foret, à plus d'une heure de bateau de la première route, ont en commun l'amour de leur terre, la fierté de leurs racines et de leur culture! Et cet amour et cette fierté Umberto à pu me la faire partager, et en direct, entre échanges de mots et de regards, j'ai pu comprendre quelle était sa vie et où était son bonheur.

Cet homme et tous les siens sont comme les arbres et les plantes de la foret, loin de leur terre ils mourront.

Merci Umberto, Bambi, Allan, Justin , Aaron, Luis, Inti, et tous ces autres dont j'ignore les noms. Merci de nous avoir ouvert votre univers, de nous y avoir accueillis, et de l'avoir partagé avec nous, par pure générosité ! 

J’emmène vos sourires , vos étreintes et vos poignées de main fraternelles comme autant de cadeaux, en faisant peu, en offrant beaucoup, en partageant énormément, vous avez transformé nos vies, Muchas Gracias Amigos! 

Je continuerai à faire vivre ce carnet de voyage, dans quelques temps, j'y ajouterais des vidéos, d'autres images, et peut être quelques anecdotes pourquoi pas?

Merci à ceux qui nous ont suivis !

Adios, Hasta Luego !!!!!

Umberto y Andrei
Bambi
2 commentaires

Natleroy

Merci à toi pour ce partage ! bises

  • il y a 6 ans

Tounn

Magnifique!!! cela donne envie de visiter ce pays.

  • il y a 6 ans