Malaisie - Taman Negara - Cameron Highlands et Cie

Publiée le 18/10/2018
Dans un road trip il y a du croustillant et du moins croustillant. Nous on est sympas et attentionnés, on vous glisse en cachette l'ennuyeux et à peine vous vous en rendez compte qu'on passe déjà au passionnant. Nos profs de français seraient fiers ..!

Le moins croustillant (et merde on avait dit qu'on le passait en cachette..)

La derniere fois nous vous avons quittés dans le bus au départ de notre île paradisiaque. Ce bus partait en direction du parc national du Taman Negara. Ce dernier abrite la plus ancienne et l'une des plus grande jungle primaire que compte notre planète, rien que ça! Il n'en fallait pas plus pour que nous décidions d'y faire un saut.
Nous posons donc nos bagages à Kuala Tahan, entrée du parc national ! Ce petit village aux allures de village de pêcheur est en fait  composé d'autant de touristes que de locaux (en témoigne le nombre incalculable d'hébergements et de pseudo agence de voyage). La magie de l'aventure en pleine jungle parmi les locaux prend un coup là..
Cependant, nous avons à coeur de jouer les Tarzan et Jane modernes (c'est à dire avec vêtements, gourdes et anti moustiques - pas fous les types) pendant quelques jours. Nous organisons donc notre séjour autour de treks dans la jungle, marches sur le plus long pont suspendu d'Asie et observations d'animaux.
Résultat: pas moins de 3 litres d'eau chacun engloutis par jour et autant de litres de sueur perdus. Cette moiteur ambiante rend les treks particulièrement éprouvants et la douche devient apparaît comme une bénédiction !
Et puis vient un jour ou les Tarzan et Jane occidentaux sont en manque de fraîcheur. Et oui ça se plaint toute l'année du mauvais temps, ça chambre à tour de bras sur le fait que ça va louper l'hiver en France et au bout de 40 jours ça veut de la fraîcheur..
Et c'est à ce moment précis que la Malaisie abat sa carte chance: les Camerons Highlands !

Même pas peur !

Le plat de résistance: un peu fade mais déjà plus ferme en bouche!

ous allez nous dire "c'est quoi Les Cameron Highlands?" Il s'agit en fait d'une zone montagneuse où les malais, bien aidés par la main d'oeuvre indienne (peut être un début d'explication sur la mixité culturelle?), s'exercent depuis le début du 20e siècle à faire pousser tout un tas de légumes mais surtout du thé. Le micro climat de ces Highlands est donc particulièrement propice à différentes cultures mais également à la remise sur pied des touristes boursouflés par la chaleur malaise. Les décors sont hallucinant, on en oublie rapidement les 1 jours et demi de bus pour venir ici. Des buissons de thé à perte de vue déformés par d'immenses courbes montagneuses dont le soleil souligne les nuances de vert. On en deviendrait presque poète en voyant ça (enfin pas trop non plus, il paraît que ça paie pas !).



A l'occasion de notre pause fraicheur nous commençons à nous intéresser de plus prêt à la culture chinoise, omniprésente ici. Le soir, en compagnie de Sylvie et Claudiu (amis backpackers rencontrés sur la route) nous assistons dans un temple à des célébrations chinoises. Ces derniers excluent pendant 9 jours la viande, l'alcool et le sexe de leur quotidien afin d'obtenir de leur dieu une santé de fer (bien méritée au vu des sacrifices endurés) Le soir de notre passage, tout le monde se retrouve donc autour d'un repas végétarien agrémenté par une animation (danse et chants avec beaucoup de plumes roses) dont seul les chinois ont le secret. Nous apprenons que le lendemain soir des braises seront étendues sur le sol afin que chacun puisse y marcher pieds nus. Cet acte entraînant la purification de leur corps. Décidemment nos amis chinois sont pleins de surprises

C'est vert, c'est même ultra vert !!

Le croustillant des familles !!

La veille du départ des Camerons Highlands une discussion s'impose. Quelque chose ne tourne pas rond ici.

Peut être est ce le contrecoup de l'expérience indienne et son explosion d'aventures et de rencontres mais une sorte de "routine", de "confort" semble s'installer dans notre périple. Ayant suivi jusque là les sentiers touristiques malais, les rencontres avec les locaux n'ont été que très brèves et peu profondes. De plus l'organisation des transports en communs est tellement de qualité qu'elle ne laisse de place à un début de difficulté. Bref, vous l'aurez compris ça manque un peu de piquant tout ça (métaphore cuĺinaire quand tu nous tiens). Il est temps de réagir, et vite !
Dimanche 14 Octobre, 20h34: la décision est prise, désormais en Malaisie nous ferons du stop !!!

C'est ainsi que l'aventure débuta.

Forts de nos expériences d'auto-stoppeurs en France c'est gonflés à bloc et assez intrigués du résultat que nous tendons la première fois le pouce. Et puis, le déclic. Les voitures s'enchaînent, nous transportant d'un point A à un point B avec une bonne humeur et une profonde gentillesse. De la galerie d'un 4x4 à la cabine d'un camion nous avalons les kilomètres avec un bonheur unique. Celui de pouvoir partager l'espace de quelques minutes le quotidien de parfaits inconnus et d'en apprendre plus sur leur vie, leurs habitudes et le fonctionnement de ce magnifique pays. Les malais font preuve d'une extrême gentillesse allant jusqu'à nous offrir la boissons, nous payer l'apéro chez eux car il pleut ou même faire un détour de plus de 75 kilomètres pour nous amener à destination. Ils nous offrent une véritable leçon d'altruisme et de vivre ensemble nous parlant avec plaisir du mélange culturel pacifique qui existe chez eux.
Nous vivons des moments inoubliables. Le frisson de l'aventure est de retour !!!

Au final entre les Camerons Highlands, la ville d'Ipoh et celle de Taiping nous parcourons tranquillement plus de 180 kilomètres en deux jours. Ajoutez les 100 kilomètres avalés ce matin en deux heures et vous avez notre lieu de résidence actuel !
On vous en dit plus dans une semaine.

Bisous !

L'incarnation de la gentillesse
Des moments qui en valent 1000 !
2 commentaires

ondine

Mises à part les célébrations chinoises (je pense à la privation de LA VIANDE bien sûr, on sait que Malo et toi êtes des viandards...et sans sauce hein Malo, nature), le périple est génial, l'accueil des gens est touchant. Mais mais mais, il pleut parfois...et beaucoup. Alors que chez nous, c'est l'été indien (métaphore moi aussi). Bisou à tous les deux

  • il y a 6 ans
Clément

ClemetMalo

Ahah riez bien mais quand l'hiver sera bien installé en France nous le soleil brillera à fond ! :)
Oui c'est sur que la privation de viande on connaît pas trop nous !!

  • il y a 6 ans