Malaisie - les iles Penang & Pangkor et le come back in Kuala Lumpur

Publiée le 26/10/2018
Trop dur de synthétiser cette semaine, il s'est passé tellement de choses.. Donc un conseil: éteignez la télé, prenez une tasse de café, une bonne grosse inspiration et c'est parti pour notre dernière semaine en Malaisie.

Quasiment deux mois, déjà ?? Pas possible ..!?

Encore une semaine qui s'achève, une de plus. Déjà 50 jours que nous sillonons les routes d'Asie du Sud Est en quête d'adrénaline et de rencontres.

Rappelez vous, la semaine dernière a eu lieu le déclic: voyager en auto stop (tout du moins en Malaisie). Et autant vous dire que pour un déclic c'est un déclic. A tel point que nous en venons parfois à éprouver plus d'intérêt pour le stop en lui même que pour la destination..   

Alors oui c'est quand même assez éprouvant physiquement et oui parfois ça ne marche pas comme on voudrait, mais quel pied d'arriver le soir à destination et de se remémorer tous les moments passés.
D'auto stoppeur novice (vous savez celui avec juste l'avant bras tendu et l'autre main un peu gênée, un coup dans la poche un coup dans le dos) nous sommes rapidement passés au grade de Sergent chef auto stoppeur. Le sergent chef AS, lui, a le bras entièrement tendu, le sourire franc, et s'autorise même quelques variantes gestuelles telles que le double pouce ou le bonjour façon Queen Élisabeth II.

Enfin bref on a tellement pris de plaisir qu'on a décidé de chambouler l'organisation habituelle de nos articles ,(N'ayons pas peur des mots, on est des foufous) de vous faire d'abord un petit récap' des anecdotes sympas vécues sur la route et d'en profiter pour remercier nos conducteurs d'un jour.

Merci qui ?

1- Merci à ces quatres soeurs musulmanes avec qui on a chanté, ri et discuté sur nos modes de vies avant d'échanger photos et numéros de téléphone. Merci aussi de nous avoir déposé devant ce restaurant, on avait vraiment les crocs !
2- Merci à cet homme en journée d'arrêt maladie qui aura fait un détour de 90km pour nous déposer sur l'île de Penang. En espérant que l'inspection du travail n'ait pas frappé chez lui à ce moment là. (Enfin, si ils sont aussi efficaces qu'en France..)
3- Merci à ce conducteur de camion citerne qui s'est excusé de s'être marié 2 fois, comme si cela risquait de nous heurter. "Ah non mais vous inquiétez pas, c'est commun chez nous"
4- Merci au meilleur des papy qui nous aura pratiquement engueulé de faire du stop sous ces températures et qui aura snobé Malo pendant plus d'une heure de trajet car il "ne la comprenait pas" et ce malgré tout ses efforts. 1h à se retenir de rire ..!
5- et enfin merci aux 2 adorables indiennes qui auront sans doute loupé le début de leur film pour nous déposer au bon endroit.

Un vrai beau moment comme on les aime !

Bon et sinon à part le stop?

Bon, tâchons de contenter tout le monde et de réchauffer les courageux travailleurs du froid automnal qui s'installe doucement en France (Arrêtez de nous mentir, 8 degrés le matin c'est pas l'été indien!). Donc vous connaissez le moyen de transport passons aux destinations.
Dans un premier temps on a fait une halte sur l'île de Penang, mi métropole ultra urbanisée /mi naturelle et authentique, curieux mélange. Même si on a apprécié l'art, la nourriture de rue, et les premiers kilomètres en engins motorisés sur la voie de gauche ("tu roules à droite la chéri...!") on a aussi apprécié le départ vers l'île suivante.

Plus rustique, locale et beaucoup moins urbanisée, l'île de Pangkor nous a offert 3 jours de repos où nous aurons alterné baignade, repas, repas encore et pêche. Cette dernière activité (bien que s'étant terminée comme d'habitude: la ligne prise dans un rocher) nous aura donné pas mal de joie et de réussite. Rendez vous compte, 2 poissons. C'est au moins deux fois plus que d'habitude. Et qui plus est, deux espèces qu'on avait jamais pêché: une bonite (dédicace à une ancienne collègue de boulot) et un Grouper. Bon en soit ça paraît sympa dit comme ça mais ils mesuraient respectivement 10 et 15 cm..     
Puis 3 jours après c'est joliment dorés à la poêle que nous nous sommes rendus dans la petite ville de Kuala Selangor pour une petite virée de nuit en barque au pays des lucioles.

Aujourd'hui nous sommes à Kuala Lumpur, immense métropole au look occidental où les grattes ciel n'ont jamais aussi bien porté leur nom.
Nous résidons dans l'effervescent quartier de Chinatown où les échoppes de nourriture ambulantes côtoient les vendeurs de vêtements Abidas, Louis Buitton et cie.

Du street art en veux tu en voilà dans les rues de Georgetown
Kuala lumpur et ses decrocheurs de nuages

Bon quand est ce qu'ils la crachent leur conclusion ?

Plus que 2 jours et nous quitterons ce beau pays qu'est la Malaisie. Un pays très peu connu des occidentaux que nous sommes et pourtant sans doute l'un des plus développé d'Asie du Sud Est.

Un pays où la religion (bien qu'omniprésente aux plus hauts sommets de l'état) n'est pas sujette à d'interminables débats et où les immigrations successives ont forgés des communautés puissantes sans pour autant créer de conflit identitaire. Chacun se respecte et vit ensemble en harmonie.
Bien entendu, il y a un revers de la médaille au développement économique malais. Pour satisfaire à la demande mondiale, les plantations de palmiers à huile et d'heveas (pour le caoutchouc) grignotent du terrain sur les forêts primaires pourtant présentes depuis des millions d'années. De plus l'utilisation à tout va du plastique à usage unique dans tout le pays et le manque d'éducation au tri (bien qu'incomparable avec l'Inde, encore plus en retard de ce côté là) à des effets catastrophiques sur l'ensemble des écosystèmes, et les paysages les plus paradisiaques ne sont absolument pas épargnés...

Bien que moins mystique et inaccessible que le colosse indien, la Malaisie et plus particulièrement ses habitants nous aurons touchés de par leur gentillesse, leur joie de vivre et leur générosité. Nous quittons donc un pays calme et apaisant et plongeons la tête la première dans l'enfer des klaxons.... thaïlandais cette fois !


Bises 

La subtile beauté d'une botte abandonnée sur une plage au couché du soleil
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