Inde - Jaisalmer, c'est chaud chaud chaud

Publiée le 28/09/2018
Une chaleur sèche, de la poussière, des dromadaires en veux tu en voilà, pas de doute nous sommes à Jaisalmer mon frère !

Jaisalmer, tout droit sortie du désert

Jaisalmer, avant dernière étape de notre épopée indienne. Avant dernière étape et sans doute la plus belle.
Jaisalmer c'est la capitale du désert du Thar, l'une des régions les plus arides de l'Inde située à l'Ouest du pays à une centaine de kilomètres du voisin (que l'Inde ne porte à priori pas dans son coeur) le Pakistan.
Jaisalmer c'est aussi la plus petite des 4 villes colorées que compte le Rajasthan: la ville dorée. En voyant le désert aux portes des maisons et la forteresse qui les surplombe en gré doré on comprend aisément le surnom donné à cette ville.

20h30 le 20/09:  A peine arrivés de notre périple en bus, nous tentons le tout pour le tout: faire un safari en dromadaires à travers le désert dès le lendemain car on sent rapidement que la chaleur ne va pas être tenable ici. Et autant parfois on peut être poissards, autant cette fois là tout roule. C'est donc ravis du safari qui nous attend que nous passerons notre première nuit dans notre jolie guest house colorée.

Forteresse de Jaisalmer

Deux heures de dromadaire ça use ça use ...

Lendemain 15h, nous voilà en mode aventuriers. Trois centimètres de crème solaire étalée sur toutes les parties visibles du corps, la casquette vissée sur le crâne lui même recouvert par un tee shirt pour une double protection; il n'y a pas à dire, le style on l'a ou on l'a pas.
 C'est parti donc pour 1h30 de 4×4 et 2 heures de dromadaire sous un soleil de plomb. Le tout avec une excitation enfantine à l'idée de monter cet animal étrange qu'est le dromadaire.
Il est donc l'heure de faire connaissance avec Capuccino (Le fidèle destrier au long cou de Clément) et Rocket (celui de Malorie qu'elle tient d'ailleurs à écrire Roquette). Johnny Walker et Rambo complètent la bande et en profitent pour transporter nos nouveaux amis allemands Dennis et Mara.
Présentations faites, la bande à Johnny (Le chef chef) part donc en direction du campement. Deux heures de safari à travers des zones semies arides parfois rocailleuses, ou seul quelques buissons et quelques maisons isolées subsistent. Une fois passées cette zone nous voilà sur la Sam dunes. Un immense château de sable fin qu'aucun enfant (meme le plus appliqué et motivé) n'arriverait à écraser. Les dunes s'étendent sur plus de 2 kilomètres de long, 2 km sans rien d'autre autour que du sable encore et toujours. Le spectacle est époustouflant !
Arrivés dans un petit renfoncement, nous descendons de notre monture et dechargeons les affaires. Pendant que Lilou notre guide nous prépare le chai (thé local à base de masala de lait et de sucre) Roquette, Capu et toute la clique sont laissés libres. Enfin libres, une corde maintient un écartement maximal de leurs pattes avant d'une trentaine de centimètres.

_"Pas besoin de leur courir après demain matin comme ça".


La soirée se passera merveilleusement bien. Le coucher de soleil sur les dunes et le dîner au feu de bois resterons dans notre mémoire pour très longtemps. Et comme l'Inde est toujours pleine de surprise, un homme sorti de derrière une dune viendra même nous vendre des bières fraiches (Quand on vous dit qu'ici parfois il ne faut pas chercher à comprendre).
La nuit arrivant nous nous sommes ensuite installés sur nos lits de fortune bercés par le bruit du silence. Un silence comme jamais nous n'en avons vécu auparavant et que nous savourerons d'autant plus que cette nuit là aucun klaxon ne viendra nous sortir de nos rêves.


Quelques piqûres de moustiques et un breakfast au feu de bois plus tard nous voilà sur la route du retour. C'est durant cette route que nous constatons avec tristesse que l'impact de l'homme se fait ressentir même au beau milieu du désert. Sur une heure et demie de trajet en dromadaire nous croiserons facilement plusieurs centaines de bouteilles en plastique et en verre sur notre chemin. Certaines étant des bouteilles de bière de la même marque que celle bu la veille dans le désert.. Ce qui manquera pas de nous faire réfléchir ...

Notre histoire avec Jaisalmer se termine par un train a prendre le lendemain de notre safari. Un train qui n'a pas le bon numéro, qui n'a pas non plus le bon nom, et qui n'est pas sur le bon quai. Seulement après avoir questionné une bonne dizaine d'indiens il s'agit pourtant bien de notre train. On vous a déjà dit que parfois il ne fallait pas chercher à comprendre? Ah oui, on vous l'a déjà dit.. 


Namaste ! 

Notre chambre d'hôtel
Malo/Roquette vs Capuccino/Clément

Info culture n°3: Mariage et famille en Inde

La soirée au milieu du désert avec un père de famille indien vivant dans le desert et deux jeunes couples européens à comme vous l'imaginez donné lieu à de longues discussions sur le mode de vie de chacun. Ça nous a donné envie de vous en faire un petit condensé en incluant des discussions avec d'autres personnes issues d'autres milieux: 
- Dans les campagnes indiennes, les mariages sont arrangés par les parents ou grands parents. Notre guide a donc du attendre 5 ans avant que ses parents n'aient trouvé la femme parfaite à leur yeux (cette dernière doit être issue du même rang social et de la même caste). Une fois la femme trouvée par ses parents, il est parti la chercher dans son village pour ramener cette parfaite inconnue chez lui.
- Notre guide nous a également raconté que le brahamane (caste regroupant les hommes de lettre et les religieux, pour faire court) avait choisi le nom de ses enfants.
- La plupart des femmes n'ont pas de travail à proprement parlé. Elles s'occupent des enfant et de la maison. En ville notamment, on a rencontré certains hommes contre ce mode de fonctionnement. Ça ressemble à un début d'émancipation ça !
- La notion du patriaquat est très importante ici, beaucoup d'indiens nous ont donc parlés de leur pere ou grand père, (le "big boss" dont la photo se trouve très souvent dans la maison ou au bureau) qui prend toutes les décisions importantes dans la famille.  
- La famille de la mariée doit verser une dot à celle de l'époux bien qu'à priori cela soit interdit. Il est donc facile de comprendre pourquoi les couples cherchent à avoir des garçons.
- les familles indiennes sont regroupées au sein d'une même maison. Un étage par génération, enfin pour ceux qui en ont les moyens ! C'est aux garçons de prendre soin de leurs parents une fois ces derniers trop âgés.

Maintenant que vous savez tout ça vous comprendrez que la conversation du soir avait un petit air de choc des cultures

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