Si Chiang Maï ne manque pas d'intérêt, les alentours méritent aussi quelques journées d'exploration. Au nord, sur les sommets couverts de forêt qui surplombent la cité, se dresse le Wat Phra Doi Suteph . Et même si la vue sur la vallée est embrumée par la pollution ambiante, le monastère de plus de 600 ans est d'une majesté à couper le souffle. Site sacré pour les bouddhistes, il voit défiler les moines et les pèlerins. Nous nous déchaussons et tentons de nous faire tout petit au milieu des Thai, lotus en mains, psalmaudiant des Mantras. Sous le grand chedi centrale couvert d'or, un moine béni un groupe de visiteurs Italiens en récitant des prières incompréhensibles à nos oreilles de profanes. Nous quittons l'endroit par un escalier de 300 marches gardé par deux immenses serpents.
Nous prenons la direction de l'ouest vers le parc national d'Inthanon. Sur ces sommets réside une des plus belle forêt de Thaïlande. Une rainforest à plus de 2000 mètres d'altitude. Des arbres plusieurs fois centenaires recouverts de mousses et de plantes epiphites. On y entend sans les voir, des myriades d'oiseaux, d'insectes et de batraciens. La forêt est sombre tellement les plantes y sont nombreuses mais la vie y est grouillante dans cette végétation en permanence baignée dans le brouillard. L'occasion d'y apercevoir nos premiers oiseaux typiques de Thaïlande. Moucherolles et souimanga. Nous ne pouvons y passer qu'une demi heure mais la bouffée d'oxygène et la fraicheur nous font un bien fou alors qu'en bas c'est la canicule.
En redescendant, nous faisons une haltes sur le site des 2 pagodes royales. Construites dans les années 90 pour honorer le 60 ème anniversaire du roi Rama IXe, elle donnent au lieu une atmosphère un tantinet quitch. En revanche, les Jardins, aménagés par la communauté Mong toute proche, est un enchantement. Leur savoir faire en la matière est particulièrement reconnu.
C'est d'ailleurs le sujet de notre arrêt suivant. La Thalainde regroupe pas moins de 70 groupes ethniques. L'ancien Siam s'est construit grace à des influences allant de l'Inde, la Chine, la Birmanie, le Laos. On retrouve toute cette diversité autant dans l' architecture que dans la cuisine. Deux communautés dites montagnardes se sont installées dans le périmètres du parc. Les Mongs plutôt maraîchers sont réputés pour la qualité et la diversité de leurs productions florales. Les Karens se sont spécialisés dans la production de café forestier. Nous faisons une halte dans un des villages qui pratique l'ecotourisme. Loin du folklore touristique la visite est discrète et l'accueil semble sincère et chaleureux. Les femmes portent leurs habits traditionnels et un homme nous montre les étapes de la confection du café. Dégustation au final. Excellent
