Balade dans le golf de Corcovado, parsemé d'îles charmantes, de salmoneras et de sources d'eau chaude, jusqu'à la ville de Puerto Montt où nous ferons notre nouveau ravitaillement avant de débuter notre traversée vers la Polynésie !
Moutons, vaches et cochons sont les premiers vrais signes de civilisation. Cela commence donc assez gentillement, Mais insidieusement, de milles en milles, il devient de plus en plus évident que la Patagonie, c'est bel et bien fini ! Les espaces verts sont cloturés, les bateaux à moteur de plus en plus nombreux. Ici des lignes électriques, là une bouteille en plastique qui flotte...
On aurait pu penser que le fait de toucher cette civilisation après 2 mois de "solitude" dans des conditions assez rudes nous aurait réjoui. Et bien non... Il fait moins mauvais, c'est sûr. Mais les mauvais côtés du monde moderne nous asphyxient autant qu'avant notre départ. L'avis sur Mutine se confirme : notre adage favori reste bien "pour vivre hereux, vivons cachés" !
El "pato vapor" se traduit littéralement par le "canard vapeur". Vous connaissez naturellement le principe de la machine à vapeur, non ?! Et bien il semblerait que Dame Nature, sans doute dans un moment d'ennui ou un élan de sadisme et voulant se marrer un peu, l'ait adapté sur un canard ! La pauvre bête est incapable de voler ; alors pour avancer, elle envoie toute la puissance de ses petites ailes à mouliner dans l'eau, un coup à droite, un coup à gauche, comme avec des roues à aubes asymétriques ! C'est bruyant, c'est peu efficace, et la bête a un mal fou à avancer droit, tout en regardant derrière elle. Elle ne doit pas avoir bcp de prédateurs sinon, c'est sûr, elle serait en voie d'extinction ! Quoi qu'il en soit, son petit air arriéré nous donne tjs le sourire.
Nous nous arrêterons là pour l'aventure patagonienne. Cap sur les grandes eaux de l'océan pacifique !
Première étape, l'archipel de Juan Fernandes à quelques petits 500 milles nautiques (avec l'île de Robinson Crusoé!) puis nous passerons devant l'île de Pâque sans forcément faire escale (tout dépendra de la météo). Les îles de la Polynésie françaises nous ouvrirons leurs bras d'ici environ 2 mois.
