Nous allons directement à notre auberge car le ferry a eu du retard et nous ne savons pas jusqu’à quelle heure nous pourrons être reçus. L’homme est adorable et nous explique tout ce que nous pourrons faire dans le parc les jours prochains car nous lui avons loué un van pour 3 jours. En allant faire les courses, Agathe se rend compte qu’elle a quelques vertiges. Après réflexion, on se dit que c’est le « mal de terre » et que ça devrait partir en 2-3 jours max.
Jour 1 : points de vue sous les nuages
Le lendemain nous partons vers Torres Del Paine, le plus connu des parcs nationaux du Chili car il abrite des formations rocheuses très abruptes comme des tours. Le temps n’est pas au mieux mais cela nous offre quelques beaux arc-en-ciel.
On parcoure le parc de point de vue en point de vue. Tout est magnifique mais cela aurait pu être bien plus incroyable car nous ne voyons pas le massif rocheux qui fait la renommée de ce parc. Les paysages traversés rappellent parfois à Agathe ses nombreux voyages en Ecosse. Par contre, vu le temps et la difficulté de la randonné prévue, on décide d’annuler la dernière journée de location de van.
Nous prenons un auto-stoppeur 5 minutes qui marchait sous la pluie. En sortant, ce dernier ne pense pas aux vents violents de la Patagonie et la porte sort de son mécanisme. Nous devrons donc forcer la carrosserie à la main pour la remettre, laissant une belle marque à la voiture. Par contre, il nous apprend qu’il a fait la grosse rando jusqu’à la lagune pour aller voir Les Torres et qu’en haut il ne pouvait même pas voir ses mains. Aucun regret d’avoir annulé cette ascension !
A l’un des points de vue, on s’arrête en espérant que les nuages fassent place aux montagnes. Les deux jours dans le ferry nous ayant laissé un peu fatigué, nous faisons une énorme sieste bien méritée après tous ces kilomètres en voiture.
En arpentant le parc, nous ne voyons pas de puma mais beaucoup de guanacos. Ils sont aussi intelligents qu’à Atacama : quand ils voient une voiture, ils se mettent à traverser. On pense que c’est peut-être un jeu pour eux…
Le soir nous décidons de nous poser à une cascade d’où normalement on peut voir les Torres sans faire la grande rando pour aller à la lagune accolée. On attend tard le soir mais Les Torres resteront invisibles, cachées dans un épais nuage coincé entre les montagnes. Le van sera bien frisquet et on entendra le van trembler sous l’effet du vent. C’était impressionnant… Par contre, Agathe qui voulait voir des pumas en journée n’a eu aucun plaisir à sortir en pleine nuit pour pisser même accompagnée de Benjamin et la lampe frontale.
Jour 2 : Belle surprise
On commence le matin par la lagune Azul. Cette lagune n’est pas exceptionnelle mais encore une fois, la route est sublime et les guanacos nous observent depuis les bords de la route.
En revenant, on retente un passage par la cascade pour voir si le ciel s’est dégagé mais pas de beau temps avec les céréales matinales… On reprend alors notre route et on s’arrête à la Laguna Amarga. L’endroit est incroyablement beau avec une couleur surréaliste de l’eau et les montagnes en arrière-plan.
On dit au revoir au parc. Il nous reste encore 110km pour revenir à Puerto Natales et il est tôt, ce qui nous permettra de nous reposer.
Sur le côté de la route, nous apercevons plusieurs voitures garées et aucun animal apparents. On s’arrête donc et les gens nous expliquent qu’il y a 3 pumas. Nous discutons avec un biologiste de Suisse alémanique qui les a croisé la veille pendant qu’ils chassaient le guanaco au même endroit. On restera une grosse vingtaine de minutes sur place à les observer mais ils sont en session digestion suite au festin de la veille alors nous préférons partir pour que d’autres puissent se garer. Si nous n’avons pas vu Les Torres, nous aurons eu une encore plus belle surprise en partant…
Nous rentrons ensuite à l’auberge. Nous nous mettons d’accord avec le loueur que la journée annulée paierait la réparation de la carrosserie. Ça ne donne pas très envie de prendre des auto-stoppeurs…
Jour 3 : Repos
Ayant beaucoup conduit pendant 2 jours, on prend du temps à Puerto Natales pour se reposer, échanger un billet déchiré à la banque et envoyer nos cartes postales du pays.
