Premiers pas au Chili

Publiée le 15/12/2025
C’est reparti pour un tour 😊.

Départ pour le Chili

2 décembre. Après une dernière nuit chez Éric et Mathilde, le stockage de la voiture chez Max qui nous accompagne jusqu’à Genève ( 🤜🤛),  nous voici à l’aéroport  avec nos deux bagages de 23,4  et 23,9 kilos (c’est Jean- Luc le plus lourd!) et un faux billet d’avion de sortie du territoire du Chili pour l’Argentine, au cas où on nous le demande à notre arrivée. Parfois, les Chiliens veulent s’assurer que vous partirez dans les trois mois et ils demandent un justificatif. Des sites se chargent de vous fournir le nécessaire contre quelques euros.

L’ escale de sept heures trente que nous devions faire à Madrid pour un départ vers le Chili à 23h55 se transforme en une nuit blanche à essayer de dormir sur des fauteuils en forme allongée pour terminer à deux sur mon tapis de yoga : le vol a été retardé pour des raisons techniques, et nous ne repartons que le lendemain à 7h30 🤯. On arrive à Santiago le 3 décembre, treize heures plus tard, complètement décalqués. Il est 16h30 heure locale, 20h30 heure physiologique. On récupère les clés de notre logement deux heures plus tard, trouvons encore le courage d’aller manger (nous sommes affamés), et dodo. On n’a quasiment rien vu de la ville, et en une nuit, on absorbe le décalage horaire. Le lendemain, on est dans le rythme du pays. L’étape du jour, se rendre chez Overandes à deux heures de bus pour aller voir le van que nous avions repéré sur leur site.


On a trouvé notre van 

Trop trop chouette. Arrivés sur place, on fait connaissance avec le staff qui n’a pas trop le temps de s’occuper de nous avant deux bonnes heures. On en profite pour faire  le tour du van que nous convoitons, un Mitsubishi L300. Pas mal du tout, avec un état général un peu moins bien de ce que nous espérions. Il n’y a pas trop de rangement, le mobilier a bien vécu, il va falloir trier pour faire de la place et alléger tout cela. On a plein d’idées, prenons des mesures, nous installons à l’intérieur pour manger notre empanada. Il y a beaucoup trop de choses inutiles, mais il y a la literie et il y a toute une batterie de cuisine. On en profite ensuite pour faire un tour et ouvrir tous les vans qui sont sur le terrain. On compare les aménagements, l’état général des véhicules, il y a beaucoup de Mitsubishi : c’est assez intéressant de voir comment un même  véhicule a été pensé de plein de manières différentes. Assez vite, on tombe sur un intérieur complètement neuf. Un aménagement au top tout en bois, bien pensé mais sans aucun matériel hormis le frigo et la gazinière : il faut tout acheter, ce qui n’est pas un problème. On a un gros coup de cœur. Quand le gars du staff revient, il nous dit que le van vient d’arriver et qu’il n’est pas encore sur leur site. Il nous explique que la personne qui conçoit ces aménagements intérieurs leur sort un véhicule par mois et qu’une fois sorti, le véhicule est très vite acheté. Le prix est un peu inférieur à celui que nous avions repéré car il a un peu plus de kilomètres. Après avoir pris les renseignements mécaniques, fait un tour en ville pour voir comment il roule, on signe pour celui-ci 🤩. Commence le branle bas de combat : une première visite programmée chez le mécanicien, l’obtention d’un RUT chez un notaire, document obligatoire pour acheter un véhicule au Chili, mail à notre banque de voyage pour débloquer l’argent, achat d’une carte SIM locale avec les indications en espagnol pour pouvoir être opérationnel…. je n’arrive pas à activer la mienne, mon passeport suisse peine à se faire reconnaître par le site; tout se fait en ligne ! Notre troisième journée à Santiago ressemble à un marathon même si nous prenons le temps d’une matinée café-gourmand avec Siméon, le fils d’un ami qui est au Chili depuis six mois pour ses études. Un jeune homme au top qui nous donne un coup de main pour comprendre certaines choses. Merci à lui pour ce moment de partage très apprécié.

Comme l’agence qui nous aide à faire les démarches pour notre van ferme dix jours pour vacances 😕, nous décidons de faire un petit tour dans les alentours de Santiago avec nos sacs à dos; nous laissons nos deux gros sacs à notre hôte Airbnb qui se propose de nous les garder. Deux projets : Valparaiso au bord du Pacifique et le Cajon de Maibo dans les montagnes. On part avec un minimum d’affaires : maillots de bain et doudoune; deux projets au climat bien différents 😅.


Valparaiso

Valparaiso, ou « Valpo » pour les initiés, est encore une ville complètement différente de celles que nous avons déjà parcourues. Elle fait partie de ces villes qui ont une âme, un magnétisme, un quelque chose d’indéfinissable qui vous percute dès les premiers instants. Valparaiso est Valparaiso, difficile à décrire tant elle présente de facettes. Ville portuaire au bord de l’océan Pacifique, elle s’est construite autour du commerce maritime et a été très prospère jusqu’à la construction du canal de Panama en 1914. Elle a subi de nombreux tremblements de terre et d’incendies qui l’ont obligé à se reconstruire à de nombreuses reprises.  Valparaiso, jadis nommée «La perle du Pacifique », se déploie depuis son port : c’est le point de départ de toute la ville qui s’élève vers 45 collines appelées «cerros». Elle est toute en escaliers mais il y a encore quelques funiculaires (appelés «ascensores») qui partent de la ville basse. Valparaiso se caractérise par ses maisons colorées et ses murs peints allant du vulgaire tag, aux graffitis ou encore à de magnifiques fresques plus ou moins imposantes. Le street art y a une place importante : compositions décoratives, oniriques, scènes de vie chilienne ou dessins clairement engagés. Certaines fresques accusent, dénoncent, parlent des combats menés, des révoltes du peuple chilien. Au fil du temps, de nouvelles oeuvres  recouvrent les anciennes, c’est une superposition de couches de peintures dont nous ne découvrons que la dernière : elle disparaîtra peut-être un jour pour faire place à une nouvelle création. Les deux collines Concepcion et Alegre sont les quartiers les plus léchés et aussi les plus bobos de la ville. Ils offrent un moment de répit, car Valparaiso est aussi une ville qui a un visage plus glauque avec son lot de revendeurs et de consommateurs de crack. On ne sort pas la nuit tombée dans certaines rues et dans la ville basse. En journée, on ne s’assoie pas dans les parcs, et on doit rester vigilants. Ne jamais regarder son téléphone portable au bord d’un trottoir et ne jamais s’arrêter pour flâner au risque de se faire repérer. Valparaiso c’est aussi la ville de la culture et des artistes, celle du poète chilien Pablo Neruda et d’un tueur en série français qui a sévi au Chili. Une histoire bien surprenante que celle de ce personnage qui se faisait appeler Emile Dubois, et qui après avoir tué huit personnes, tous des usuriers, a été emprisonné puis exécuté à Valparaiso. Devenu le Robin des bois des Chiliens, un mausolée a été édifié à son effigie alors qu’il était destiné à la fosse commune. Il est dans le troisième cimetière de la ville et sa tombe est entretenue et visitée par de nombreuses personnes qui lui vouent un culte sans faille. Pour l’anecdote, le premier cimetière dans les hauteurs de la ville s’effrite avec le temps et des morceaux de tombes sont tombés depuis leur promontoire et ont tué des passants qui étaient en contre bas. Une plaque commémorative plutôt originale a été placée là : « Ici des morts ont tué des vivants »😆

On profite de notre séjour à Valparaiso pour visiter la Sebastiana, une des maisons de Pablo Neruda, le musée maritime et le palais Baburizza, trois lieux incroyables. C’est aussi l’occasion d’aller voir les lions de mer à Caleta Portales : de gros molosses qui se disputent le poisson avec les mouettes et les pélicans.


Los Molles

Notre deuxième plan « montagne » tombe à l’eau car il y a eu des éboulements sur la route et plus aucun bus ne se rend à Cajon de Maipo pour le moment. Plan B : on va au bord du Pacifique dans un charmant village de pêcheur avec nos doudounes, coupe vent, habits chauds, bâtons de marche…. Logique 🤪. Trois jours tranquilles dans une maison au bord de l’eau. Nous y sommes seuls malgré les quelques chambres à disposition. Au top. On bouquine, on se balade, Jean-Luc passe beaucoup de temps sur les cartes à préparer notre parcours; le Chili est un pays immense 😮.


Retour à Santiago

Les votations 

Le hasard du voyage veut que nous sommes à Santiago le dimanche 14 décembre pour les votations. L’extrême droite est élue. Un parti qui va faire s’effondrer tous les avantages sociaux pour lesquels les Chiliens se sont battus. José Antonio Kast, le candidat ultra conservateur, a joué sur la peur des gens : la sécurité (criminalité) et l’immigration. Pour le reste, son programme reste flou, il dit qu’il le dévoilera une fois élu 😳. Cette votation est surprenante, car il y aura un retour en arrière important sur beaucoup de plans. Affaire à suivre.


 Une longue attente

On revient donc à Santiago. Ces derniers jours ressemblent à une longue attente. On trépigne, on meuble un peu le temps. On a hâte d’avoir notre véhicule pour partir à l’aventure. Normalement, d’ici deux trois jours, ça devrait être bon. On profite de la ville pour repérer le matériel pour le van : rideaux, vaisselle, literie, bidons …. IKEA, Décathlon, Sodimac et Easy sont nos magasins de prédilection. C’est bon, il n’y a plus qu’à acheter une fois qu’on aura le van. Il faudra aussi prendre quelques mesures, pour le moment, on y va au talent : j’ai cousu les rideaux sur la base d’un modèle identique parqué dans la rue.

J’en profite pour écrire le blog et je me rends compte que je n’ai pas posté « l’entre deux ». Il partira en même temps que «  Premiers pas au Chili » dès ce soir. On vous enverra des photos du van avec les premières semaines au cœur de la nature en janvier. D’ici là, on vous souhaite de bonnes fêtes et de beaux préparatifs. Ici l’ambiance Noël est particulière pour nous : il fait chaud et on se balade en t-shirt. On ne parcourt pas les rues emmitouflés dans nos écharpes à la recherche de cadeaux. Pas de vin chaud, pas de gants et pas de buée qui sort de nos bouches quand on respire. Les sapins sont tous en synthétique. Les Chiliens ont du mal à croire que nous en achetons des vrais 🤭.


BONNES FETES 🎄🍾

Notre logement à Santiago
Valparaiso, multicolore….
Dénivelé local, et ses nombreux funiculaires.
Échantillon des magnifiques graffitis de la ville.
Graffitis suite, les escaliers n’y échappent pas….
Belles rues colorées…
Style noir et blanc.
Maison de Pablo Neruda
Notre logement à Valparaiso, avec salon, cuisine et terrasse commune.😋
Les lions de mer en vedette à Valparaiso.
Réserve naturelle de Los Molles
Ile aux otaries.
3 commentaires

ValAlain

Merci pour cette belle première étape et merci pour les nouvelles Alain commençait à s’inquiéter 😉 prenez soin de vous, profitez et joyeuses fêtes ensoleillées 😘

  • il y a 2 jours

Freddecran

On vous souhaite de belles fêtes 🧑‍🎄

  • il y a 1 jour
Max

xamlartem

Holà
C’et cool tout se dessine comme prévu
En parlant de dessin , le fils d’un couple de chiliens qui habitent à thorens , a créé la fresque sur la mairie en hommage au maquis des Glieres.
Il on ça dans les gênes 🙏🏻
En tout cas ça commence fort superbe images agrémentées d’un superbe résumé
Merci de partager
Et bon voyage 🤗🤗🥰

  • il y a 9 heures