Quito

Publiée le 21/11/2015
17 Novembre 2015 - Première étape de notre trip de 6 mois, la capitale de l'Equateur : Quito !

Le voyage

Avant d'entrer dans le vif du sujet, petite parenthèse sur notre trajet depuis la France jusqu'en Amérique du Sud, parce qu'il n'est pas sans péripéties.

Départ au petit matin pour Lyon, où l'on récupère les "boarding pass" pour les 2 premiers vols avec British Airways (Lyon > Londres et Londres > Miami) mais pas pour le dernier avec American Airlines (Miami > Quito). La guichetière nous dit qu'on devra le récupérer à Miami. Bon très bien. Elle nous annonce aussi comme une fleur qu'on devra changer de terminal à Londres, et passer du 3 au 5 alors que jusqu'à présent tout indiquait qu'on ne devait pas changer de terminal.

Décollage de Lyon, on lit les papiers : "90 min de bus pour passer du terminal 3 au 5". Bon. On a que 2 heures de battement entre les 2 vols. Bon. Coup de pression. On se voit déjà en train de courir pour choper l'avion. On rumine, on stresse quelques minutes.

On reprend la lecture de la documentation. Et là, surprise : "Depuis le 14 octobre, les vols pour Miami (et d'autres), sont passés du terminal 5 au terminal 3". On est soulagé. Petite pensée émue pour la guichetière qu'on aurait bien voulu avoir en face de nous.

Le transfert à Londres se passe parfaitement, le vol pour Miami aussi. 

Voilà qu'on pose le pied sur le sol américain. Ceux qui y sont déjà passés le savent, c'est long et c'est chiant les aéroports aux US, mais on a 4h30 de battement, on est large.

Pas loupé, premier contrôle à la sortie de l'avion directement dans le couloir.

  • Bonjour, vous venez d'où ?
  • On est français.
  • Vous avez rempli la fiche pour l'entrée d'objets aux USA ?
  • Non, on est juste en transit.
  • Vous allez où ?
  • Amérique du Sud, en Equateur.
  • Votre vol est à quel heure ?
  • Vers 11h je crois
  • Combien de temps là bas ?
  • 6 mois.

Regard choqué de notre interlocuteur. Puis petit sourire. "Allez-y !". Reprendre ensuite le même dialogue et le recommencer avec 3 ou 4 interlocuteurs différents et y ajouter la prise des empreintes digitales sur une borne automatique puis avec un dernier mec. 

Tout ça fait, arrive deux nouvelles questions. Comme on change de compagnie aérienne, est-ce que nos bagages nous suivent automatiquement où faut-il qu'on les récupère ? Et où est-ce qu'on récupère le dernier "boarding pass" ? Pour les bagages, on a à nouveau une pensée émue pour la guichetière qui nous a rien dit (on avait qu'à demander oui ! Petit manque d'expérience de notre part). D'après le ticket des bagages, il y a bien 3 vols d'indiqués. On en conclu donc qu'ils nous suivront (même si à ce moment là tout le monde passe le dernier contrôle avec ses bagages et qu'on est un peu pommé). 

On avance.

On arrive à un contrôle des billets. On n'a pas de billets. La dame nous dit quand même d'avancer, que le comptoir d'American Airline est juste après. Trente minutes plus tard, nouvelle guichetière. On lui donne passeport et numéro de dossier. On la sent un peu pommée. Elle nous dit que notre vol n'est pas avec American Airline (première nouvelle) mais avec Lan. Elle nous donne 2 papiers et nous dit d'aller dans la section J de l'aéroport pour s'enregistrer au comptoir Lan. 

On quitte le guichet, on sait plus où on habite. On est dans la partie "Flight connexion" et pas du tout dans la partie des enregistrements. Après avoir questionné 2 personnes sur comment y aller, on tombe finalement sur un mec qui nous fait passer par un couloir de service et on arrive dans la section A de l'aéroport. 

Vingts minutes de marche plus tard, arrivée dans la section J et au comptoir de Lan, on trouve une guichetière très sympathique, qui a surement vu fatigue et détresse dans nos yeux et qui prend le temps de bien tout nous expliquer. Tout se passe bien. Jusqu'à ce qu'elle nous dise qu'elle ne sait pas où sont nos bagages. Rire nerveux. Elle passe 2 ou 3 appels et tout rentre dans l'ordre, on peut embarquer, soulagé. 

Dans notre malheur, tout ça nous a occupé 3h, il nous reste juste 1h30 à attendre. On monte dans le dernier vol de notre périple, on dort (repos bien mérité après plus de 24h de trajet), et nous voilà en Amérique du Sud.

Au départ de Lyon

La Mariscal

Arrivés à l'aéroport, on prend un taxi pour Quito. Prix annoncé, environ 26$ pour 1h de trajet, ça concorde avec ce que le routard nous avait annoncé. Let's go !

Après une heure de trajet donc, un changement de chauffeur en plein milieu de l'autoroute et des explications intéressantes sur la ville de ce même chauffeur, nous voilà donc arrivé dans le quartier de la Mariscal, où nous avions réservé 2 nuits via AirBnb.

Il est environ 6h du matin quand nous arrivons devant l'hôtel, mais celui ci n'ouvre ses portes qu'à 8h. Pas grave, on profite de ce laps de temps pour visiter un peu le quartier. A 8h pétante, on investit la chambre, douche et on termine notre nuit.

Sur pied vers 13h, on retourne visiter le quartier. La Mariscal n'a rien d'extraordinaire, c'est de la ville comme on en trouve chez nous. L'ambiance se détache par contre, car c'est le quartier où ça bouge à Quito. Si on l'avait souhaité on aurait pu faire la fête jusqu'au bout de la nuit !

Par chance, on est passé dans le quartier au moment d'un match de l'équipe de foot nationale. C'est assez marrant de voir tout le monde porter le maillot, même les petites vieilles ! Les bars engagent des danseuses en tenues légères pour faire l'animation. On a pu avoir un petit aperçu de la ferveur sud américaine pour le foot.

Les séquelles du voyage se faisant encore ressentir, nous nous couchons vers 17h pour enchaîner sur une petite nuit de 15h.

La monnaie

C'est vraiment la guerre ici pour avoir de la petite monnaie. Les commerçants refusent quasiment tous les billets de 50$ et plus, et cela reste compliqué pour faire passer un billet de 20$.

On s'est retrouvé con à vouloir payer le bus avec un billet de 20$ pour 2 tickets à 0,25$. Heureusement on a trouvé une sympathique commerçante pas loin qui nous a aidé.

Donc si vous avez la possibilité de prendre des pièces au moment du change, faites-le.

Le Quito moderne

Deuxième jour à Quito, on décide d'aller visiter la partie moderne, au nord.

Premier contact avec les transports en commun. Par chance, il n'y a pas trop de monde, mais on le vérifiera par la suite, les bus sont toujours blindés. Pour ceux qui connaissent les heures de pointes de la ligne 13 à Paris, ça à peu près ça, mais tout le temps.

Par contre, c'est vraiment pas des experts de la signalétique. Les arrêts sont très mal indiqués, même en les comptants c'est dur parce qu'il y a des travaux, le bus dépose les gens entre 2 arrêts. On s'en sort quand même.

Deuxième déboire avec la signalétique, la carte de la ville qu'on nous a donné. On se dirige au nord pour aller voir un lieu indiqué; une fois sur le lieu, rien. On demande: "ça se situe à 20km au nord de la ville". A très bien, c'est donc pour ça que le pictogramme était en bord de carte, mais avec rien qui précise ces 20km. La photo en dessous montre bien notre désarroi :D 

Parque Carolina

On se laisse pas abattre et on redescend vers le "Parque Carolina". Très joli parc, avec de nombreux terrains de foot et équipements sportifs, le tout entouré de building récents. On prend le temps de se balader et d'apprécier l'ambiance. Des écoles sont là en cours de sport, des amoureux se font des bisous, des gens savourent une glace.

On continue notre descente du parc jusqu'au jardin botanique. Quelques exemples de plantes qu'on a vu dans les photos ci-dessous.

Parque Carolina
Tag du Parque Carolina
Agave
Cactus
Orchidées du jardin botanique
Orchidées
Orchidées chocolat/vanille ;)
Agapanthe
Plante carnivore
Artifice de couleurs
Orchidées

Nous quittons finalement le parc, pour visiter le quartier en lui-même. Quartier qui a l'air d'avoir une expansion folle car dans la rue où nous sommes passés, il y avait 4 bâtiments résidentiels en constructions. De la même taille que ceux déjà présent. La photo suivante donne un ordre d'idée.

Nous nous dirigeons ensuite dans une partie plus populaire du quartier, vers la "La capilla del hombre Guayasamin". Comprendre, la chapelle de l'homme, de l'artiste équatorien Guayasamin. Artiste qui avant sa mort à fait dont de sa maison et de ses 6000 œuvres à l'état, pour que son patrimoine soit bien conservé (malheureusement les photos n'étaient pas autorisées).

Quartier de Bellavista
Hotel rigolo à Bellavista

Les pickpockets

Attention ! On parlait des bus blindés tout à l'heure, les pickpockets y sont très présents. On a failli en faire les frais le soir en rentrant. Un homme (en costard gris, donc pas du tout le genre de personne à qui on s'attend) a tenté d'ouvrir le sac de Carine. Sans conséquence heureusement. Mais cela nous a bien servi de leçon.

Le Quito colonial

Troisième et dernier jour à Quito. On change d'hôtel pour se rapprocher la partie historique de la ville, plus au sud. Comme on trouve qu'on est partie un peu fort niveau budget les 2 premiers jours, on prend un hôtel bien moins chers (dans les 20$ la nuit, contre 35$ précédemment). Choix qu'on va un peu regretter car on tombe dans un quartier pas top. Ambiance un peu coupe gorge. On croise une dame qui nous dit de pas sortir après 17h, des mecs qui squattent toute la journée dans la rue de l'hôtel. Vraiment glauque.

On pose les affaires à l'hôtel (lui aussi est bien glauque :D ) et on file vers la partie coloniale de la ville.

Première étape, la place de l'indépendance. Très belle place, pleine de vie, entourée par 4 bâtiments importants: La cathédrale, le palacio Arzobispal (palais de l'Archevêché), le palacio del Gobierno et l'hôtel de ville. On tombe en plein pendant une manif de la population indienne. Tous avec leurs chariots à bloquer une grande rue.

Les commerces

A noter, qu'il y a beaucoup de commerces dans la ville, mais quasiment pas de petites supérettes comme chez nous. Il est donc assez compliqué d'acheter des sandwichs et surtout de l'eau. Il veut mieux se tourner vers les boulangeries pour ça mais cela reste assez chers.

Pour ce qui est des repas, les restaurants classiques ne sont pas donnés, on s'en sort rapidement pour plus de 20$ le repas à la carte. Heureusement, on peut facilement trouver des restaurants avec le "menu du jour", avec jus de fruit, soupe et plat pour 3$ en moyenne.

Place de l'indépendance
Place de l'indépendance
Grève sur la Place de l'indépendance

On a ensuite continué la visite par la "Casa de Sucre". Lire "Soucré". Général et héro de l'indépendance du pays qui a ensuite donné son nom à la monnaie. L’Équateur est passé au dollar américain depuis. L'homme que l'on voit sur la photo est en train de couper l'herbe à la cisaille !

Patio de la casa de Sucre

S'en suit le couvent San Francisco, situé sur une grande place pavée. Comme un air d'Avignon sur cette place. Le couvent comprend et expose de nombreux objets religieux destinés aux processions, mais qu'on n'a pas eu le droit de prendre en photo.

On a ensuite visité l'église La Compania, qui est entièrement recouverte d'or à l'intérieur. Bien sur pas de photo non plus, on vous laisse chercher des images sur le net.

Petit aperçu de loin de la Virgen del Panecillo et pour finir la Basilique du Voto Nacional qui est tellement haute qu'on avait pas assez de recul pour la faire entrer entièrement sur la photo.

Couvent de San Francisco
Patio du Couvent San  Francisco
Grand banc en bois du couvent
Vierge du Panecillo qui domine Quito
Basilique du Voto Nacional

Bilan

On vient de passer 3 jours à Quito. On en repart assez mitigés et cela pour plusieurs raisons :

- Quito est une (très) grande ville, et la partie moderne ressemble exactement à ce qu'on a chez nous, rien de très dépaysant donc.

- La tentative de vol dans le bus, nous a pas mal refroidi, il nous a fallu un peu de temps pour digérer ça.

- Pris indépendamment chaque lieu était intéressant à voir mais on en attendait plus de la partie coloniale.

- Et surtout les gens, à part 2 ou 3 exceptions, ils ne sont pas accueillant du tout et ne font aucun effort pour se faire comprendre. Même quand on leur demande de répéter, ils répètent de la même manière sans ralentir ou reformuler. Heureusement, on se rendra compte plus tard que ce n'est pas comme ça partout !

3 commentaires

François

RonronEtYoyo

Cool ! Déjà hâte de voir la suite ;) ! Ça va l'espagnol, ça passe ?

  • il y a 9 ans

TontonPhil

Ce n'est que le début de l'aventure. Le dépaysement sera certainement plus marqué en dehors des villes tout comme les meilleurs rapports humains.
Profitez bien de ce voyage.

  • il y a 9 ans

AlexEtCarine

L'espagnol galère à Quito, les gens ne font aucun effort pour nous aider à comprendre. Sauf quelques uns très agréables, on a rencontré une femme dans un restaurant qui nous a très bien parlé en français. Avec Alex on s'était dit qu'elle avait dû séjourné en France mais non pas du tout (elle a juste appris le français à l'école). Dans des lieux pourtant touristiques, on nous à rie au nez et en gros démerdez-vous ! Heureusement pour la prochaine étape ça ira beaucoup mieux...

  • il y a 9 ans