Paracas et les Iles Ballestas

Publiée le 16/10/2016
27 décembre 2015 - La réserve nationale de Paracas est une zone protégée depuis 1975. Les microcourants marins favorisent l’affluence du plancton qui attire la faune (poissons, oiseaux et autres mammifères) en très grande quantité.

Les îles Ballestas

Premier trajet en bus pour Fanny et Guillaume. Quatre heures. Plutôt court et tranquille pour une première, puisqu'on longe la panaméricaine. A notre arrivée au terminal de bus de Paracas, nous avons pour projet d'organiser nos sorties du lendemain : les îles Ballestas et la réserve de Paracas. Après avoir regardé ce qui était proposé à la descente du bus, nous tombons sur un homme juste à la sortie du terminal qui nous fait des offres plutôt intéressantes. On le suit, ça coute rien mais c'est surtout qu'on commence à la savoir, ici, quand quelqu'un est trop sympa, c'est louche.

Comme on vient juste d'arriver, cet homme nous propose également un hôtel, mais qui au final est complet. Puis un deuxième avec de la place. Les deux chambres doubles sont très propres et les prix correspondent à ceux du routard. On accepte. 

On laisse nos affaires dans les chambres, retour à l'accueil, on règle la nuit (!) et le gars, toujours là, nous presse un peu pour aller à son agence tout organiser. Nous voilà à l'agence, les activités du lendemain sont bookées. Il nous demande ensuite qu'elle est notre étape suivante. On lui explique qu'on va aller dans l'oasis de Huacachina puis faire les lignes de Nazca. "Ah mais si vous voulez, j'ai un bus qui va à Huacachina et on peut même réserver un vol pour les lignes de Nazca. Un très bon prix !". Il enchaine avec des offres sur tout et n'importe quoi. Il est bien gentil lui, mais on a encore fait aucune sortie avec lui, on sait pas ce qu'il vaut et surtout les 2 autres villes sont à plus de 200 km, donc en cas de problème, impossible pour nous de le joindre. On s'en tient au minimum : les activités du lendemain et le bus suivant, parce que c'est un départ d'ici et que ça nous facilite la vie.

Plus tard dans l'après-midi, nous le croisons à nouveau. Il nous cherchait. Finalement le bus n'est pas disponible, il nous rembourse donc. Cela conforte notre idée de ne pas lui avoir fait confiance pour tout. Il nous est même passé par la tête que le billet qu'il nous a donné pouvait être un faux. Bref. Nous profitons de la soirée, d'une promenade et d'un resto sur le port. Nous goutons notre premier "Pisco Sour", un cocktail, la spécialité du Pérou.

Le lendemain nous prenons le bateau au port. Première surprise, il y a une taxe à payer en plus. pour monter sur le bateau. Ramenait en euros, c'est rien, mais le gars de l'agence aurait pu nous prévenir. L'indice de confiance diminue de plus en plus à son égard.

De plus, l'organisation est un peu anarchique. Le bateau comprend une trentaine de places et 4 ou 5 bateaux partent en même temps. Ca fait du monde. Une fois en mer, les bateaux voguent côte à côte espacés d'une centaine de mètres. Il nous manque juste des casques de soldat et des fusils et on se croirait au débarquement !

Au bout de 10 minutes, on s'approche enfin des îles. Elles sont en noir et blanc : noir pour la masse d'oiseaux qui sont posés et blanc pour tous leurs excréments ! Le guano y est exploité ici et a fait la fortune du pays à une époque. Malheureusement, avec la pêche intensive, la nourriture vient à manquer pour les oiseaux dont le nombre a grandement chuté. Moins d'oiseaux = moins de guano = moins d'argent. L'exploitation est aujourd'hui beaucoup plus réglementée mais cela reste toujours de la merde qui vaut de l'or !

La visite continue. On peut apercevoir des infrastructures pour l'extraction et le transport du guano, la maison du gardien, ainsi qu'un faune très variée d'oiseaux : manchots de Humboldt, cormorans de Bougainville, sternes incas, pélicans, fous variés... et pour finir les lions de mer qui nous attendaient bien sagement. 

Sur le chemin du retour, le guide nous montrera, à flan de colline, un candelabre dessiné dans le sable, de plus de 180m. Probablement apparu ici bien après les géoglyphes de Nazca (à voir dans une prochaine étape).

Départ pour les îles
Bateau du port de Paracas
Des trucs on sait pas ce que c'est !
Tête de lion de mer
Des fous variés de partout
Une des îles recouverte d'oiseaux... et de merdes !
Sternes incas avec leurs moustaches blanches
Encore des fous variés
Les lions de mer roupillent
ou font bronzette
Ponton pour la récolte du guano
Lion de mer
Oh les z'amoureux !
Manque plus que le beau temps...
Le candelabre
Retour au port de Paracas
Autre bateau couvert

Réserve de Paracas

Une fois le pied à terre, retour à l'agence pour la suite des activités de la journée. Impossible de trouver l'organisateur. On ne sait pas où on doit se rendre, ni à quelle heure ! Grrr ! Il fait vraiment les choses à moitié lui. Heureusement, il y a un groupe d'étudiants asiatiques qui sont dans le même cas que nous et eux on le moyen de téléphoner. Ils arrivent à l'avoir et obtiennent un lieu et une heure.

Nous prenons un mini-bus. Mais tout le monde n'est pas là encore. Le bus commence donc des aller-retour dans la ville pour récupérer tout le monde. La ville fait 500 mètres de large, c'est pas gênant en soit de donner le même point de RDV à tout le monde. On perd donc 30 minutes comme ça puis direction le désert.

La réserve nationale de Paracas, partie intégrante du désert d'Atacama, l'un des plus arides au monde, nous ouvre ses portes. Nous le traverserons jusqu'à une petite crique pour la pause déjeuner, en passant par les falaises, à côté d'une mini tornade et bravant les vagues du Pacifique entre deux photos.

Alex : Toujours avec mes lunettes achetées 1$ en Equateur !
La réserve de Paracas
La réserve
Petite crique au milieu de la réserve
Récupération de sable du désert d'Atacama
Paysage de la réserve
Paysage de la réserve
Le sauve qui peut du photographe !
Manchots de Humboldt et pellicans
La crique
Au milieu du désert
Eh oh ! Partez pas sans moi !
La crique
Macro sur le sel

De retour à Paracas, nous passons à l'hôtel récupérer nos affaires et direction le terminal de bus pour repartir plus au sud.

Au moment de passer la porte, la gérante de l'hôtel nous interpelle : "Une des chambres n'a pas été payée !". Comment ça ? Bien sur qu'on a payé, on a tous payé en arrivant. "Non". Elle ne s'exprime pas plus et laisse bien le doute s'installer entre nous. Elle a l'air rodée et doit se douter que si on commence à se prendre la tête entre nous, on finira par payer. Malheureusement pour elle, on n'est pas du genre à chercher un coupable mais plutôt des solutions. Et là ! Eclair de génie de Carine : "Mais elle a un carnet où elle note quand c'est payé. Je l'ai vu faire pour nous. Vous pouvez nous montrer ce carnet ?". Elle refuse. Cette fois, c'est clair, elle essaie de nous entuber. On profite de l'arrivée d'un nouveau groupe de touristes, et du fait qu'elle veuille éviter un scandale devant de potentiels clients, pour se tirer. Elle n'essaie même pas de nous retenir.

On arrive au terminal. Cette histoire nous travaille un peu. On n'a pas l'habitude de faire face à des gens d'aussi mauvaise foi. On sait qu'on a payé mais elle a quand même réussi à nous faire douter un court instant. L'important, c'est de rester soudé et de bien analyser la situation.

Bilan

On est tombé sur de beaux escrocs ici. Une belle mise en jambe pour Fanny et Guillaume. Mais il ne faut pas s'arrêter à ces points négatifs. Avec le temps, ça fait des histoires à raconter et le négatif s'efface.

Il faut quand même faire toujours attention. Si on parle pas très bien espagnol et surtout avec nos têtes d'européens, à leurs yeux on a forcément de l'argent.

L'étape en elle même était top. Nous avons parcouru notre premier désert et c'était magnifique.

Fanny et Carine : "Le guide nous a même autorisé à récolté du sable dans la réserve de Paracas. Etonnant, mais quelle occasion d'en rapporter à notre frère pour son aquarium !"

1 commentaire

François

RonronEtYoyo

Quels souvenirs....

  • il y a 8 ans