Ooty - Metupalayam - Coimbatore- Le petit train des Nilgiris Mountains

Publiée le 26/08/2017
Après avoir pris nos billets à 8.00 pile au guichet, nous retournons à la Guest House pour préparer les sacs.

Nous choisissons pour midi un petit restaurant local, présentant des tables avec nappes à carreaux rouges et blancs et sets de tables. Ce petit air de pic-nic nous plaît bien et les plats sont bons, de nouveau. Pas de mauvaise surprise jusqu'à présent question nourriture, on s'en sort bien. 


Nous avons été prévenus par le guichetier qu'il fallait être à l'avance sur le quai pour le départ du train, parce qu'il y avait du monde et que cela fonctionne au "premier arrivé, premier servi". Bonne technique, mais on se retrouve donc à attendre une heure et demie avant le départ, pour ne pas avoir à jouer des coudes au dernier moment. 


Les gens arrivent par vague et la file d'attente devient vite très longue. Heureusement que nous sommes les premiers ! À part le couple qui nous passe devant au dernier moment après avoir donné un billet discrètement au contrôleur. 


Nous avons de bonnes places: une fenêtre chacun et personne à côté de nous, en plus nous sommes à droite du train, du bon côté pour voir le paysage. La locomotive siffle et le train s'ébranle doucement. Ce petit train qui s'enfonce dans la verdure et serpente au-dessus des cours d'eau et des rizières en étages me fait penser au train dans Dumbo : "il roule le train du bonheur, il sera à l'heure, lalalalalaaaa...". Après les contes des tapis volants du Nord de l'Inde, on ne serait pas contre un éléphant qui vole, maintenant ! Moi qui avait Dalida dans la tête depuis une semaine, maintenant je chante Dumbo. 


Alors que le paysage paisible parsemé de maisonnettes multicolores se déroule tranquillement sous nos yeux, des indiens à côté de nous se recoiffent et font des selfies... dans le train. Ils n'essayent même pas d'avoir le paysage en fond, tant que eux sont sur la photo. Je ne comprend toujours pas cet engouement pour le selfie "Moi-Je". C'est peut-être pour changer souvent de fond d'écran sur le téléphone. 


Le train ne va qu'à 10km/h, on a donc tout le temps d'observer le paysage, alternant avec les passages sous de petits tunnels en pierre taillée ou en à-pic au-dessus de cascades sauvages. On admire les tulipiers carmins qui déversent leurs énormes fleurs flamboyantes vers la vallée, les arbres qui ploient sous les pamplemousses et les grenades, les eucalyptus regroupés en d'immenses bosquets, les petites fleurs sauvages roses, jaunes et violettes éparpillées sur les sentiers et les arbres recouverts de plantes grimpantes et de lierre, comme enfouis sous une nature qui voudrait tout reprendre. Même les fils électriques se font attraper et recouvrir par le lierre, générant ainsi des tonnelles inattendues au milieu de nulle part sur lesquelles se posent des papillons timides. Des enfants en contre-bas nous font des signes de la main et s'arrêtent de jouer pour regarder passer le train. 


Au bout de 3h30, nous arrivons à Mettupalayam, où nous prenons un second billet pour Coimbatore. Depuis Ooty, nous aurons dépensé 80cts en tout par personne pour les deux trajets. Le seul train de la journée pour Coimbatore passe dans une heure et nous fait arriver à 20.30. Nous attendons tranquillement sur le quai, l'atmosphère s'est réchauffée ; ça ressemble beaucoup plus à un mois d'août. D'ailleurs j'en profite pour vous donner la dernière bonne nouvelle! En fait, mon écharpe est à moitié en soie, à moitié en viscose : on a refait le test avec un fil d'une autre couleur (elle est bicolore) et ça crame sans durcir ! Youhou ! Je me suis faite mi-arnaquer. 


Arrivés à Coimbatore, nous cherchons un hôtel qui ne soit pas hors de prix parmi tous ces "business class" et surtout, qui ait le wifi. Ensuite nous allons dîner dans un restaurant plus chic que d'habitude où nous mangeons bien mais trop. De retour à l'hôtel, nous nous installons à la réception pour le wifi : il n'y a que le téléphone d'Adrien qui arrive à s'y connecter. Je suis exaspérée, la journée a été longue, le wifi ne fonctionne pas et on est obligés de se doucher à l'eau froide dans cette ville d'un million d'habitants. Je vais me coucher. 

Le petit train des Nilgiris Mountains
Le petit train des Nilgiris Mountains
Le paysage des Nilgiris Mountains
Le paysage des Nilgiris Mountains
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