Tokyo

Publiée le 05/02/2017
Nous quittons la ville de Kyoto à bord du shinkansen, le train rapide qui nous permet d'arriver à Tokyo en deux heures et demi, et qui au passage nous a permis de voir le Mont Fuji par la fenêtre.

A notre arrivée à la gare de Tokyo, il nous faut atteindre notre logement qui se situe de l’autre côté de la ville et donc emprunter le métro tokyoïte. Le réseau de métro est tout simplement énorme et pour corsé un peu l'affaire plusieurs entreprises gèrent ce réseau. Comme s’il y avait plusieurs RATP à Paris. Donc il faut faire attention à prendre les bons tickets car il est possible qu’un ticket marche pour une ligne de métro mais pas pour l’autre. Avec un peu de logique nous arrivons à notre logement sans problème. Nous y déposons nos affaires puis nous repartons pour découvrir la ville. Tout d’abord, et on s’y attendait, Tokyo n’a rien à voir avec Kyoto, ici il y a des gratte-ciel à perte de vue et les rues sont animées. D’ailleurs nous montons dans l’un de ces gratte-ciel, la Tokyo Metropolitan Government Buildings, pour admirer le paysage et voir la ville s’étendre à perte de vue. Nous pouvons même voir au loin le Mont Fuji qui est plus proche que je ne le pensais. Ensuite nous déambulons dans la ville dans le quartier de Shinjuku pour arriver à Shibuya, le quartier le plus animé de Tokyo. Ce quartier est également connu pour son fameux croisement qu’on peut voir dans plusieurs spots publicitaires, celui où les tokyoïtes traversent en même temps et en masse sans qu’il n’y ait de collision. Nous essayons cette expérience, c’est impressionnant. Ce qui est encore plus impressionnant c’est de voir ce spectacle depuis la gare de Shibuya où nous voyons toute cette foule se croiser. La nuit tombe sur Tokyo et le quartier de Shibuya s’illumine. La nuit, le quartier est encore plus vivant qu’en journée. Ce soir est d’ailleurs le réveillon de noël et à cette occasion nous décidons d’aller dans notre premier restaurant de sushis. Nous savons que les restaurants de sushis ne  sont pas donnés (voire hors de prix si les mets sont préparés par un maitre sushi, compter ~50€ pour 8 sushis) mais nous trouvons un restaurant caché, fréquenté uniquement par des japonais et abordable. C’est un restaurant où nous nous asseyons devant un tapis roulant et où les plats défilent sous nos yeux et il n’y a qu’à nous servir. Au milieu les cuisiniers préparent les sushis, il est très impressionnant  de voir leurs gestes rapides et efficaces. Nous goûtons à tout type de sushis, très frais, et à plusieurs makis. Nous avons même droit à du thé à volonté pendant le repas. Nous nous régalons. En sortant du restaurant, avec le ventre plein nous profitons de l’ambiance du quartier et nous finissons dans une salle d’arcade où cette fois-ci nous testons quelques jeux. Nous sommes beaucoup moins forts que les japonais mais nous nous amusons tout autant.

Noël au Japon

Avant de venir au Japon, j'avais entendu dire que Noël était une fête romantique où les couples mangent pour le réveillon... KFC ! Oui, la chaîne de fastfood spécialisée dans le poulet. Lorsque nous nous sommes baladés pendant la journée, on voyait devant chaque KFC une file d'attente de trente minutes minimum et l'enseigne proposait un ménu spécial pour le réveillon. On a appris que cette tradition s'est faite après la seconde guerre mondiale où les Etats-Unis sont venus au pays et ont dit aux Japonais que Noël se fête en mangeant de la dinde et qu'à ce moment là il n'y en avait qu'au KFC.

Mais où s'arrête Tokyo?
Le croisement de Shibuya...
...Quelques secondes après
Sushis !
Shibuya la nuit

Aujourd’hui, nous décidons d’aller visiter le quartier d’Ueno, qui se situe au nord-est de la ville. Nous n’avons pas de programme précis mais nous nous baladons facilement dans le parc puis dans le quartier. Nous ne sommes pas dans l'un des quartiers remplis de gratte-ciel (mais ils ne sont pas très loin non plus), nous sommes plutôt dans un quartier résidentiel beaucoup plus tranquille. Pendant la balade nous arpentons les petites rues et trouvons assez souvent sur le chemin un petit temple reculé où les locaux vont prier. Je dirais qu’en une heure de marche, nous avons facilement trouvé une dizaine de temples. Je ne savais pas qu’il y en avait autant au cœur d’une ville comme Tokyo. La suite de la visite a lieu dans un cimetière avant de tomber sur un marché, ou plutôt une rue commerçante locale où il y a beaucoup de stands de nourriture qui donnent envie de tout manger. Puis nous prenons le métro en direction du quartier d’Asakusa. Nous mangeons dans un « fast-food » japonais puis nous nous dirigeons vers l’attraction majeure du quartier : le Senso-ji, le plus vieux temple bouddhiste de Tokyo. Avant d’arriver au temple, nous devons traverser une multitude de rues commerçantes, toutes faites pour les touristes. Puis arrivés au temple, il y a énormément de monde. Le temple est joli et grand. Mais c’est vrai qu’après avoir passé quelques jours à Kyoto et après avoir vu une multitude de temples en Corée, l’effet « wow » n’est plus là, surtout au milieu de cette foule. Nous ne pouvons pas ressentir le côté spirituel du lieu, tant pis. Nous nous éloignons de l’agitation et nous tombons sur un bar à chouettes. Nous y restons une heure, où nous avons pris un café et nous avons pu caresser plusieurs chouettes qui n’avaient que huit mois. J’ai pu en porter une sur mon doigt, et elle a manqué de peu mes chaussures lorsqu’elle a fait ses besoins. Nous prenons plusieurs photos pour le souvenir. Un bon moment de détente avant la fin de la journée où nous arpentons les allées d’un magasin bien japonais qui s’appelle « Don Quijote ». C’est un magasin qui a la particularité d’être ouvert 24h/24 et qui vend tout type de trucs et de machins, un vrai bazar ! Le magasin comporte cinq étages et nous ne voyons pas le temps passé. Après plus d’une heure dans ce bazar, nous sommes miraculeusement sortis sans avoir acheté quelque chose d’inutile, c’est un véritable exploit. 

Les fast-food japonais

Avec un petit budget, nous avons rapidement pris l'habitude de manger dans des fast-food japonais. Ces restaurants ne proposent pas de hamburger/frites mais des plats japonais en général à base de riz ou de nouilles, variés, qu'on commande à l'entrée sur une machine automatique facile à utiliser. Ainsi en moins de deux minutes  et pour 3-4€/personne, nous avions un repas goûteux et copieux, parfait pour continuer la journée. 

Un temple au milieu d'un quartier résidentiel
Au cœur d'une petite rue commerçante
Le Senso-ji
Avec nos chouettes
On se perd dans le bazar
Ce qu'on peut entre autre manger dans un fastfood japonais

Troisième jour à Tokyo, nous commençons la journée au plus grand marché de poisson du monde, le marché Tsukiji. Malheureusement, nous sommes à la mauvaise période et donc les enchères de thon sont fermées au public. Cependant il reste beaucoup de choses à voir sur ce marché. Nous commençons par l’extérieur où il y a des poissonniers bien évidemment mais surtout des restaurants. Il y a du thon rouge et des poissons séchés sur tous les étalages. Le marché est bondé de monde, majoritairement de touristes, ce qui explique pourquoi les prix sont exorbitants ici. A un moment, je ne sais pas ce qui m’a pris mais j’ai goûté à des œufs de poissons qu’un vendeur m’a donnés. Déjà je ne suis pas fan des produits de la mer mais je peux vous dire qu’à 9h du matin ce n’était clairement pas ma meilleure expérience culinaire du séjour. Ensuite nous nous dirigeons vers le marché couvert où tous les professionnels travaillent, nous pouvons y trouver des personnes préparer le poisson et négocier. Il faut faire très attention à ne pas les gêner et il est interdit de prendre des photos. On pense que c’est par rapport au thon rouge car le Japon a quelques soucis sur la pêche intensive. Pour le reste de la journée, nous nous sommes baladés dans plusieurs quartiers à commencer par celui de Ginza, le quartier aux gratte-ciels et enseignes de luxe ; puis Harajuku où les pré-adolescentes japonaises font leur sortie shopping qui se situe à côté de Meiji Jingu, un temple paisible au milieu d’un bois au milieu de la ville. Le soir, nous redécouvrons le quartier de Shinjuku, un autre quartier très animé de la ville aux multiples restaurants et bars pour adultes (promis, nous ne le savions pas avant d’arriver). Nous visitons un autre magasin « Don Quijote », oui c’est tellement grand et attirant que nous pouvons considérer cette activité comme une visite culturelle puis nous prenons le dîner dans un tout petit bar chaleureux. Nous commandons plusieurs plats gouteux et à la fin du repas nous prenons chacun un verre de saké. Là, quelle surprise de voir que le gérant du bar nous sert du saké comme demandé… dans un grand verre de vin ! Je ne suis pas un connaisseur de cet alcool de riz mais j’étais convaincu que le saké se buvait dans un verre à shot. Au final, le verre se vide assez facilement, l’alcool est doux mais en se levant on se rend compte qu’il a rapidement fait son effet. Nous terminons la soirée dans les salles d’arcades où nos performances s’améliorent petit à petit. 

Au marché Tsukiji
Une allée à Ginza
En direction de Meiji Jingu
Des robots à l'entrée...
Notre petit bar
On a vidé la bouteille malgré nous

Aujourd’hui, il pleut et il y a également beaucoup de vent (« Merci pour ce point météo Oliver mais on pouvait s’en passer »). Sur les conseils d’une amie, nous décidons d’aller sur l’île d’Odaiba. Cette île est complètement artificielle et se situe juste en face de Tokyo. Elle est également connue pour être une sorte de terrain de jeux ou de loisirs. Nous prenons le métro pour nous y rendre et on se croit déjà un peu dans le futur quand le train extérieur zigzague entre les immeubles. Arrivés sur l’île, nous côtoyons une réplique de la statue de la liberté et nous nous réfugions vite dans un centre commercial. Je comprends pourquoi cette île est une île de loisir car il y a beaucoup de centres commerciaux ici et que chacun d’entre eux propose un parc à thème ou un musée lié à la culture populaire. D’ailleurs, nous admirons une immense statue de Gundam (un dessin animé japonais des années 1980) de 18m de haut. Pour l’après-midi, nous nous dirigeons vers un spa japonais appelé « onsen », car il faut se réchauffer et se reposer après ces plusieurs jours de marche. En temps normal, un onsen est un bain naturellement chauffé par l’activité volcanique. Nous rentrons dans ce onsen assez chic, cependant il est bien plus cher que ce nous attendions. De plus nous comprenons que ce onsen n’est rien de plus qu’un Jjimjilbang où on porte un kimono à la place de la tenue coréenne. Nous revenons donc sur Tokyo pour trouver un autre onsen plus abordable. En chemin, nous tombons sur le musée de Sony qui retrace l’histoire de la compagnie et expose tous ses produits phares. L’onsen que nous trouvons est apparemment le plus ancien de Tokyo et est fréquenté que par des locaux. Pour seulement trois euros nous nous sommes reposés un peu plus d’une heure. Il était amusant de voir qu’il n’y avait que deux bains chez les hommes (également deux chez les femmes d’après Maëlie), l’espace est petit mais le repos est réel. Pour le soir nous retournons à Shibuya pour profiter encore une fois des sushis dans le même restaurant. 

La statue de la liberté d'Odaiba
Gundam

Dernier jour pour tous les trois à Tokyo. En arrivant au Japon, nous étions intéressés pour assister à un combat de sumo. Etant donné que c’est une véritable institution au Japon, il faut réserver des semaines en avance pour pouvoir assister à un combat, chose que nous n’avons pas faite. Par contre, ce matin nous sommes allés au dojo et nous avons assisté à travers la vitre les sumos s’entrainer. Un véritable déchainement de puissance sur un temps très court. On sent les sumos très concentrés car à la moindre déconcentration il se peut qu’un combattant se blesse. Nous prenons quelques photos puis marchons vers le quartier d’Akihabara, un quartier que nous attendions particulièrement car on l’appelle le quartier « otaku », c’est-à-dire qu’on peut y trouver tout ce qui est lié aux jeux vidéo et mangas. Il y a une allée principale où s’enchainent des magasins hauts de plusieurs étages. Nous passons beaucoup de temps dans ces magasins car chacun a sa spécialité. Certains ne vendent que des mangas, d’autres que des figurines, puis d’autres des DVD, des cartes de jeu, de la musique, des jeux vidéo rétro etc… En passant la journée dans ce quartier, je me suis acheté un tome de One Piece et un CD de Babymetal. Pour notre dernière soirée, notre hôte Airbnb chez qui on loge nous a proposé une soirée takoyaki, une boule de pâte avec des morceaux de poulpe. C’est ainsi qu’il nous emmène au supermarché pour acheter les ingrédients, à savoir de quoi faire une pâte, du poulpe, des herbes, la sauce teriyaki qui va avec, des sashimis en entrée et de la bière japonaise pour accompagner le repas. En rentrant on prépare les différents ingrédients puis on fait cuire la pâte dans un moule semblable à gaufrier mais qui forme des boules. Cuisiner les takoyaki est très simple, sauf quand il faut les retourner où c’est un peu plus compliqué. Nous nous régalons et nous passons une très bonne soirée avec notre hôte japonais.  

L'entrainement des sumos
Le quartier d'Akihabara
Dans un magasin de mangas
Cuisson des takoyakis
Présentation finale
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