Sokcho

Publiée le 18/12/2016
En ce mois de décembre, je cherchais la neige et je l'ai eue au parc national de Seoraksan !

Après le templestay, j’ai dû me concentrer sur le travail et j’ai passé mon week-end à Seoul pour finir des projets. De plus je travaillais pour mes examens. Au fur et à mesure que les examens s’approchaient, je me rendais compte que la fin de mon séjour en Corée s’approchait très rapidement également. C’est donc tout de suite après avoir passé mon dernier test que je suis directement allé à la gare routière pour prendre mon bus pour Sokcho. J’étais toujours intéressé par la ville de Sokcho, elle se situe sur la côte est, et est réputée pour sa belle plage à seulement 2h30 de Séoul. A la mi-décembre, je suis allé là-bas pour une autre raison : le parc national de Seoraksan. J’ai fait mon petit météorologue d’un jour, j’ai vu qu’il neigeait le mercredi et que le jeudi il faisait -10°C. Je suis donc allé à Sokcho le jeudi pour profiter du parc le vendredi et espérer un paysage enneigé.

Lors de mon trajet en bus, j’ai pu voir les montagnes recouvertes de neige, c’est bon signe.

A mon arrivée à Sokcho, j’en ai profité pour me balader et découvrir la ville. J’ai commencé par la plage, qui était très sympa et la mer était aussi bleue que le ciel. Avec quelques (voire beaucoup) de degrés en plus, je m’y serais bien baigné ! Puis je me suis baladé autour de la baie de Sokcho et à partir d’un pont j’ai pu voir la ville avec derrière des montagnes très imposantes, c’était le parc Seoraksan. Une petite balade dans la ville, avec sa rue marchande. J’en ai profité pour expérimenter le « rear boat », je n’ai pas de traduction en tête. Il s’agit d’un bateau qui permet de passer d’une rive à une autre et qui avance par la force des bras. Une corde est installée entre les deux rives et passe à travers le bateau, il suffit de tirer sur la corde et le bateau avance.  Petite activité insolite du jour. A la fin de la journée, je suis retourné sur la plage pour « voir » le coucher de soleil (qui se couche à l’ouest et donc derrière moi) et je commençais très rapidement à prendre froid, rien de mieux que le jjimjilbang pour se réchauffer et passer la nuit.  

La plage
La ville de Sokcho
Le bateau
Dernier moment sur la plage

Vendredi matin, réveil à 5h45 pour attraper le premier bus et me diriger vers le parc de Seoraksan. Je suis parti aussi tôt car je voulais faire plusieurs randonnées et je voulais profiter des paysages avant que les visiteurs viennent en masse. J’arrive donc au parc à 6h30, il fait encore nuit mais je comprends déjà que je ne vais pas regretter d’être venu ici. J’avance dans le parc recouvert de neige. En face de moi je vois dans le ciel la pleine lune et les étoiles qui scintillent. Derrière, les premiers rayons de soleil commencent à surgir. Le spectacle est saisissant. Je commence par prendre le premier chemin. Je suis des traces de pas (faites par une seule personne) pour me diriger dans la forêt et je me retrouve très rapidement dans de la poudreuse, la neige arrive jusqu’aux genoux ! Bien qu’il fasse -10°C dehors, la marche me réchauffe et la beauté du paysage me permet de me concentrer sur autre chose que le froid. Après 10-15 minutes de marche, je vois qu’il faut suivre un ruisseau et entamer la montée. Il faut que je fasse attention, il y a du verglas sous la poudreuse et je n’ai absolument pas l’équipement adapté pour faire une randonnée dans ces conditions. J’arrive à monter doucement mais sûrement. De toute façon je n’avais presque pas le choix, j’avais vraiment envie de voir la suite du paysage. Je suis donc le ruisseau, qui est parfois gelé et qui me mène jusqu’à une cascade qui se jette dans un bassin glacé. Je suis déjà très heureux d’arriver jusqu’ici, cet environnement est magique. Puis je vois à côté des escaliers menant à un observatoire. Cette fois-ci la neige est nue de toute trace de pas, j’ai donc l’honneur d’inaugurer le chemin. Bon, j’ai « l’honneur » mais pas le style. La neige atteignant de nouveau mes genoux, je monte les escaliers avec le sentiment d'avoir des palmes aux pieds. Déjà les escaliers en randonnée ce n’est pas facile, mais si en plus il y a des contraintes comme ça, le paysage a intérêt à être magnifique. Et il l’est ! J’arrive tout en haut et mes efforts sont récompensés. J’ai une vue sur la toute la vallée, enneigée, et je peux voir le soleil se lever derrière les montagnes ! Tout est si calme tout en haut. J’y prends un petit café que j’avais emporté pendant que je profite du paysage. Je peux voir au loin une grande cascade au milieu de la montagne, qui en temps normal n’est pas gelée. 

Le jour vient de se lever
La première cascade
La neige jusqu'aux genoux
Je reste sans voix
Le chemin
Un pont suspendu
Heureux dans la neige

C’est l’heure de redescendre et là je comprends tout de suite que le plus dur n’était pas la montée. En effet, il faut que je fasse très attention à ne pas glisser. La descente des escaliers se fait très lentement. Puis lorsqu’il n’y a plus d’escaliers, il est très difficile de juger le « relief » sous la poudreuse et… je fais de belles gamelles ! Mais rien de cassé, juste un peu trempé.

Je reviens au point de départ vers 9h00, et je vois qu’un groupe de 40 personnes commence à prendre le même chemin que je viens de finir. Jusqu'à présent je n’avais vu personne, je suis bien content d’être venu si tôt.

Je me dirige vers la deuxième route qui me mène à l’Ulsanbawi rock. Je passe devant un temple et une énorme statue de Bouddha recouverte de neige me souhaite bon courage pour la suite.

Mon premier Bouddha enneigé

Je commence à prendre le deuxième chemin, plus long mais mieux balisé car d’autres personnes sont passées avant moi. La deuxième moitié du chemin commence à être dur, il y a beaucoup d’escaliers mais surtout le vent se lève et souffle sur la neige présente sur les arbres, donnant l’impression d’être dans une tempête de neige sous un ciel dégagé. A quelques moments la pente est raide et le chemin verglacé, je m'aide de mes mains pour grimper car je ne peux pas compter sur mes chaussures glissantes. Après plusieurs pauses, j’arrive enfin en haut et le paysage est saisissant ! D’un côté je peux voir la ville de Sokcho et la mer, de l’autre je vois toutes les montagnes du parc. Je suis au sommet. C’est certainement le plus beau paysage que je n'ai jamais vu en Corée. Malheureusement, je n’ai le temps de prendre que quelques photos puis je redescends car il y a trop de vent. Je sens que si je reste plus de 20 minutes immobile, je vais être congelé sur place. La descente est le moment le plus dur de la journée, commençant par descendre en rappel lentement. Je m’en sors pas trop mal. Après une heure, le chemin redevient un peu plus plat, je suis fatigué et je fais moins attention aux petites bosses sous la neige et donc je tombe. Plusieurs fois. Mais bon maladroit comme je suis il faut bien que je tombe, encore, non ?

Après ces deux randonnées j’étais épuisé mais satisfait d’être venu ici, le paysage était si captivant et impressionnant que j’aurais pu prendre des photos toutes les deux minutes. Le parc national de Seoraksan est immense, je n'ai fait qu'une infime partie. Si j'avais eu le temps et l'équipement pour, je serais allé plus loin. J'ai vu des photos sur internet qui donnent envie de faire des randonnées de plusieurs jours. Mais bon il était l'heure pour moi de retourner à Sokcho et j’ai pris le bus à 14h00 pour Séoul avec des images plein la tête. 

Au pied de la montagne
Le paysage à mi-chemin
Ça donne envie de monter encore
Tout en haut
Captivant
Aller une autre photo
Il faut déjà redescendre
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