Navigation sur le lac Titicaca

Publiée le 28/10/2018
En barque sur le lac

Embarquez !

Le lendemain matin, Magno nous emmène visiter les îles Titinos, habitées par les Uros. Mes craintes sont confirmées, la traversée se fera dans une barque, à moteur, certes, mais quand même une simple barque pendant ¾ h. Sur l’île où nous débarquons, le chef de la communauté nous donne des explications sur la fabrication de ces îles flottantes, en roseau tortora. Je dois avoir fait des progrès en espagnol depuis ma visite des îles Uros en 2014, car je comprends pratiquement tout ce qu’il dit. Cette visite est nettement moins commerciale et c’est bien volontiers que nous nous offrons un tour de l’île dans leur bateau traditionnel, qu’ils baptisent “Mercedes”, en référence aux voitures européennes. Il nous donne des explications complémentaires en s’arrêtant au milieu de roseaux.

Magno nous conduit au "port"
Magno prépare sa barque
Île Titinos en vue
Et voici comment on construit un île "flottante"
Le potager
La "mercedes" des îles Titinos
Les roseaux, cela s'épluche et se mange

Amantani

Depuis les îles Titinos, nous repartons pour 2 h de barque vers l’île d’Amantani. J’ai cru que je n’allais jamais débarquer car la barque est bien plus basse que les bateaux qui accostent d’ordinaire et il faut escalader le muret, qui est plus haut que moi !

Nous arrivons à Amantani pour l’heure du déjeuner (soupe et truite) puis allons explorer un peu l’île en essayant de trouver un chemin qui ne monte pas… Nous admirons au passage de nombreux cactus en fleurs (nous sommes à 3 880 m d’altitude !) et croisons de maigres troupeaux de moutons menés par des petites mamies en habits traditionnels, ainsi que des ânes menés par les hommes (ou le contraire…). Quand notre hôte, Ivan, rentre de son travail pour la communauté (peinture de la maison commune), il nous explique la vie des 4 500 habitants, répartis en 10 communautés. Le tourisme leur a beaucoup apporté, cela lui a permis de revenir vivre sur l’île après 10 années passées à La Paz, dont il n’appréciait guère la vie trépidante. Maintenant, il est agacé par le bruit des petites motos pilotées par les ouvriers qui sont en train d’installer l’électricité sur l’île. Il a hâte de les voir partir dans 4 mois.

Amantani, l'île la plus haute du monde
Flavia nous conduit chez elle
C'est l'heure de rentrer les moutons
Flore locale
Cactus en fleur
Et encore un...
La place centrale d'Amantani

Soirée sur Amantani

Les couchers de soleil sont semble-t-il spectaculaires depuis la Pachamama ou la Pachatata (les deux monts qui représentent la Terre Mère et le Ciel), mais le ciel nuageux nous dissuade d'aller vérifier. Nous rentrons chez nos hôtes pour déguster un excellent dîner de soupe de quinoa et truite du lac.

Retour sur le continent

Le lendemain matin, nous sommes réveillées à 5 h 30 par le bruit de la pluie. Nous sommes un peu inquiètes de devoir retraverser le lac sous la pluie dans une barque ! Le petit déjeuner est composé de pancakes à la confiture de fraises. Je prends un tasse de maté de coca pour compenser les effets de l'altitude (en prévention, nous semblons tout-à-fait acclimatées). 

La pluie se calme un peu et Ivan nous accompagne au port vers 7 h 30 car Magno a signalé son arrivée prochaine. Je suis angoissée à l'idée de redescendre par le muret mais notre bateleur a réussi à s'amarrer presque au niveau du ponton. Ouf !!! Il nous habille de larges et lourds ponchos en guise d'imperméable et me coiffe d'un joli bonnet péruvien. C'est parti pour une heure et demi sur un lac somme toute relativement calme.

Nous récupérons nos gros bagages, dont Magno emporte une bonne partie sur son dos, et remontons le chemin vers la route où nous attend notre chauffeur-guide de l'avant-veille. Nous sommes impressionnées par la ponctualité qu'ont montrée tous les chauffeurs ou taxis que nous avons commandés.

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