ESCAPADE EN URUGUAY

Publiée le 09/02/2020
Départ du nord de l’Argentine pour descendre vers l’Uruguay. Les llamadas (moment fort du carnaval) se tiennent le 7 et 8 février.

Une nuit de bus pas très sympa

Je quitte donc Puerto Iguazu avec la compagnie Singer en direction de Colon. Le bus est confortable en revanche le personnel est hyper désagréable. D’ailleurs la nana du guichet l’était aussi.

En plein milieu de la nuit on se fait contrôler par la gendarmerie nationale. Il contrôle plusieurs passagers, posent des questions et finissent par faire descendre quelqu’un. Un jeune homme avec son sac se retrouve au bord de la route avec 4 gendarmes. Je ne comprends pas trop ce qu’ils lui veulent. Visiblement un problème de papier. Ils fouillent son sac. Après un long moment ils l’emmènent. Ça rigole pas trop. A un moment je me lève et on me dit pas gentiment d’aller me rasseoir. Finalement ils ramènent le jeune homme qui remonte et on repart. 

Vers 9h, un des types du bus vient me voir et me dit que je suis arrivée. Je prends mes affaires et là je vois qu’on est sur l’autoroute. Euhhh vous plaisantez ? Je vais pas descendre ici ! Si si c’est marqué sur votre billet de bus « accès à Colon ». La bonne blague. C’est un peu comme si on te débarquait au bord de l’autoroute d’Orléans nord. Le bus repart. Je dois traverser l’autoroute à pieds pour rejoindre la station service de l’autre côté. L’avantage c’est qu’ici tout le monde s’en fout que tu traverses une autoroute.

A priori il y a un collectivo qui passe quelque part plus loin dans personne ne sait trop combien de temps. Finalement, la dame de la station m’appelle un Remis (à mi-chemin entre le Uber et le taxi) qui m’emmène à Colon en 10 mn pour 250 pesos. De là j’attrape in-extremis un bus pour Puysandu où j’espère en prendre un autre pour Colonia del Sacramento. 

Passage de frontière sans problème. On arrive à Puysandu. Je dois attendre la fin de journée pour avoir un bus ou passer la nuit ici et en prendre un au matin; J’opte pour la continuité, je repartirai donc le soir même. Arrivée prévue à 2h du mat. Là je vais quand même réservée un hébergement, pas envie de dormir dehors.

Les joies du voyage

J ai pas mal bossé pendant ces quelques heures : trouver un hôtel, repérer les choses à faire etc... 

A un moment je suis quand même sortie du terminal de bus pour faire sécher mes chaussures toujours trempées de la pluie de la veille. Je decide de faire secher aussi mes fringues mouillées sur un coin d herbe à côté du terminal de bus ainsi que le reste de mes vêtements dont la plupart ont été humidifiés par ceux qui avaient pris la pluie. J‘étale le tout dans l herbe à côté de mes chaussures. Ca fait un peu sdf mais bon pas le choix. Et là un mec vient me voir et me demande combien je vends mes chaussures. Je ne comprends pas au début. En fait il pense que j’étale mes affaires pour les vendre. Genre le marché sauvage quoi. J’éclate de rire ! J ai vraiment l’air d une sdf en fait :)

Alors il y a encore du boulot avec les bus. Je dois prendre le bus 332. Mais il n est pas annoncé (ça devient une habitude). Quand je vais me renseigner au guichet où je l ai acheté on me dit que le bus est là. Ah non celui là c est le 432. Oui oui c’est ça. Mais sur mon billet c’est écrit 332. Oui oui, c’’est pareil. Ah ok ! Je pars pas très convaincue, escortée par un des guichetiers qui me confirme que c’est bien le même bus. Je tenterai la même chose quand on me demandera de payer 432 pesos, pas sûr que ça marche ;)

Je vérifie avant de monter qu’on ne va pas me larguer en pleine nuit au bord de l’autoroute mais non c’est bon et en plus on n’arrive pas à 2h du mat mais à 23h40. Vous apprécierez la précision de l’horaire. 

On arrive avant l’heure prévue. L’hostal est vraiment proche, j’y suis en 5 mn. Ça a l’air plutôt sympa comme endroit. Une jolie maison avec un patio central agréable. Enfin une nuit dans un lit et pas dans un bus !

Colonia del Sacramento

Vue de jour, Colonia del Sacramento est une jolie ville. Il y a tout ce qu’il faut. Je n’ai pas encore exploré la vieille ville mais je ne suis pas sûre de bouger aujourd’hui. J’ai besoin de repos et aussi de faire le point sur pas mal de choses et notamment la suite du voyage.

J’ai fait le point sur les dépenses, je tourne en moyenne à 35 euros par jour ce qui est au-dessus de ce que je m’étais fixée. Ce qui me plombe ce sont les transports. Le deuxième poste de dépenses c’est l’hébergement. Pas vraiment de surprise mais je vais essayer de réduire un peu. 

Ce matin, j’ai quand même été retirer de l’argent, acheter mon billet de bus pour Montevideo pour après-demain, faire mes courses pour les repas et déposer mon linge à la laverie. Tout mon linge quasiment. Il sera prêt demain. Et franchement il en avait besoin car tout sentait l’humidité. Reste mes chaussures de randos qui ne sentent pas la rose... On verra ça plus tard. Aucune chance que je les mette ici. On est en ville et si hier soir j’ai eu l’impression qu’il faisait frais car il y avait du vent, maintenant je trouve qu’il fait hyper chaud. 

J’ai quand même été visiter un peu la vieille ville. C’est tout petit mais très mignon. Des petites ruelles pavées, un petite église, des boutiques et des terrasses. C’est très agréable mais il fait une chaleur. Je crois que je n’ai jamais eu aussi chaud depuis mon arrivée. 

J’ai fait quelques boutiques pour voir. Franchement tout est hyper cher. Ils ont un peu la grosse tête. Au moins ça ne me tente pas. 

Je vais médire un petit peu. Depuis que je suis ici je me fais mes repas donc je fais les courses. Montre moi tes magasins et je te dirai ce que tu manges. Et bien ici comme en Argentine, c’est pas terrible. Je suis surprise par la mauvaise qualité des fruits et légumes. La viande je ne peux pas dire j’ai pas testé. Mais franchement le reste c’est pas top. A part les avocats bien sûr. 

Repos à Colonia

Aujourd’hui comme hier la journée sera calme. Peu de choses à faire et c’est très bien. Une pluie diluvienne débute la journée mais il ne fait pas vraiment plus frais pour autant. Le matin je me promène un peu, prends quelques photos, surtout pour m’entrainer et bien comprendre mon nouvel appareil. J’aimerais bien pouvoir prendre de belles photos au Carnaval. 

J’ai annulé une nuit à Montévidéo. Je repartirai donc dimanche pour l’Argentine. J’ai une semaine à tuer entre l’Uruguay et le carnaval de Gualegaychu. Je regarde ce que je pourrai faire. Je pense partir quelques jours vers l’Ouest. Ou bien je reste sur Buenos Aires. Je verrai..

Dernière balade dans Colonia. Je suis partie sur l’autre côté de la vieille ville. Il y a une jetée et un quartier un peu abandonné. Il y a quelques beaux exemples de street art. C’est vraiment très tranquille cette ville et ça fait du bien pour se poser. 

Des arbres dans la ville

Que ce soit ici ou en Argentine, les villes sont très vertes et les avenues parsemées d’arbres. De grands et beaux arbres, pas des petits trucs ridicules et tous pareils comme chez nous. Ici ce sont des mimosas, des pins, des cèdres, des platanes, des bougainvillées et bien d’autres dont je ne connais pas le nom. Les arbres sont immenses et donnent aux villes un air moins urbain qui est très plaisant. Il y a beaucoup de parcs aussi. Tout cela rend les villes moins oppressantes je trouve et il est agréable de s’y promener. Cela apporte aussi de l’ombre dans des endroits qui sont hyper chauds. 

A Colonia il y a beaucoup d’immeubles et de maisons à vendre. Pourtant la ville a l’air assez dynamique. Il est probable que le pays subisse la crise comme ses voisins. Je n’ai pas encore trop d’infos sur les difficultés quotidiennes des habitants. Tout ce que je sais c’est que les gens font la queue devant les banques que ce soit ici ou en Argentine. 

Depuis que je suis en Uruguay je croise énormément de hollandais. C’est drôle car à B.A. je ne rencontrais que des australiens et des américains. Mais il y a aussi beaucoup de voyageurs argentins. Il faut dire que ce sont les grandes vacances actuellement et jusqu’à fin février. Le pays sera sûrement à un autre rythme avec de la reprise de l’école.

Déception

Le trajet en bus depuis Colonia s’est bien passé. J’avais oublié de prendre des vêtements chauds pour le bus mais finalement je n’en ai pas eu besoin. La clim ne fonctionnait pas alors au lieu des 12 degrés habituels (si si je n’exagère pas, il fait entre 12 et 14 degrés dans les bus) là nous avions un bon 32 degrés. 

J’ai pris direct un taxi en arrivant car je n’avais aucune info sur le moyen de rejoindre l’hôtel en bus. Le taxi était très sympa. On discute un peu, il veut pratiquer son français et son anglais ;) Il y a une vitre qui nous sépare, c’est pour la sécurité me dit-il. Ici la sécurité c’est moyen. Ok ça donne le ton. En même temps, quand tu vois que toutes les maisons ont des barreaux aux fenêtres et les portes des grilles en fer ça parait cohérent. 

Il m’explique aussi que les Llamadas viennent d’être reportées à cause de la météo. Mais non !!! Je suis venue exprès. J’ai encore vérifié les dates hier avant d’aller acheter mon billet de retour et c’était bien 7 et 8 février. Ouais mais maintenant c’est 14 et 15. Pfffff.... alors là je suis grave dégoûtée. Je ne serai même pas venue en Uruguay si ce n’était pour le carnaval. Je vais perdre une semaine pour rien. 

J’arrive à l’Hostal. De prime abord ça ne me plait pas trop. Ça a l’air un peu crade. De toutes façons suis dégoûtée à cause du carnaval alors tout me parait nul. Je prends mon lit. La chambre est sombre et pas terrible. Les tarifs sont hyper chers. Je pense que c’est l’’hôtel le plus cher depuis le début. Et de ce que je vois ce n’est pas mérité. Décidément quand ça veut pas....

Je pars en direction du Teatro Verano car il parait que là-bas on peut voir les différents barrios chaque soir qui s’affrontent pour le carnaval. Je me tape 5 bornes et en fait c’est fermé il n’y a personne. Heureusement la balade est plutôt sympa. Il y a beaucoup de street art ici, plus qu’à Buenos Aires je trouve. Je repasse à l’Hostal, je fais mes courses, je prends une douche. Finalement il n’est pas si mal cet hostal. 

Je dois décider ce que je fais. Soit je repars au plus tôt mais je dois changer mon billet de bus/bateau (j’ai pris le tarif le moins cher alors pas sûr que ce soit possible), soit j’attends la semaine prochaine pour voir les Llamadas uniquement le vendredi (le samedi je suis au carnaval de Gualegaychu) mais pas certaine d’avoir envie de passer une semaine ici ou ailleurs en Uruguay, soit je pars au plus tôt et je reviens juste pour le vendredi (possible car facile depuis Buenos Aires). Je ne sais pas trop. 

Je retourne me balader. Je fais la rue Isla de Flores où normalement se tient le carnaval. Tout est prêt : les tribunes, les chaises, les barrières. Tout sauf le principal. La plupart des gens ici posent leur chaise devant leur porte, sur le trottoir et discutent dans la fraîcheur du soir. Ça me rappelle le sud de la France. Les petits vieux qui font ça aussi. 

Il y a une ambiance bizarre ici. Ça zone pas mal je trouve. Du coup t’es un peu sur tes gardes. Et en même temps c’est très calme. Bon je vois quand même un contrôle musclé en pleine rue en rentrant. Je ne sais pas trop quoi en penser mais je ne me sens pas hyper bien ici. Je pense que je vais repartir. Pas de raison de rester et puis quand les choses ne tournent pas normalement il vaut mieux ne pas insister. Je vais essayer d’avancer mon départ d’une journée. Cela me laissera le temps de visiter la vieille ville et de repartir tranquille. 

Drôle d’impression

Je suis retournée au terminal de bus ce matin. J’ai pris un bus pour y aller. L’avantage ici (comme en Argentine d’ailleurs) c’est que le bus t’arrête où tu veux. Les arrêts ça existe surtout pour monter mais pour descendre c’est plus souple. 

J’ai pu changer mon billet retour vers Buenos Aires mais ça m’a coûté 700 pesos (le prix de la nuit d’hôtel qui vient de m’être remboursée puisque j’ai annulé la dernière nuit). Ca en fait des frais pour une escale inutile finalement. Allez quitte à dépenser mes derniers pesos uruguayens qui ne me serviront plus à rien ensuite, je prends un taxi pour aller dans le centre. Le taxi me recommande de fermer ma fenêtre pour éviter qu’on me vole mon sac à travers la fenêtre : « ils ont des yeux partout ici ! ». Ok alors je vais mourrir de chaud dans ce taxi pas climatisé.

Je me promène dans le centre historique. C’est agréable mais sans plus. Dans un rue piétonne il y a un petit attroupement. C’est un mariage. Deux magnifiques uruguayennes se marient. Ca se passe dans la rue, on débouche le champagne, on rigole, super ambiance. Je prends quelques photos et leur promet de leur envoyer. 

Je continue vers les ramblas. Il y a vraiment beaucoup de graffitis ici. Et beaucoup de messages sur les murs. On sent qu’il y a des protestations. Cette ville transpire la pauvreté. C’est sale, les immeubles sont décrépis, pas entretenus. Beaucoup sont murés. On sent que ça ne va pas très bien. Il y a la police partout dans les coins un peu commerçant. C’est assez déroutant. Les gens sont super gentils, plus qu’en Argentine même je trouve. Mais ça ne respire pas le bonheur.

Je vais faire mes courses sur un marché tout petit mais qui a des produits quand même plus beaux que ce des supermarchés. Je rentre ensuite me faire à manger à l’Hostal. 

Je ne sais trop que penser de cette ville. Il y a quand même beaucoup de signaux qui laissent penser que la ville n’est pas très sûre. Je ne suis pas parano mais je suis citadine et je sais reconnaitre certains signes. La ville possède de très beaux bâtiments mais tout est laissé à l’abandon. Je ne connais pas suffisamment la situation de ce pays pour juger. En tout cas, ça ne donne pas envie de s’attarder plus. 


Dernière journée

Je suis partie me promener vers Isla das Flores, la rue du carnaval que j’ai parcouru la veille au soir. Il y a pas mal de murs peints ici. Je prends des photos et je prends mon temps. Il y a comme hier soir des gens devant leur porte. Sinon c’est plutôt désert. D’ailleurs, dans l’ensemble, sortie des rues animées, le reste de la ville semble assez peu fréquenté. 

Je m’assieds sur un banc pour prendre une fresque en photo. Je sors mon appareil (ce que je fais rarement ici). Un homme vient me voir et me dit de faire attention. Ici le risque est élevé de se faire voler. Il me dit « ils ont des yeux partout, ils viennent t’arrache tes affaires et partent en courant ». Ok, je range mon appareil et je repars. Décidément cette ville n’est pas sûre. Et pourtant les gens sont très sympas ici. De toutes façons il fait tellement chaud que je décide de rentrer. 


Le Caballo Loco me parait de plus en plus accueillant. Je me rends compte que ma première impression sur cet endroit était surtout liée à ma déception de ne pouvoir assister au carnaval. Ici j’ai rencontré un vénézuélien qui a quitté son pays en vélo et qui a traversé toute l’amérique du sud en vélo pour arriver jusqu’ici. Il aimerait bien même faire le tour d’Europe à vélo.. Il vit pour l’instant dans l’hostal en échange de travail. Il s’occupe de la réception entre autre. Pareil pour Rafaello le brésilien. Il a fui le Brésil parce qu’il n’en pouvait plus de ce pays. Il a 22 ans et s’est fait agressé 11 fois là-bas. Il déteste le gouvernement qui pour lui est complètement corrompu. Pour lui Montévidéo est beaucoup plus sûre que le Brésil, c’est dire...

Il y a aussi Tania, une vieille dame de 81 ans qui est là depuis 2 mois. Elle est Argentine mais a vécu aussi au Brésil où sont nées ses deux filles. Je ne sais pas trop pourquoi elle est ici. Elle est très sympa et parle aussi bien en français qu’en espagnol et même en anglais. Il y a aussi Ian cet anglais avec qui je partage ma chambre et qui voyage depuis un an. Il rentre chez lui dans quelques jours. Il parle beaucoup. Je pense qu’au bout d’un an à voyager seul on parle dès qu’on en a l’occasion. Pierre le canadien me disait ça hier et je commence à le faire aussi. On parle tout seul. Je crois que le besoin d’extérioriser est tellement fort qu’on finit par se parler à soi-même. 

Il me reste quelques pesos à dépenser, du coup je pars avec Pierre acheter une bouteille de vin blanc. 

Au retour des argentins qui sont aussi à l’hostal nous disent qu’ils vont écouter un comparse. Moi ça me branche alors je vais les rejoindre plus tard. 

Finalement je ne trouverai pas l’endroit mais j’en trouve un autre. Très sympa, il y a un peu de monde. Ca rigole, ça discute. Je fais connaissance avec une vénézuelienne qui elle aussi a fui son pays pour s’installer à Buenos Aires. Après une bière et beaucoup de discussions je repars car les musiciens ne vont pas jouer tout de suite. J’ai trop faim. 

Le reste de la soirée passe vite. Je passe un moment à discuter avec l’argentin qui lui aussi partage ma chambre. Il a la trentaine et il se balade toujours avec son maté. Le maté c’est quoi ? C’est un genre de thé mais plus fort. On remplit un pot avec cette herbe et on met de l’eau chaude puis on l’aspire avec une espèce de grosse paille en métal. Et les gens se baladent avec ça toute la journée et en boivent tout le temps. En Argentine et en Uruguay aussi. Je pense que ce doit être comme ça ds toute l’amérique du sud.

Il me fait goûter. C’est bon mais assez fort en goût. Ce qui m’intrique avec cette coutume c’est que les gens se trimballent toute la journée, un thermos qui peut même être assez gros, le pot et tout l’attirail ce qui représente un certain poids et un certain encombrement. Mais ça le les gêne pas, ils ont l’habitude et c’est un tel rituel. Ils aiment aussi pouvoir partager leur maté avec quelqu’un. C’est un truc hyper social. 

Je termine la soirée à discuter avec un jeune anglais de 22 ans qui est venu s’installer à Buenos Aires pour quelques temps. Il est professeur d’anglais. Il parle aussi très bien le français. Il est très sympathique. Lui aussi trouve la ville sale, pas safe et pauvre. Ça me rassure car j’avais l’impression d’être la seule à penser ça. Toutes ces discussions nous mènent jusqu’à quasiment 2h du matin. Il est temps d’aller ce coucher. Demain matin j’ai mon bus à 7h...

Finalement je vais quitter montevidéo sans vraiment savoir quoi penser de cette ville. Et pourtant l’Uruguay est censé être le pays qui s’en sort le mieux de toute cette région. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas en deux jours que l’on peut comprendre ce qui se passe ici. Néanmoins il y a une vraie différence entre mon ressenti et celui des gens qui vivent ici, entre ce que j’ai vu à Colonia et ce que j’ai vu ici. Cette étape que je considérai comme ratée au départ m’aura obligée à travailler mon lâcher prise. On ne peut pas tout contrôler. Et puis j’aurai fait de jolies rencontres. Sans regret donc.

INFOS PRATIQUES

HEBERGEMENT

Hostal El Viajero : de prime abord il est plutôt correct. Les chambres sont grandes ce qui est inhabituel. La maison est très agréable, genre vieille maison espagnole, le patio très sympa. Le petit déjeuner n’est pas inclus contrairement à ce qui est annoncé sur le site.. Il y a une cuisine, la plus propre que j’ai vu depuis le début. 

Les douches sont bien, Bonne pression, eau chaude, écoulement correct (je précise parce que ce n’est généralement pas le cas). En revanche, les lavabos sont dans les toilettes ce qui n’est pas du tout pratique.

C’est très bien situé, proche de la vieille ville, des commerces et du terminal de bus. 

Hostal Caballo Loco

Le lieu est chouette mais les chambres un peu vieillotte. Ca manque de prises dans les chambres. C’est bien situé. La pièce commune est très haute de plafond (le plafond est une verrière) et agréable. Les douches et toilettes sont plutôt neufs et bien nettoyés. La cuisine est un peu roots mais ça va. Les lits sont vieux et en bois mais on y dort bien. Sinon le personnel est hyper décontracté et les clients plutôt sympas. Il y a un billard. L’ambiance es très cool et c’est surtout ce qui fait le charme de cet endroit. au bout de deux jours tu as envie de t’installer.

BUS

Rio Uruguay : C’est la compagnie la plus fréquente le long de la frontière, de puis Iguazu jusqu’ici. Le service dépend vraiment des chauffeurs mais dans l’ensemble ils sont sympas.

Passage de frontière : plus simple qu’avec le Brésil. Ils ont réunis les deux postes d’immigration si bien qu’on ne passe qu’une fois et le bus attend :) Le bus va à Paysendu et continue vers Concepcion del Uruguay. 

Grupo Agencia : sympa au guichet, bus plutôt confortable, avec la wifi, ponctuel,  Il n’y a que des semi-cama. Personnel sympa.  J’ai pris le bus entre Paysandu et Colonia del Sacramento. Il y en a un le matin vers 7h et un le soir vers 18h. Il faut compter 6h et 781 URD.

COT : compagnie de bus qui propose des trajets entre Colonia et Montevidéo. Rien à signaler si ce n’est que la clim ne marchait pas.

Buquebus : plusieurs moyens de rejoindre Buenos Aires mais le plus simple est bien sûr le bateau. Les tarifs dépendent de la rapidité si j’ai bien compris et il y a des bateaux qui vont directs de Montévidéo à Buenos Aires. J’ai pris un billet Buquebus avec bus entre Montévidéo et Colonia puis bateau pour Buenos Aires. Le tarif le moins cher (tôt le matin) coûte 2450 URD. 

Pour le retour j’ai fait le bus direct (2h) suivi du ferry 1h. C’est vendu sous forme de package, ça fonctionne bien.

BUSBUD

Tous les voyageurs connaissent Busbud. C’es assez pratique pour se renseigner mais il faut noter que Busbud ne propose pas toutes les liaisons. Il existe des trajets qu’il ne connaît pas alors il ne faut pas trop le prendre pour une bible.

Pour les bus, le mieux est encore de se rendre aux guichets des différentes compagnies pour vérifier les lignes et les horaires.

LAVERIE 

Il y a une laverie dans le centre (laverie iris), ça coûte 250 URD par panier (cela représente environ 2 kg de linge je pense. Bref c’est pas cher et ils font ça en 24h.

ARGENT

La vie ici est chère je trouve. Peut-être est-ce la proximité de Buenos Aires qui impacte. Beaucoup d’argentins viennent ici le week-end car c’est proche et accessible par bateau. 

WIFI

Ici comme en Argentine il y a la wifi dans tous les lieux publics. Elle est accessible de manière illimitée et sans code, sans compte, sans rien quoi. C’est hyper pratique. Après ça ne marche pas de manière aussi fluide dans tous les endroits mais bon c’est quand même bien utile. Dans les bus c’est la première fois que j’ai de la wifi ici. 

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