Le tour de Rurutu en vélo... ou pas!

Ce matin nous sommes bien motivés pour faire les 30 km du tour de l’île avec les vélos que Ginette nous a prêté. Il fait beau et chaud, on récupère le reste de pâtes de la veille pour le casse-croûte du midi et c’est parti !

Bizarrement Mme Gnougnoux est bien en galère pour faire avancer son vélo sur la route pourtant plate et bien goudronnée… Elle se rend compte après quelques mètres que la roue arrière est complètement à plat ! Demi-tour, retour au garage pour les vélos (entre temps la chambre à air décide de sortir de la roue arrière, que du bonheur !). Mr Gougnoux remet la chambre à air récalcitrante à sa place sur une table de pique-nique qui longe la plage.

Nous ferons donc une balade à pied, direction la grotte Ana Tane Uapoto située pas loin de là, le long de la route. 

Nous trouvons facilement la grotte, elle est super chouette : de nombreux stalactites et stalagmites ornent ses parois. On voit au loin le cargo de ravitaillement (le Tuhaa Pae II) qui a jeté l’ancre à quelques mètres du port (le bateau a été agrandi pour pouvoir transporter plus de marchandises, mais maintenant il ne rentre plus dans le port, c’est ballot !) 

On poursuit notre chemin le long de la route. Un petit point de vue est aménagé sur les rochers, c’est un point d’observation des baleines et il parait qu’elles sont arrivées il y a peu! Nous scrutons donc l’océan avec beaucoup d’attention mais nous ne voyons malheureusement aucun cétacé… Le soleil de plomb nous pousse à repartir. 

Toujours pas de vrai lagon le long de la plage, des hautes vagues viennent se fracasser sur les rochers proches. Nous poursuivons notre route jusqu’à une autre grotte, Ana Taupee, que nous ne trouverons malheureusement jamais !

Le coin est plutôt sympa, nous mangeons sur une table en béton à l’ombre des grands Aito (arbre de fer) qui bordent la plage. Le spot est aussi idéal pour accrocher nos hamacs, on en profite pour faire une petite sieste… 

Après avoir roupillé 2 heures, Mme Gnougnoux se réveille tant bien que mal, la tête dans le gaz… Il est temps de rentrer au bercail ! Mr Gnougnoux nous trouve un petit chemin dans les terres qui nous permet de marcher à l’ombre et de visiter autre chose que le bord de la route.

On tombe sur un troupeau de vaches (apparemment plus destiné à débroussailler le terrain qu’à être mangé). D’autres grottes nous narguent le long du chemin, mais elles sont toutes entourées de jungle, complétement inaccessibles…  

Le chemin serpente dans la jungle, on récolte encore quelques citrons, et Mr Gnougnoux arrive à faire tomber une belle papaye du haut de son arbre. 

Après cette belle promenade Taote Maxime nous emmène nous baigner dans  la passe, pas loin du centre médical. L'océan est un peu agité, on est obligés de partir un peu au large pour longer de gros rochers...bref on sort un peu de notre zone de confort mais il n'y a pas trop de courant, ça reste faisable sans trop de difficultés.

On rencontre dès le début de la passe notre premier requin du séjour: un beau pointe blanche! Il y a pas mal de petits poissons partout mais pas trop de beaux coraux. Les masques Goldorak ne sont pas si mal dans les vagues car (sauf erreur de manip de notre part) l'eau des vagues ne passe pas dans le "tuba", c'est cool. 

Le soir on prend l’apéro sur une des nombreuses tables en béton qui borde la plage. La collègue de Maxime, Herenui, nous rejoint. Elle est infirmière et travaille depuis 10 mois à Rurutu. Avant cela elle était aux Marquises. 

Petit aparté sur le fonctionnement des centres médicaux ou dispensaires en Polynésie. Il n’y a pas toujours de médecin sur l’île. Ce sont donc les infirmières qui s’occupent de tout, des consultations, des points de sutures… Quand le médecin arrive pour une mission de quelques semaines, l’organisation change un peu, une aide-soignante accueil les patients et les oriente soit vers les infirmières soit vers le taote selon le motif de la consultation.

Les infirmières sont deux, elles alternent les astreintes de nuit et de weekend. Ce sont elles qui sont appelées en premier en cas de souci le soir et le weekend. Si besoin elles appellent le médecin, qui lui est d’astreinte 24h sur 24, 7j sur 7… Il ne peut aller dans les zones où le téléphone ne passe pas ou boire de l’alcool, il peut être appelé à tout moment… Pas si cool la vie sur les îles !

Maxime nous a fait visiter le centre médical : un beau jardin intérieur est bordé de petits bancs abrités : c’est la salle d’attente.

Aux murs, des affiches de prévention où les messages sont écrits en tahitien (lavez vous les mains, jetez vos mouchoirs à la poubelle…). Il y a plusieurs bureaux pour les infirmières, des salles de soin, la salle de consultation du médecin, une salle pour un dentiste qui n’est pas là en permanence… Il y a même deux chambres équipées de chacune deux lits où il peut hospitaliser des patients si besoin. Ils ont une petite réserve de médicaments mais il manque vraiment d’une pharmacie sur l’ile…

Il habite juste au-dessus (de part ce fait nous aussi) dans un grand appartement, spacieux et propre. Les infirmières sont logées aussi mais un peu plus loin, dans deux maisons voisines.