Raies mantas et four tahitien

Publiée le 03/07/2018
Nous partons avec Samy nager avec des raies mantas, visiter le jardin de corail et se régaler sur un motu...

Ce matin on se prend la saucée du siècle, ça résonne à donf dans la tente mais aucune fuite d'eau, elle est parfaite! Heureusement les averses ne durent pas longtemps, je sors de la tente optimiste, en m'attendant à voir un beau ciel bleu partout... Horreur et damnation, de gros nuages gris noirs très très menaçants surplombent nos têtes et nous encerclent bien comme il faut....ça ne sent pas bon pour l'excursion du jour...

La journée commençait plutôt mal...
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Mme Gnougnoux arrive à joindre Samy, l'organisateur  "C'est comme vous voulez, là depuis le motu je vois un bout de ciel bleu, d'ici 8h30 ce sera dégagé" ok on y crois, on met direct les maillots de bain comme ça si on se prend la flotte sur le bateau c'est pas grave, et c'est parti pour l'aventure! 

Gilbert (le proprio du camping) nous emmène en bateau sur la plage de l'île principale. Effectivement on a l'impression que le temps s'améliore un peu, il y a peut être de l'espoir 

T'as le look "traversée en bateau qui mouille" !

Samy vient nous chercher en jeep. Nous sommes une bonne dizaine, on retrouve Florence qui a réussi à avoir une place in extremis. La jeep nous emmène au quai situé de l'autre coté de l'île. Nous montons ensuite dans le bateau de Samy. Il nous brief sur les raies mantas: 

"Les raies viennent au dessus des patates de corail pour se faire nettoyer par les petits poissons (les fameuses "stations de lavage") Quand vous en voyez une, il ne faut pas trop s'approcher pour ne pas qu'elle prenne la fuite. Restez tous en arc de cercle un peu en retrait. La raie ne reste pas immobile, elle passe au dessus de la station de lavage en faisant des cercles, du coup elle peut parfois avancer droit sur vous et s'approcher près, mais c'est juste le temps qu'elle fasse son demi tour, vous ne risquez rien." 

Retour du grand ciel bleu!

Samy repère rapidement une raie depuis son bateau. 

"allez c'est parti, tout le monde dans l'eau! Moi je reste sur le bateau, il fait trop froid pour se baigner!" nous dit il, le plus sérieusement du monde.

Raie manta à la "station de lavage"
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Le spectacle est magnifique. Les raies sont vraiment gracieuses, et si on respecte les indications de Samy elles semblent nous tolérer et font leur petite vie tranquillement. Malheureusement d'autres bateaux de touristes sont arrivés et les gens font n'importe quoi... La raie se retrouve entourée, prise en sandwich entre les deux groupes de touristes et elle se sauve au loin... 

On remonte deux fois dans le bateau pour aller voir plus loin, à chaque fois Samy nous trouve une raie, à chaque fois une arrivée de nageurs indisciplinés la fait fuir... Mais bon on a pu quand même bien profiter du spectacle. 

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La raie ouvre grand la bouche pour que des petits poissons puissent entrer la nettoyer
Une murène se promène juste en dessous de nous
On prend quand même une bonne rabasse sur la tête, mais pas grave on est déjà dans l'eau!
Les raies passent vraiment pas loin de nous!

Nous allons ensuite visiter le jardin de corail. Il est situé près de la barrière, entre deux platiers,

Il y a effectivement de beaux coraux et pas mal de petits poissons. Nous croisons même deux beaux requins pointe noire. 

jardin de corail
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Petit requin pointe noire qui se balade tranquillement

Samy nous dépose ensuite sur un motu où va se faire le barbecue. Il fait un temps superbe, nous débarquons sur une plage de sable blanc où sont déjà amarrés plusieurs petits bateaux. On ne sera pas que nous ce midi... En tout une vingtaine de touristes dégustent une coco glacée en attendant que ce soit l'heure de manger. 

Au moment de passer à table, 3 polynésiens ont sorti les ukulélés et une femme les a rejoint pour chanter. 

L'ambiance était plutôt bon enfant et on a passé un très bon moment. On s'est régalé d'un pain coco cuit au barbuc, délicieux, d'au moins 3 sortes de poissons de lagon grillé, avec du riz, du poisson cru au lait de coco... 

Plage du motu pour la pause repas

Après le repas, Samy nous a expliqué comment tresser des chapeaux avec une feuille de cocotier... Il a un peu galéré car ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas fait, on a bien rigolé. 

Ensuite un jeune homme bien baraqué nous fait une démonstration de lever de pierre. Il soulève sa pierre de 80 kg à plusieurs reprises pour nous montrer les différentes techniques. Plusieurs touristes s'y essayent aussi avec plus ou moins de succès (quoique le dernier, plutôt maigrichon, a réussit à mettre la pierre sur son épaule, respect! ) 

On apprend ensuite à décortiquer un coco puis à l'ouvrir en tapant avec le poing au dessus d'une pierre. 

Puis le monsieur porteur de grosses pierres nous apprend à nouer un paréo de différentes manières. 

On termine les festivités par un cours de danse pour ces dames, aucun homme ne voulant mener la danse ensuite pour que la parité soit respectée... 

Démonstration de tressage de chapeau en feuille de cocotier
Les raies peu farouches viennent juste au bord de la plage
Démonstration de porter de pierre (80 kg pour celle là)
On passe l'après midi en musique, allongés dans l'eau chaude du lagon
we love Maupiti aussi
Mr Gnougnoux a trouvé un ukulélé...

En fin d’après midi Samy nous ramène à la plage de Maupiti. On s'y arrête pour regarder le coucher de soleil puis on traverse le lagon pour rentrer au camping.

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Mr Gnougnoux s'est trouvé un nouveau pote

Le lendemain on pose les hamacs le matin à coté de la plage de Maupiti. On profite du paysage et de nos livres. Le midi on mange au snack à coté de la plage où on croise Florence. On reste les trois à la plage jusqu'au coucher de soleil.

Pause lecture dans les hamacs
Erreur de trajectoire pour le retour, on se retrouve dans une eau un peu trop profonde...

Le lendemain une pension organise (comme tous les samedi) un pique-nique "four tahitien" sur un motu. Notre place est réservée, le bateau doit venir nous chercher à 10h30. Nous attendons en bouquinant au bord de la plage le bateau arrive finalement à 12 h. (On espère qu'il restera quelque chose à manger...)

C'est la patronne de la pension Orovaru qui vient nous chercher accompagnée de deux enfants. Ils repèrent pleins de requins tout le long du trajet dans l'eau peu profonde.

La couleur de l'eau est juste fantastique! 

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Arrivée sur le motu

Nous arrivons en bons derniers sur le motu. Les résidents des autres pensions de l'île sont quasiment tous là ainsi que certains habitants de Maupiti. 

Nous retrouvons nos nouveaux voisins de camping: Margaux et Émilien, qui ont planté leur tente hier soir sous les cocotiers non loin de nous . Ils faisaient ce matin la sortie raies mantas et jardin de corail, et ils ont eu la chance d'être que les deux avec les raies.

Une coco glacée en main, nous allons assister à l'ouverture du four tahitien (et oui ils nous avaient attendu!). 

Deux grands costaud enlèvent des pelletées de sable d'où s’échappent des nuages de vapeur. Après le sable il y a une couche de sacs en toile de jute, puis plusieurs couches de feuilles de bananier. Les mecs sont en sueur, le four dégage une chaleur terrible. 

Sous les feuilles se trouvent plusieurs casiers métalliques contenant les aliments bien emballés dans de l'aluminium et des feuilles: poulet, porc, uru, banane plantain, poe citrouille, bénitier au curry... Tout est disposé sur une grande table et chacun vient se servir. 

Ouverture du four tahitien
On enlève les feuilles de bananier
On mélange le poe au lait de coco

Une fois repus nous assistons à une démonstration d'ouverture de noix de coco, réalisée avec brio par une jolie polynésienne. Émilien s'en sort plutôt bien mais sa coco est pourrie, tout le monde lui crie vite de la jeter et de bien se laver les mains! 

Émilien décortique sa coco avec dextérité
explications théorique sur "comment casser une coco avec le poing"
Mise en pratique franchement réussie

Nous sommes ensuite répartis en équipe par pension (on est que les 4 pour représenter Auira) et on s'affronte au lancer de noix de coco: chaque équipe est à 4 mètres environ d'un trou creusé dans le sable, on a 10 cocos à lancer, celui qui en met le plus dans le trou gagne le plus de points. Ce n'est pas si facile car les cocos rebondissent dans tous les sens... On se fait battre mais à peu de points! 

On se marre bien, le tout en musique car un groupe d'une dizaine de personne a commencé à chanter au son des ukulélés. 

On a aussi droit à une leçon de danse pour les filles mais aussi pour ces messieurs! Bon le chorégraphe s'est bien marré en leur faisant faire n'importe quoi, au final ça faisait plus chorée du club med que danse traditionnelle mais c'était bien drôle. 

interlude coco glacée
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Nous allons ensuite nager nous vautrer dans l'eau chaude du lagon tout en papotant avec nos voisins de camping. Ils font un grand voyage de 6 mois, lui est pâtissier et elle est cuisinière (mais plutôt cuisine de grand standing). 

Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin, nous rentrons en poti marara (bateau de pêche typiquement polynésien utilisé pour aller chasser le Mahi Mahi en haute mer, Mr Gnougnoux est fin fou). Arrivés au quai une jeep nous attend, Margaux et Mme Gnougnoux montent sur les sièges arrière alors que tous les autres jouent à Tetris dans la benne... .

Une fois sur la plage tereia nous nous installons pour admirer le coucher de soleil. On y retrouve "John", un autre chien de la pension qui n'a rien à faire ici mais qui a du traverser le lagon à la poursuite des raies... Il reste avec nous comme si on était de vieux copains...

En attendant le coucher de soleil
"John"
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sunset sur le motu Auira
Retour au camping

Nous avons passé une très belle dernière journée sur Maupiti, demain nous prenons l'avion pour Bora Bora en compagnie de nos voisins de camping. 

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1 Voyage | 55 Étapes
Maupiti, Polynésie française
51e jour (22/06/2018)
Étape du voyage
Début du voyage : 03/05/2018
Liste des étapes

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