L’Asie au temps du Corona

Publiée le 18/02/2020
Le Coronavirus. Le COVID-19. Ce caillou dans nos chaussures de voyageurs. On le craignait avant de partir, autant par peur de la maladie que par crainte des inconvénients que cela pourrait représenter au fil de nos trajets. À Taïwan, on s’en préserve quotidiennement du mieux qu’on peut.

C’est devenu une habitude: avant d’entrer dans le métro, on s’affuble de nos masques. Un rituel  qui, sans rien enlever au plaisir de voyager, nous rappelle que le mal rôde et qu’il faut s´en prémunir. On ne touche pas aux mains courantes, on met un gant de latex pour se tenir dans le métro, on se lave les mains vingt fois par jour, on se désinfecte, on traîne avec nous nos propres baguettes.

A l’entrée de certains lieux, des gardes prennent notre température ou nous aspergent les mains de nettoyant. À la bibliothèque de Beitou, chaque usager désinfecte ses emprunts dans une machine avant de sortir. Et dans certains restos, on trouve des espèces de stérilisateurs à baguettes. 

On lit les nouvelles, on espère que l’épidémie se résorbera, histoire de retrouver un peu de légèreté. 

Même si, loin des foules, dans notre appartement, on peut baisser la garde et diminuer notre vigilance, il reste que le Coronavirus fait partie du décor et que cette réalité aux allures de mauvais film de science-fiction nous rattrape dès qu’on met le pied dehors. Le moindre éternuement nous alerte, les sourires ont disparu derrière les protections faciales, chacun peut être un risque pour l’autre.

Mais voyons le bon côté des choses: les masques sont parfaits pour parer à l’odeur sulfureuse des fumerolles, quand on marche en montagne sur un volcan tranquille.

Et il reste que la nature, ici tellement florifère et généreuse, sait merveilleusement se faire pardonner 

Voyager au temps du Corona, c’est pas l’idéal, mais ça nous fait vivre encore plus intensément le choc asiatique de la densité et de la promiscuité.

1 commentaire

Andrée

andreepilonquiviger

Ayoye! Je pense fort à vous quand on raconte la trajectoire du méchant virus. Je vois que vous faites contre mauvaise fortune bon cœur et je reconnais bien là Geneviève. N'hésitez pas à vous afficher en photos si possible sans votre masque puisque ça fait un siècle que je vous ai rencontrés de visu autour du chaudron à blé d' inde. Adèle marchait (courait) à peine. Gourmets et gourmands, j'Imagine que vous mangez à visage découvert ce qu'il y a de meilleur à Taipei… chanceux! Vos textes sont superbes comme on s'y attend, et vos photos nous font voyager avec vous, ce qui enchante mes journées de neige sur neige. Bravos à tous les 3 pour votre sens de l'aventure et votre courage de l'actualiser. J'espère qu'Adèle ne passe pas trop de temps dans ses livres scolaires : fais confiance à ce que tu apprends in vivo, ma chouette. Revenez. nous vite et protégez votre gorge au cours du prochain arrêt. Mille gros becs à vous trois dont neuf cents juste pour Adèle que je ne connais pas!

  • il y a 4 ans