Jour 3 - Parc National, lagunes colorées, paysage volcanique.

Publiée le 21/09/2019
En quelques heures nous changeons de paysage pour découvrir la chaîne de volcans de la Cordillère des Andes.

Après une nuit confortable dans une chambre chaude et un petit déjeuner à 7.00, nous partons en direction du Parc National et de ses paysages lunaires, de ses lagunes colorées et de ses bourrasques de vent à décorner un boeuf.


Le paysage est digne d’une toile de Dalí, et pour cause : c’est cet environnement qui aurait inspiré ses créations. Particulièrement « el Arbol de Piedra », comprenez « l’arbre de pierre », qui trône au milieu d’une zone désertique clairsemée de rochers aux formes étranges qui se découpent sur un ciel bleu sans imperfections, sous lesquel nous attendent des renards sauvages en quête de nourriture.


Certains volcans de cette Cordillère sont encore en semi activité, on distingue des fumerolles blanches au sommet de certains d’entre eux. Un superbe paysage, sec, presque hostile et pourtant lumineux et coloré. On reconnaît d’ailleurs les volcans à leurs couleurs : blanches, roses, grises, rouges, orange, noires, les couches de sédiments glissent petit à petit des sommets, dévoilant un profil rocheux digne d’un paysage de science fiction, ou rappelant les montagnes colorées mexicaines. Au sol, des roches de lave pétrifiée et des bosquets secs terminent le tableau. Sur la route, des lamas nous accompagnent et les renards nous regardent passer.


Nous arrivons ensuite sur la première lagune, à 4400m d’altitude, d’un bleu glacier saisissant au creux de ces volcans multicolores et peuplée de flamants roses. Un paysage de carte postale avec tant de nuances sur un seul paysage que nous ne savons plus où regarder. La seconde lagune sera encore plus belle, nous nous y arrêterons pour manger. Nous attendons néanmoins la « laguna colorada », comprenez « lagune colorée » mais qui est en réalité totalement rouge. Nous l’atteignons dans l’après midi sous un soleil magnifique. L’étendue d’eau rougie à cause d’une algue qui s’y propage contraste avec la terre sablonneuse et la végétation sèche et ocre qui occupe la berge. De ci de là, l’eau glacée cristallise en laissant apparaître des nappes de sel blanches. Sur l’eau, des oiseaux blancs en pagaille, des flamants roses de trois types différents ; au bord, quelques lamas s’abreuvent en ignorant totalement notre présence.

Malheureusement le vent n’a pas diminué et nous nous refroidissons vite. Cette étape est la dernière de la journée. Nous rejoignons notre auberge pour la fin de journée, située juste derrière la lagune rouge. Nous devrons nous coucher tôt, demain nous partons à 5.00 pour observer les fumerolles blanches et les geysers chauds au soleil levant.

A l’auberge, nous sommes encore une fois très bien accueillies, avec des chambres de deux et des lits propres et chauds. Nous allons nous réchauffer avec un thé dans la salle commune et faisons la rencontre de Joël : un petit - tout petit garçon d’à peine 3 ans, qui nous accueille avec ses grands yeux étonnés, ses petites joues roses et ses mains tendues. Il vient avec nous, s’installe sur nos genoux, cherche à jouer et fait des câlins. Le premier jour, j’ai dit que les enfants étaient moches, hé bien ce petit Joël est quand même trop mignon. Et tout gentil, avec sa curiosité innocente et ses longs cils en pagaille, faisant le tour de toutes les tables pour nous regarder de plus près.

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